Dossier – Quand Hamid Grine couvrait le fugitif Tamer El-Mahdi condamné par la justice algérienne

L’actuel ministre de la Communication aura servi ses patrons égyptiens avec une abnégation sans bornes jusqu’à desservir son propre pays. Fidèle et obéissant à ses employeurs, Hamid Grine se tuera à la tâche pour camoufler les pratiques illégales de l’entreprise qui le recrutera dès son retour de son exil marocain et qui, pourtant, portaient un grave préjudice à l’économie nationale. C’est ainsi que le chargé de communication de Djezzy couvrira cet opérateur de téléphonie mobile – dont l’introduction en Algérie demeure sujette à controverse – d’un halo mystique grâce à une technique simple qui ne requière pas une grande intelligence : acheter le silence des médias par des séjours à Charm El-Cheikh en faveur de directeurs de journaux dont il critique désormais le train de vie ostentatoire, après les avoir lui-même gavés de publicité superfétatoire frisant le financement illicite. Plus préoccupé par son sort que par l’intérêt suprême de la nation, celui que les décideurs politiques ont jugé apte à occuper un poste ministériel, atteindra le summum de l’infamie lorsqu’il mentira sur la cavale de l’ancien directeur général de Djezzy, Tamer El-Mahdi, que ses supérieurs déguiseront en «congé de maladie» et que lui se chargera de masquer à travers les médias à sa solde. Aussi, lorsqu’Algeriepatriotique révélait que ce binational égypto-britannique avait fui l’Algérie après avoir écopé d’une condamnation à deux ans de prison ferme pour divers délits économiques, Hamid Grine s’était-il empressé de publier un communiqué dans lequel il faisait dire à son patron qu’il «fait entièrement confiance à la justice algérienne» et qu’il allait, de ce fait, répondre à la convocation du juge. Il s’avérera, plus tard, que Tamer El-Mahdi avait été exfiltré d’Algérie malgré l’interdiction de sortie du territoire national dont il était l’objet et que Hamid Grine ne faisait que draper sa misérable escobarderie dans une imposture, en faisant croire à la justice algérienne que ce délinquant économique se trouvait toujours en Algérie. Le communiqué mensonger de Djezzy attestait que, lors de sa convocation par la police, Tamer El-Mahdi «a présenté des clarifications sur les allégations sans fondement (sic) relatives aux transferts effectués par la société (Djezzy, ndlr) à travers la Banque d'Algérie, ce qui [sera] démontré à travers la justice algérienne, envers laquelle OTA a une totale confiance». Depuis, l’ancien directeur général de Djezzy s’est évanoui dans la nature et son «complice» Hamid Grine s’en trouvera récompensé par l’Etat algérien dont le Trésor public a lourdement pâti de cette vaste opération d’escroquerie.
M. Aït Amara
(Suivra)

 

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