Conférence de consensus national : le refus poli du FLN

Vingt-quatre heures après avoir lancé son appel à toutes les catégories de la société algérienne les conviant à prendre part à la «conférence de consensus national» qu’il propose dans le sillage de ce qu’il considère comme une contribution à une sortie de crise, le Front des forces socialistes a entamé aujourd’hui mardi une tournée dans les quartiers généraux des partis politiques, en se rendant aux sièges du FLN et du RND. Hasard, simple coïncidence ou choix assumé, l’opération séduction du FFS a commencé par le siège l’ex-parti unique, le FLN, à Hydra où la délégation du parti de Hocine Aït-Ahmed était conduite par Mohand-Amokrane Cherifi, membre de la commission présidentielle du parti, alors qu’en face, le secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, était présent aux côtés d’autres membres du bureau politique. Les cadres du FLN ont écouté longuement le chef de la délégation du FFS qui a exposé, à l’occasion, le constat du parti quant à la situation générale du pays. M. Cherifi a, ensuite, bifurqué, comme on pouvait s’y attendre, sur le sujet principal de cette rencontre, en l’occurrence la conférence de consensus national que sa formation propose comme solution à l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays. L’économiste du FFS a repris, dans son intervention, quelques-uns des axes de cette initiative, développés dans la l’appel adressé par le parti aux formations politiques, aux associations, à la société civile, aux institutions, aux enseignants… dans le but de les inciter à prendre part d’une manière ou d’une autre à la conférence qu’il propose. Le patron du FLN, qui était, visiblement, tout émerveillé de voir débarquer chez lui la délégation du FFS, s’est, lui aussi, lancé dans une longue intervention qu’il a surtout axée sur «les menaces qui guettent actuellement le pays de toutes parts», estimant qu’«une conjugaison des efforts de tout un chacun devient une nécessité pour y faire face». Toutefois, la délégation du FFS est restée sur sa faim puisqu’elle n’a pas eu la réponse du chef du FLN quant à une participation de ce dernier à la conférence de consensus national. Amar Saïdani, qui ne s’est pas prononcé sur le sujet, a préféré, de manière très polie, réserver sa réponse, expliquant qu’il avait besoin de consulter les instances du parti. Une position interprétée comme une réticence de l’ex-parti unique vis-à-vis de l’initiative du FFS. La délégation du FFS devait également rencontrer, cet après-midi, pour les mêmes motifs les responsables du RND.
A. Sadek
 

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