Les retraites anticipées des enseignants gelées faute de relève

Nous avons appris que le ministère de l’Education a décidé de geler tous les départs anticipés à la retraite vu le manque de compétences dans le secteur. Les nombreuses réformes de l’éducation entamée par Benbouzid et poursuivies par Baba Ahmed n’ont pas permis au secteur de se doter de compétences, d’autant que l’université vit une crise sans précédent. Les réformes entamées dans l’enseignement supérieur ayant elles-mêmes échoué et n’ayant donné aucun résultat positif. Au contraire. L’école se retrouve ainsi sinistrée, vidée chaque année de plusieurs centaines de ses meilleurs professeurs issus de l’ancienne école parvenue à l’âge de la retraite. Ces dernières années, de nombreux professeurs ont émis le vœu de quitter l’enseignement avant l’âge légal, vu la baisse du niveau de l’enseignement et la difficulté de plus en plus grande à pouvoir assurer les cours dans des classes comprenant jusqu’à 50 élèves. Si le problème des salaires a été réglé – bien que les syndicats privés continuent de réclamer une meilleure rémunération et des avantages pour les enseignants –, les autres problèmes du secteur n’arrivent pas être résolus. La nouvelle ministre a, comme ses prédécesseurs, promis de revoir de fond en comble le système éducatif, sur la base des recommandations faites par la commission de réforme dont elle a fait partie par le passé, mais l’expérience a démontré que les engagements des ministres nouvellement nommés ne connaissent jamais d’application sur le terrain en raison de nombreux blocages. Pour cette rentrée, la décision de surseoir aux demandes de retraite anticipée permettra sans doute de maintenir un certain nombre de professeurs compétents en poste, mais cela reste une solution provisoire, un palliatif qui est loin de pouvoir sortir l’Ecole de son marasme.
Lina S.
 

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