Rabat prépare un coup pernicieux : l’Algérie doit-elle cesser d’alimenter le Maroc en gaz naturel ?

Le Maroc poursuit son offensive contre l’Algérie en accentuant son ton provocateur. Après avoir échoué dans sa tentative de faire porter à l’Algérie la responsabilité du blocage du processus de règlement du conflit au Sahara Occidental, le régime marocain lance une nouvelle attaque à travers ses relais médiatiques. Ainsi, des médias marocains rapportent que leur pays veut cesser d’importer le gaz algérien. Et dans sa quête d’une autre alternative au gaz naturel importé d'Algérie, le régime alaouite sollicite les services du géant russe Gazprom pour tenter de «couvrir les besoins du plan national de développement du gaz naturel liquéfié». Cette nouvelle provocation intervient après la féroce campagne médiatique visant à attiser la «mini-crise» diplomatique entre l’Algérie et la Mauritanie que le Maroc cherche à récupérer dans son giron dans l’espoir de faire avancer ses plans expansionnistes dans la région. Par ses manœuvres pernicieuses, le Maroc tente ainsi de nuire à l’Algérie qui lui offre presque gratuitement du gaz naturel. Le Maroc bénéficie aussi des frais de passage du gazoduc qui alimente l’Espagne. Face à cette nouvelle provocation, l’Algérie doit-elle cesser, dès à présent, d’alimenter le Maroc en gaz naturel ? Cela en plus d’interdire tous les produits marocains d’entrée sur le territoire national. Car le Maroc bénéficie, dans le cadre de la coopération maghrébine et arabe, des bienfaits de la zone de libre-échange arabe. Une zone qui ne profite nullement à l’économie algérienne. Les attaques marocaines contre l’Algérie ont augmenté depuis l’échec retentissant du Makhzen à faire passer son plan d’autonomie du Sahara Occidental et la dénonciation régulière des organisations internationales de la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés. La position algérienne, inchangée depuis le début de ce conflit, agace de plus en plus le voisin de l’ouest. Le Maroc n’apprécie pas le fait que notre pays appuie la légalité internationale et le règlement de ce conflit dans le cadre du processus conduit par l’Organisation des Nations unies (ONU). Le refus également de l’Algérie d’ouvrir ses frontières avec le Maroc a accentué l’agressivité du Makhzen envers notre pays. Après avoir presque supplié les hautes autorités algériennes d’ouvrir les frontières, en vain, le roi Mohammed VI change de ton et «lâche» ses sbires pour tirer à boulets rouges sur notre pays en allant jusqu’à remettre en cause le tracé frontalier. En tenant compte des relations fraternelles entre les deux peuples, l’Algérie a préféré éviter l’escalade. Mais le Maroc continue dans sa stratégie de la «terre brûlée» en multipliant l’invective et la provocation. Un signe d’énervement qui en dit long sur la situation interne de ce pays, plongé dans la récession depuis plusieurs années.
Rafik Meddour
 

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