Boultif : «Air Algérie est attaquée car elle dérange la concurrence»

Le PDG d’Air Algérie a finalement choisi l’agence officielle APS pour répondre aux critiques relatives à la gestion de cette compagnie nationale. Mohamed Salah Boultif n’a pas lésiné sur les mots pour charger la presse nationale qui serait, selon lui, derrière une véritable «campagne» visant à déstabiliser la compagnie. Une campagne qui serait orchestrée par ceux qui seraient «dérangés» par la concurrence. Le patron d'Air Algérie n’a pas d’ailleurs caché son inquiétude face aux attaques que subit le pavillon national depuis le crash du vol AH 5017, le 24 juillet au Mali, affirmant que sa compagnie qui s'est engagée dans une dynamique de développement. Une dynamique qui commençait à «déranger la concurrence». Selon M. Boultif, Air Algérie a réussi en l'espace de trois ans à capter 1,4 million de nouveaux passagers à l'international dans un environnement fortement concurrentiel et s'est lancé le défi de construire un hub aérien à Alger avec l'acquisition de 16 nouveaux avions d'ici à 2016. «Cette dynamique de développement inquiète à mon avis beaucoup de compagnies concurrentes», a-t-il précisé, tout en insistant sur le fait que «si cette campagne médiatique était dirigée contre le PDG d'Air Algérie, cela aurait été de moindre mal que si elle visait la compagnie elle-même. Oui, la cible peut être les deux à la fois». Il a néanmoins reconnu que les crashes d'avions mettent souvent les responsables des compagnies aériennes «sous les feux de la rampe». Mais il a vivement contesté les accusations de «défaillance portées contre le pavillon national». Il a expliqué à ce titre que la compagnie Air Algérie «évoluait dans un environnement fortement réglementé». Elle est, a-t-il poursuivi, supervisée et auditée de façon permanente aussi bien par des institutions internationales comme l'IATA que par la Direction de l'aviation civile algérienne relevant du ministère des Transports. Il dit rassurer «tout le monde que le transport aérien en Algérie est fortement réglementé, contrôlé et audité». Le PDG d’Air Algérie se dit aussi «confiant» quant à l'avenir de sa compagnie qui devrait connaître un essor considérable avec la mise en œuvre du plan quinquennal 2013-2017, approuvé par le gouvernement. Cette sortie médiatique du premier responsable de cette compagnie au cœur du débat national sur le transport aérien intervient après de fortes critiques sur la gestion d’Air Algérie, faites par des spécialistes, le syndicat des pilotes (SPLA) et d’anciens responsables de la compagnie.
Rafik Meddour
 

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