Ali Benflis est-il en train de récupérer le FLN ?

La composition du bureau politique (BP) du FLN continue de susciter des remous au sein de cette formation plus que jamais divisée. Le choix d’Amar Saïdani de s’entourer des anciens militants pro-Benflis a apporté de l’eau au moulin de ses adversaires. A leur tête, on trouve bien sûr Abderrahmane Belayat, ex-coordinateur de l’ancien BP qui a rallié le mouvement de redressement qui a renversé Abdelaziz Belkhadem en janvier dernier. La présence dans ce BP de Mohamed Alioui, le président de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), d’Ahmed Boumehdi, de Youssef Nehmoud et d’Amar Ouazani, âgé de plus de 80 ans, n’est pas pour arranger les choses. Amar Saïdani, qui était leur adversaire lors de la présidentielle de 2004, ne peut pas compter sur eux pour faire face à la colère de Belayat et consorts. Et ce ne sont pas les Yamina Meftali, Abdelkader Rahali, Mustapha Mazouzi ou encore Sadek Bouguetaya, connus pour avoir prêté allégeance à Mouloud Hamrouche dans les années 90 et, ensuite, à Benflis dans les années 2000, qui vont faire pencher la balance en sa faveur. Amar Saïdani se met ainsi encore une fois dans une situation plus complexe en alimentant la fronde de par ses choix critiqués dans son propre camp. L’exemple en est la colère – contenue – de Tayeb Louh, ministre de la Justice, qui n’a pas du tout accepté le fait de n’avoir pas été dans le BP. Dans cette bataille sans merci que se livrent Saïdani et Belayat, Benflis semble s’imposer entre les deux discrètement. Car ses anciens soutiens, qui, d’une manière ou d’une autre, ont dû faire le dos rond pour continuer à exister politiquement au sein du parti, peuvent opérer un revirement inattendu en faveur de ce malheureux candidat de la présidentielle de 2004. Une chose est sûre : Amar Saïdani n’a aucune emprise sur les membres du BP qui, faut-il encore le rappeler, étaient des adversaires acharnés et farouches de Bouteflika en 2004. Que signifie aujourd’hui leur présence au sein de l’instance dirigeante du parti ? Ali Benflis est-il en train de récupérer le FLN ? Possible. Surtout qu’il travaille en toute discrétion depuis près de deux ans pour être candidat à la présidentielle d’avril 2014. Un autre élément mérite d’être souligné : la majorité des membres du BP n’ont pas été partie prenante dans cet affrontement à fleurets mouchetés entre Saïdani et Belayat. Il faut dire qu’Amar Saïdani a réussi en deux mois à mettre le FLN dans une situation kafkaïenne. Sa démarche politique est aussi floue que les intentions du président Bouteflika quant à sa représentation pour un 4e mandat.
Un comité de soutien en Grande-Bretagne
Les soutiens à une candidature de l’ancien chef de gouvernement Ali Benflis à l’élection présidentielle, prévue en 2014, viennent de s’étoffer d’un nouveau comité qui a été mis en place en Grande-Bretagne et en Irlande du Nord par des ressortissants algériens établis dans ces pays. Les signataires de la déclaration appelant le candidat malheureux à la présidentielle de 2004 à postuler une nouvelle fois à la magistrature suprême affirment s’exprimer au nom de beaucoup de citoyens algériens installés dans cette région du monde et implorent leur candidat favori à se lancer rapidement dans la course. Ils mettent en avant, notamment, la probité, le parcours professionnel et politique et la stature de l’homme d’Etat qu’il est pour l’appeler à présenter sa candidature à l’occasion du scrutin de 2014, tout en lui promettant de s’engager «par tous les moyens dont ils disposent à mener la campagne électorale jusqu’au bout». Ces nouveaux soutiens au candidat, pas encore déclaré, se disent «convaincus» qu’avec Ali Benflis comme président de la République, «l’Algérie sera entre de bonnes mains qui travailleront pour la construction d’un Etat au service du pays et de son peuple». Le comité de soutien mis en place en Grande-Bretagne et en Irlande du Nord est le dernier d’une longue série d’annonces de création de cellules par des citoyens à travers le monde, mais aussi dans les wilayas, avec l’objectif d’amener l’ancien chef de gouvernement à se lancer dans la course pour la succession à Bouteflika. Toutefois, le candidat ne s’est pas encore prononcé, et si l’on se réfère aux déclarations de son entourage, une telle annonce ne devrait pas tarder.
Sonia B. et A. Sadek

