Des manifestations culturelles en 2017 pour le centenaire de Mouloud Mammeri

Mouloud Mammeri est considéré comme un pionnier de tamazight en Algérie. D. R.

L’année 2017, marquant le centenaire de la naissance de l’écrivain, anthropologue et linguiste Mouloud Mammeri (1917-1989), connaîtra un foisonnement d’activités en son honneur organisées par la société civile et les institutions officielles. Le sculpteur Graïne et ses invités proposent «une journée de célébration citoyenne du centenaire de la naissance de Mouloud Mammeri à At Yanni, le 21 janvier 2017», selon un communiqué reçu par Algeriepatriotique. Cette journée sera marquée par «une action culturelle intitulée ‘‘Anrzu Ur ntettu’’, et ce, autour de son œuvre, à savoir la statue de Mammeri qui subira des enrichissements». Les organisateurs veulent que cette célébration soit «citoyenne, sans protocole, un moment de convivialité, de retrouvailles et de réjouissances».

Plusieurs noms sont annoncés pour cette journée, dont le baryton Azal, interprète et plasticien, le poète Makhlouf Boughareb, Youcef Hebib, universitaire, qui présentera une œuvre de Mammeri : La preuve par neuf. Les animateurs de la journée font savoir que la statue de Mammeri, recouverte d’une toile blanche, «sera redécouverte par des mains d’enfants. La toile sera mise à la disposition du public pour donner libre cours à sa créativité ; à cet effet, des marqueurs et de la peinture seront mis à disposition. Cette toile sera intérieurement tendue sur un châssis et sera préservée à At Yanni». La journée sera l’occasion pour la présentation d’un buste en bronze d’Abderrahmane Bouguermouh, réalisateur du film La colline oubliée, et d’un buste en bronze de la cantatrice et romancière Taos Amrouche, par Graïne. Parmi les participants, il y aura des artisans, anthropologues, éditeurs, universitaires, chanteurs, cinéastes, écrivains, journalistes, peintres…

Une adresse mail, [email protected], permet aux personnes intéressées d’annoncer leur présence. Au niveau officiel, plusieurs festivités sont également prévues pendant quatre ou cinq mois durant l’année 2017 sur tout le territoire national, avec de nombreuses manifestations scientifiques et culturelles, dont un colloque international sur l’œuvre de Mammeri. La réédition des œuvres de l’écrivain ainsi qu’une émission et une cérémonie d’oblitération d’un timbre postal à sa mémoire sont au programme.

Mouloud Mammeri est considéré comme un pionnier de tamazight en Algérie. Il est l’auteur de plusieurs romans, dont L’Opium et le bâton, adapté au cinéma, La colline oubliée adaptée également au cinéma, mais en langue amazighe, Le sommeil du juste. Il a écrit également des pièces de théâtre, des recueils de poésie ancienne et des contes.

H. A.

Comment (3)

    Anonymous
    29 décembre 2016 - 2 h 04 min

    HASSINA HAMMACHE : Mes
    HASSINA HAMMACHE : Mes sincères condoléances à la famille Mammeri pour le décès de l’épouse du mythe fondateur de la berbérité mouloud Mammeri, il avait tenu à mettre en garde les Berbères et particulièrement les Kabyles du danger des dérives communautaires. Sa compagne Aziza Mammeri, fut modèle de dévouement et de courage, elle mérite qu’on expose sa dépouille mortelle au palais du peuple. Reposez en paix.
    son décés le 27/12/2016

    Momo l'indigène
    28 décembre 2016 - 23 h 00 min

    Monsieur MOULOUD MAMERI (el
    Monsieur MOULOUD MAMERI (el la yarmou ) est un grand Monsieur . Tous ces ouvrages doivent être mis à là disposition des lycéens partout en Algérie traduit en TAMAZIGHT et en ARABE . Ils ne faut pas les oublier tous ceux qui aiment leurs patrie . VIVE MON PAYS L’ALGÉRIE .

    nation
    25 décembre 2016 - 15 h 02 min

    il faut surtout l’Edition de
    il faut surtout l’Edition de toute son œuvre par le ministère de la culture et sa traduction en tamazight et en arabe …Ainsi que son exportation dans les pays arabes pour faire connaître ses idées et sa revendication .. Puisque on parle de HIWAR EL HADHARA …D’autre part , il faut mettre son œuvre dans les lycées et les ecoles …et ceux qui se revendiquent de lui doivent avant tout le lire au lieu de crier pour rien sans savoir et sans labeur … Lire c’est deja un travail d’identité algerienne

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