Un député européen rémunéré par le Makhzen prépare une incursion au Sahara Occidental occupé

Depuis quelques jours, l’eurodéputé socialiste français Gilles Pargneaux, qui est aussi président du groupe d’amitié Union européenne-Maroc, se démène pour recueillir un maximum d’adhésions auprès de ses collègues parlementaires pour sa nouvelle «mission» dans les Territoires sahraouis occupés du 7 au 11 avril prochain, en partenariat avec le président de la Chambre des conseillers du Parlement marocain, une des nombreuses antichambres du Makhzen. Dans une lettre d’invitation adressée aux parlementaires européens, le député indique que cette mission «sera l'occasion de rencontrer les personnalités politiques et associatives de haut niveau au Maroc et également de (se) rendre au Sahara à Laâyoune». Intervenant au lendemain du Forum de Crans-Montana organisé dans la ville occupée de Dakhla, l’initiative de cet eurodéputé français, connu pour ses accointances avec le Makhzen marocain, vise clairement à apporter un appui à la thèse marocaine sur le statut du Sahara Occidental battue en brèche par le grand flop qu’a connu le Forum, décrié par un large éventail de pays et d’organisations internationales, au premier rang desquelles viennent l’ONU et l’Union africaine. Pour rappel, Gilles Pargneaux s’est plusieurs fois distingué par des sorties pour le moins saugrenues sur les relations entre l’Algérie et le Maroc, en déclarant, il y a un mois, que «la menace terroriste qui pèse sur l'ensemble de la région du Sahel et l'infiltration des camps de Tindouf dans le Sud-Ouest algérien par les groupes djihadistes rendent urgent la question du Sahara». Il est allé même jusqu’à avancer, sans preuve, que l’ancien chef d’Aqmi, Mokhtar Belmokhtar, se serait réfugié dans cette région d’Algérie à la suite de l’opération Serval au nord du Mali. Cet agent du Makhzen, qui ambitionne de présider la délégation Maghreb au Parlement européen, croit avoir trouvé la bonne piste en se focalisant sur la situation des droits de l’Homme dans le camp de Tindouf, en reprenant à son compte les mensonges sur le détournement de l’aide internationale destinée aux réfugiés sahraouis. Des allégations démontées en leur temps par la vice-présidente de la Commission européenne et haute représentante de l'Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Catherine Ashton.
R. Mahmoudi
 

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