 

Comment (18)

    aldj
    20 novembre 2013 - 13 h 28 min

    Yemmouth wa tahya swa awid
    Yemmouth wa tahya swa awid kan assa anekkim (matoub lounes) wel hdith kyasse.

    abdelkader wahrani
    19 novembre 2013 - 16 h 59 min

    la soif du pouvoir laisse
    la soif du pouvoir laisse toujours les autres assoiffés? Abdelmalek Sellal président de la république inchallah. le reste que du vent?.

    Anonyme
    19 novembre 2013 - 13 h 29 min

    c’est tous les
    c’est tous les mèmes,bouteflika en a tellement prie qu’il n’est plus dans le besoin alors laissons le finir sa vie en tant que president en esperant qu’il n’oubli pas les algeriens de toute les classes,il a effacé les dettes des pays,il a donné des miliards au fmi maintenant il faut qu’il donne a son peuple

    Anonyme
    19 novembre 2013 - 12 h 51 min

    Espérant que tout ça est vrai
    Espérant que tout ça est vrai et que Benflis puisse réellement succéder à Bouteflika, c’est juste une voeu de ma part pour sortir de la routine car je ne suis pas dupe et je sais pertinemment que ni avec l’un ni avec l’autre le pays ne va sortir de sa régression féconde pour paraphraser un sociologue algérien.

    hami moh
    19 novembre 2013 - 10 h 47 min

    quesqu il a fait d
    quesqu il a fait d extraordinaire le benflis entre 26 août 2000 – 5 mai 2003
    quand il etait premier minitre et chef du gouvernement pas grand chose rien de speciale et voilas l Algerie on reprend les memes et on recommence pour aller ou.;….. nul part comme d habitude ..quelle misere aller plutot du cote de Batna et renseigner vous sur la famille benflis ils ont une grande rue marchande au centre ville qui leur appartient rien d etonnant…..au bled on vous dira c est normal.il faut surtout ne pas se poser la question du comment et du pourquois cette famille possede une fortune de la sorte il n y a pas que le benflis regarder le Ahmed Ouyahia il s en es mis plein les poches et il s est meme creer une compagnie de transport sur notre dos cela ne la pas suffit le crocodile a encore faim il revient au galot tant qu il y a des gueux comme nous on est la on gober touts les bobards qui nous…. tartine…… tant pis pour nous. nous meritons toute cette mal vie de chien erant la je commence a etre en colere .pourquois .nos parents sont morts pour que des escros comme toute cette secte fln et toute ces parties de l oposition corronpu chantoche qui ont touts les vis du monde nous mene en bateau et on est la a gober toutes ces idioties et a en debattre comme ci sela va apporter un plus a notre survie ….tient mon oeil…. pour rester poli deja je n es jamais cru au pere noel des guawri…europeen …. encore moin au baba nouel arabe il n existe pas et il n existera jamais

    AnonymeAbdelkader Belkhadem
    19 novembre 2013 - 8 h 24 min

    N’est-il pas plus
    N’est-il pas plus intelligent,plus réaliste,plus efficace, plus sage de NEUTRALISER (au double sens du terme),AU PREALABLE les « appareils de fraude » avant d’appeler Si Ali à se faire « humilier », encore une fois, par de viles et méprisables malpropres ????

