L’assassin de Didier Content et agent de la DGSE Jean-Baptiste Rivoire s’acharne contre l’Algérie

Le défenseur acharné de la thèse du «qui tue qui» en Algérie, Jean-Baptiste Rivoire, refait des siennes. Après avoir déposé plainte en décembre 2013 contre Algeriepatriotique près le tribunal de grande instance de Paris, ce journaliste de Canal+ et agent de la DGSE intente un procès au journaliste algérien Malik Aït Aoudia et à la chercheuse française au CNRS, Séverine Labat, pour diffamation. C’est sur sa page Facebook qu’il l’annonce. Jean-Baptiste Rivoire, qui a poussé son confrère Didier Content au suicide, se délecte ainsi de voir Malik Aït Aoudia et Séverine Labat renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris en 2015 pour diffamation publique envers lui. Son annonce est appuyée et encensée par des réactions de douteux anonymes comme ce Ali Mina Nasri qui fait plus que diffamer. «Malik Aït Aoudia (terroriste avéré) et sa compagne Séverine Labat (terroriste de la plume) devraient être condamnés pour apologie de crime contre l’humanité et diffusion de fausses informations. Bien fait pour eux, on les aura les méchants, la vérité finit par triompher. Espérons que les juges ne soient pas tentés par l’appel machiavélique des sirènes (sonnantes et trébuchantes) d’Alger et que la justice soit enfin rendue », écrit Ali Mina Nasri. Des accusations passibles bien entendu de poursuites pénales, puisqu’il qualifie Malik Aït Aoudia et Séverine Labat de terroristes et suggère clairement que les juges en charge de l’affaire des moines de Tibhirine sont des corrompus. C’est dire que Rivoire, fortement protégé par la DGSE, a du culot en laissant de tels commentaires ! Impuissant face aux faits sous lesquels s’effilochent ses espoirs d’apporter du crédit à la thèse qu’il défend ardemment depuis plus de 20 ans, Jean-Baptiste Rivoire multiplie les plaintes contre tous ceux qui lui renvoient la triste vérité qu’il refuse d’entendre. Spécialiste du mensonge et de l’invective, Rivoire s’attaque ainsi à un journaliste et réalisateur professionnel, Malik Aït Aoudia, qui a réussi à produire un documentaire sur l’assassinat des moines de Tibhirine, pour la première fois, avec la rigueur de l’enquête judiciaire et en se basant sur les faits vérifiés et des témoignages exclusifs plusieurs fois recoupés de responsables du GIA, d’officiers supérieurs de l’armée algérienne, de membres des gouvernements français et algériens, et de membres des services de renseignement des deux côtés de la Méditerranée. Le martyre des sept moines de Tibhirine, qu’il a réalisé avec Séverine Labat, a dévoilé à la manière de Brian Lapping les dessous d’un drame qui continue de hanter la conscience universelle. Pour Jean-Baptiste Rivoire, ce documentaire ne vaut rien, car il prouve que l’armée algérienne n’a rien à voir dans l’assassinat des moines. Et au fil du temps, il semble avoir pris goût aux palais de justice. Avant de s’attaquer à Algeriepatriotique et Malik Aït Aoudia, Rivoire a intenté en 2006 un procès en diffamation contre Jean-François Kahn et le journal Marianne à propos d’un article intitulé «Un étrange suicide». Rivoire se plaignait d’être accusé d’avoir été responsable de la mort du journaliste Didier Contant et de faire partie du lobby du «qui tue qui ». Il fut débouté en appel sur les deux chefs d’accusation. A court d’arguments, Rivoire préfère la discrétion du palais de justice où il pourra compter sur le lobby anti-algérien composé d’avocats des droits de l’Homme, de journalistes, d’ONG et de divers militants.
Rafik Meddour
 

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