Schiste : la LADDH met en garde contre les radiations nucléaires

Selon la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH), l'extraction du gaz de schiste constitue une menace pour l’ouvrage de transfert de l'eau potable d'In Salah vers Tamanrasset, qui a coûté 197 milliards de dinars et qui est qualifié de «projet du siècle». La LADDH estime qu’il est regrettable que le gouvernement algérien n'ait pas réalisé la gravité de l'exploitation du gaz de schiste et s’est lancé dans la délivrance de licences d'exploitation à des sociétés multinationales, qui menacent la sécurité de notre environnement et la santé des citoyens avec le risque de contamination des eaux souterraines et de surface. Concernant le transfert d'eau d’In Salah à Tamanrasset, il convient de noter, rappelle la LADDH, que c’est l'une des plus grandes réalisations au niveau du secteur des ressources en eau en Algérie depuis l'indépendance. Quatre années après l'achèvement de la première partie du projet en mars 2011, qui a redonné vie à la wilaya de Tamanrasset, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme met en garde contre l’exploitation du gaz de schiste par la méthode de fracturation hydraulique qui risque de mettre en contact les eaux contaminées par les essais nucléaires effectués par la France au cours de la période de colonisation de l'Algérie, et jusqu'après l'indépendance, et la nappe de l’Albien. Pour toutes ces raisons, la LADDH demande au pouvoir d’agir dans l'intérêt des Algériens, en empêchant l’extraction du gaz de schiste nocif et polluant et le remplacer par des énergies alternatives qui respectent l'environnement et la santé humaine et animale en Algérie. La LADDH demande aussi une coordination avec les experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique en vue d'aider l'Algérie techniquement pour le diagnostic des sites soupçonnés d'être contaminés. La Ligue demande aussi «l’annulation des licences ou permis accordés aux entreprises étrangères par le gouvernement algérien, à l'insu du peuple algérien et sans se conformer aux lois nationales et internationales en vigueur, et dans un manque total de transparence dans la gestion des ressources naturelles». La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme rend d’ores et déjà «responsable le gouvernement des graves dommages pouvant résulter des forages projetés sur la santé, l'eau et l'environnement» si les exigences de la société civile sont ignorées.
Meriem Sassi
 

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