    chawi pure laine
    19 novembre 2013 - 6 h 44 min

    les jeux ne sont pas encore
    les jeux ne sont pas encore faits comme par hasard Benflis a des comités partout, Ouyahia revient par la grande porte et exige des conditions pour revenir à son poste de chef du RND, les dinosaures du FLN sont entrain de couper l’herbe sous les pieds du DRABKI, tout un changement hein? Ceux qui comptent sur demain et le match de qualification avec un succès sont sur le point de profiter de l’occasion pour annoncer le 4eme mandat, au cas ou l’équipe se disqualifie donc le gars du 4eme ira avec, si elle sera qualifiée avec ce paysage il aura de la misère à annoncer sa maudite candidature car les canons l’attendent avec impatience, il vise aussi une prolongation du mandat actuel avec un vice président qui va gouverner le pays par procuration comme si l’Algérie n’a qu’un seul homme qui s’appelle Abdelaziz alors que des millions sont mieux que ce rescapé des ténèbres, au diable le groupe d’Oujda et on souhaite un jugement pour lui et son clan pour haute trahison
    MAAK YA EL KHADRA DIRI HALA, je ne veux pas dire l’équipe je veux dire l’uniforme vert allez intervenez et débarrassez nous de cette racaille du Maroc

    sonianoor
    19 novembre 2013 - 1 h 23 min

    ya pas moyen de trouver un
    ya pas moyen de trouver un autre candidat et de sortir de ce parti pourquoi sur le front de l algerie marqué F L N et les vieux

    Algérois
    18 novembre 2013 - 21 h 44 min

    je crois que le plus drôle
    je crois que le plus drôle dans cet article c’est de dire que Amar Saïdani a nommé ces gens.
    Plus serieusement, une candidature de plus de Bouteflika nous menera au chaos, faut il rappeller le point commun aux pays victimes du printemps arabe et qui aujourd’hui pataugent dans la m… des barbus financés par le qatar avec couverture médiatique d’aljazeera? le point commun de ces pays est: la présidence à vie de leurs dirigeants et rien d’autre.

    Rabah
    18 novembre 2013 - 20 h 40 min

    @Anonyme. C’est aussi
    @Anonyme. C’est aussi possible que tout le cinéma de Saadani, Sellal, Bensalah, Sidi Said et consorts c’est pour préparer le terrain non pas à Abdelaziz Bouteflika et encore moins à Benflis mais à Said Bouteflika.
    Plus cette annonce est retardée, moins les autres candidats potentiels disposeront de temps.
    A mon avis, Abdelaziz Bouteflika ne partira tranquille que si c’est quelqu’un de sa tribu qui prend le relais en 2014.
    Sinon, c’est lui malgré son état de santé défaillant, qui se représentera, quitte à passer l’arme à gauche en cours de route.
    La seule institution qui pouvait s’opposer à Said Bouteflika, dont elle connait le sale dossier et l’immoralité extrême, était le DRS.
    Il a été laminé avec la complicité de certains Généraux, hélas.
    La voie me semble libre pour Said, avec la bénédiction de son frère.
    Ce scénario pourrait cependant mener le pays à une division quasi-certaine tant cet homme, qui a gouverné par la haine et le mépris, a engendré celle des autres contre lui et a, comme son frère, de nombreux ennemis, à travers tout le pays.

    Ness maascar
    18 novembre 2013 - 20 h 38 min

    Si Ali a besoin du peuple et
    Si Ali a besoin du peuple et non de ces traitres qui changent d’avis en fonction de leurs intérêts personnels . Un état qui se respecte ne laisse pas un President absent pendent six mois sans donner un signe a son peuple ,quel mépris

    Kimpa MAZIGH
    18 novembre 2013 - 18 h 02 min

    Ce qui prouve qu’un joueur de
    Ce qui prouve qu’un joueur de Derbouka ne peut s’improviser chef d’orchestre !

    patriote16
    18 novembre 2013 - 17 h 59 min

    Qu’ils aillent à droite et
    Qu’ils aillent à droite et retournent à gauche ma yebka fui. Si Ali benflis courage.

