Attribution de logements : les enseignants du supérieur dénoncent

Le bureau national du Conseil national de l'enseignement supérieur (CNES) fait état de sa préoccupation face aux dépassements constatés au sein de plusieurs universités du pays concernant l’attribution des logements aux enseignants. Il met en relief plus généralement la détérioration des relations sociales entre le corps enseignant et ses partenaires au sein de l’université. Le bureau national du CNES, réuni les 21 et 22 novembre, proteste contre «le silence inquiétant de la tutelle malgré les rapports présentés lors des réunions tenues avec le ministre face aux flagrants et graves abus commis par certains responsables concernant notamment l’octroi de logements». Le bureau national du CNES dénonce plus particulièrement «la décision du recteur de l'université de Béjaïa qui, en dépit des instructions ministérielles claires sur la répartition des logements, a eu recours à des procès détournés et illégaux pour attribuer les logements». Le CNES souligne que «la même situation est observée dans d'autres universités telles que Batna, Sétif, El-Oued et Ouargla…» sans que le ministère ait pris la moindre mesure pour régler le problème. «Ces recteurs en viennent à envenimer la situation dans les établissements universitaires», estime encore le CNES dans un communiqué parvenu à la rédaction. «Nous ne pouvons rester silencieux face à ces abus», déclarent les professeurs membres du CNES, qui dénonce la persistance de la politique de la «hogra» et les «passe-droits». Devant «toutes ces manœuvres qui risquent de déstabiliser l’université», le CNES estime qu’il y a urgence à mettre en œuvre ce qui a été «convenu dans les rencontres précédentes» avec la tutelle et concrétiser «une modification du mode de gestion des universités» et exige que soient «sanctionnés tous les gestionnaires qui n’appliquent pas les instructions du ministère». Le CNES revendique, par ailleurs, l’application de la loi contre tous ceux qui «provoquent les professeurs-chercheurs et mettent en péril l'avenir des étudiants et de l'université pour satisfaire des visées politiciennes».
Meriem S.
 

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