Postes clés au Parlement : le bureau du FLN sera-t-il contrôlé par les affairistes ?

Le renouvellement des représentants du FLN dans les structures de l’Assemblée populaire nationale (APN) n’est pas passé sans susciter des commentaires. L’opération, qui a été marquée par des manœuvres importantes dans les coulisses, s’est soldée par l’arrivée en force d’affairistes bien connus au sein de l’ex-parti unique. Il s’agit de Baha-Eddine Tliba, un homme qui multiplie les affaires juteuses à l’est du pays, à Annaba en particulier. Cet homme proche de Mohamed Djemaï, propriétaire d’une entreprise d’électroménager et chef du groupe parlementaire du FLN, a ainsi pu accéder à ce poste qu’il a tant convoité. Le renouvellement de ces structures n’a pas été chose aisée tant la bataille a été rude entre le milieu des affaires et d’autres députés moins bien lotis. Et, il faut le dire, le dernier mot est revenu aux affairistes qui disposent de la «force de persuasion» que les autres candidats, fort nombreux aux six postes de vice-présidents de l’APN, n’avaient pas. Ce renouvellement sera suivi par la désignation du bureau politique du FLN lors de la session ordinaire du Comité central qui débutera ce dimanche 4 octobre. Selon des échos qui nous sont parvenus, le secrétaire général du FLN opterait plutôt pour des membres qui ne sont pas versés dans les affaires pour «rééquilibrer un tant soit peu les choses» au sein du parti et tenter de repousser cette «réputation» qui colle à l’ex-parti unique depuis quelques années, à savoir celle d’être une formation dominée par la puissance de l’argent. Pour les opposants à Amar Saïdani, notamment au sein du Parlement, les «affairistes ont déjà la mainmise sur le parti» et «Amar Saïdani n’est ni en mesure ni en posture de changer quoi que ce soit à cette triste réalité». Il est à souligner que la réunion du Comité central devait se tenir en septembre dernier mais le secrétaire général du FLN l’a reportée, en mettant en avant le départ de plusieurs membres de cette instance pour le hadj. Ce que ses opposants contestent en ce sens que les absents peuvent toujours se faire représenter par les présents. Pour eux, le report obéissait à d’autres calculs.
Rafik Meddour

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