    vrirouche
    18 novembre 2013 - 17 h 07 min

    Comme toujours, l’histoire
    Comme toujours, l’histoire nous l’a plusieurs fois démontrer , il
    n’y a que lauthentique Nord Africain de SOUCHE (Bérbère) qui saura sauver notre Algérie !! Les en fants de Bakhta, Kheira, Khadidja,
    Aïcha ..etc;;; donc descendants des Béni Hillal colonialistes ne
    possédent pas en leur âme l’essence des hommes libres, justes qui
    caractérise L’ETRE QUI A DE L’AMOUR pour SA PATRIE !
    Qui a commencé la guerre contre l’avant dernier occupant (car il en reste 1) ? Ce sont les Bérbères Chaouis et Kabyles, YA VOOL ?

    Anonyme
    18 novembre 2013 - 16 h 43 min

    le régime est là jusqu’au
    le régime est là jusqu’au dernier souffle ,il ne faut pas se leurrer ,pour lui c’est une question de survie ;il est soutenu sans condition par ces rentiers dont le nombre ne fait que grossir et qui ne font que défendre leurs privilèges ;

    la fin justifie les moyens et rien ne les arrêtera pour le perpétuer;
    la rente s’est alliée avec une autre association aussi déterminée , celle de l’argent sale;

    Anonyme
    18 novembre 2013 - 16 h 37 min

    le régime est là jusqu’au
    le régime est là jusqu’au dernier souffle ,il ne faut pas se leurrer ,pour lui c’est une question de survie ;il est soutenu sans condition par ces rentiers dont le nombre ne fait que grossir et qui ne font que défendre leurs privilèges ;

    la fin justifie les moyens et rien ne les arrêtera pour le perpétuer;
    la rente s’est alliée d’une autre partie aussi déterminée , l’argent sale;

    Benyoucef
    18 novembre 2013 - 16 h 05 min

    Je crois qu’Ammar Saidani est
    Je crois qu’Ammar Saidani est actuellement dans le désarroi le plus total, malgré le coup de pouce que sa déclaration a reçue des médias algériens et étrangers, comme France 24, influencés par Said Bouteflika, qui les gâtent en pubs complaisantes.

    En effet, sous la pression insupportable de Said Bouteflika, qui veut forcer la main à son frère ainé pour se porter candidat pour un quatrième mandat, condamné à court terme par le terrible mal qui le ronge depuis 2005, il a commis une série d’erreurs tactiques, dont celles de s’attaquer à l’ANP, à Sellal et aux dirigeants des autres partis, qui se disent prêts à soutenir la candidature de Bouteflika à condition qu’il annonce lui même clairement son intention.

    Or, rien n’est moins sûr car Bouteflika sait en son âme et conscience qu’il commettra la faute de sa vie s’il se hasardait à se porter candidat.

    C’est révéler un secret de polichinelle que de dire que la grande majorité de la Direction de l’ANP est contre ce mandat de trop, qui est dangereux pour le pays qui doit faire face aux défis qui l’attendent, avec un Chef en totale possession de ses moyens physiques et mentaux.

    Or ce n’est plus le cas de Bouteflika ni aujourd’hui ni demain.

    Benflis sait cela et, sans aucun doute, il a dû déjà recevoir des signaux forts dans ce sens car ce n’est pas par forfanterie que certains membres du CC du FLN, réputés proches de Benflis, disent et répètent à qui daigne les entendre : »Dans cette bataille nous ne serons pas seuls ».

    Ils ne pensaient certainement pas au peuple algérien en disant cela !

    Anonyme
    18 novembre 2013 - 15 h 14 min

    si possible que bouteflika ne
    si possible que bouteflika ne se representera pas en 2014, c’est possible que toute cette mise en seine n’est qu’une manière de gagner du temps et éloigner les autres candidats potentiels, pour qu’il ne y aura que Benflis, et qui passera sans encombre. c’est ma façon de voir les choses

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