Un avion affrété par Air Algérie et assurant la liaison Ouagadougou-Alger porté disparu

Mois de juillet noir pour le transport aérien civil. Un avion affrété par la compagnie nationale Air Algérie, assurant la liaison entre Ouagadougou et Alger a disparu des écrans radars de la tour de contrôle de l’aéroport Houari-Boumediene, a-t-on appris de source sûre. Les autorités aéroportuaires n’excluent aucune. L’avion devait atterrir sur le tarmac de l’aéroport d’Alger à 6 heures, ce matin, et à l’heure où nous mettons en ligne cet article, l’avion était toujours porté disparu. Deux hypothèses sont émises : soit l’avion a été détourné, soit il s’est écrasé quelque part au Nord-Mali, pays en proie à une guerre civile dans le Nord. La disparition de l’avion affrété par la compagnie nationale intervient au lendemain de deux catastrophes aériennes ayant touché deux compagnies aériennes asiatiques, une malaisienne et l’autre taïwanaise. Ceci, alors que l’épave d’un autre avion de ligne malaisien n’a toujours pas été retrouvée plusieurs mois après l’accident. Le nombre d’accidents d’avion a tendance à se multiplier en Algérie ces dernières années. L’accident d’un Boeing 737 d’Air Algérie à Tamanrasset, le 6 mars 2003, a marqué les esprits, tant la compagnie nationale jouissait, jusque-là, d’une bonne image grâce à l’intérêt qu’elle a toujours porté à la maintenance, même si l’état intérieur de ses avions laisse à désirer. Même durant les années de terrorisme et en pleine crise financière, aucun accident ne fut enregistré, bien qu’Air Algérie eût dû redoubler d’efforts pour pallier l’absence des compagnies aériennes étrangères qui avaient décidé de bouder la destination algérienne suite au détournement de l’Airbus d’Air France en décembre 1994. Trois avions de l’armée de l’air algérienne se sont également écrasés, dont un transportait des soldats et des familles de militaires (11 février 2014). L’accident avait fait plus de cent morts. L’avion qui a disparu aujourd’hui est un MD-80, un vieil aéronef dont l’utilisation se limite à quelques compagnies low cost ou appartenant à des pays pauvres, soit surexploité faute d’un nombre suffisant d’appareils, soit racheté à d’autres compagnies occidentales. La question qui se pose est de savoir pourquoi Air Algérie a-t-elle affrété ce type d’avion auprès de la compagnie espagnole Swiftair ? En attendant d’en savoir plus sur le mystère de la disparition du vol Ouagadougou-Alger, nous prions Dieu que les passagers et les membres d’équipage soient sains et saufs.
Sarah L.

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