Un député koweïtien confesse : «Nous payons pour avoir permis aux terroristes de frapper en Syrie»

Le député koweïtien Abdulhamid Dechti a mis en garde contre les répercussions de l’attentat terroriste qui a ciblé, vendredi dernier, une mosquée chiite à Koweït City, en prévenant contre de nouvelles attaques dans son pays et dans toute la péninsule arabique. Dans une déclaration à la télévision, cet élu de la communauté chiite qui représentant un tiers de la population koweïtienne prévoit une escalade de la violence terroriste et prédit «des années difficiles» pour toute la région du Golfe. «Depuis que nous avons permis au terrorisme sioniste déguisé dans l’habit de l’islam de se déployer en Syrie et en Irak, nous devions savoir que nous exposions au danger toute notre nation (arabe, ndlr), d’est en ouest, et nous en payerons tous le prix», avertit-il. Pour lui, l’attentat qui a coûté la vie à plus de 27 personnes dans une mosquée au Koweït est l’œuvre de «cellules dormantes» de l’organisation terroriste autoproclamée «Etat Islamique en Syrie et en Irak» (Daech) et dont l’objectif, selon lui, est de «faire du chantage aux pays du Golfe», en pointant du doigt les Etats-Unis et leur allié israélien qui, pour le député koweïtien, sont les véritables promoteurs du terrorisme qui ravage actuellement le monder arabe. Et de poursuivre son autocritique au nom des gouvernements arabes : «Nous aurions dû nous prémunir (contre le terrorisme, ndlr) en Syrie, en protégeant le peuple syrien pacifique et en portant secours à ce pays de grande civilisation et de grande importance géopolitique. Mais dès lors que nous avons laissé le terrorisme s’incruster en Syrie, en Irak, en Egypte et au Yémen, il est évident que nous devions tous en payer le prix». Pour rappel, l'attentat-suicide de vendredi contre la mosquée Baqer Sadr a été revendiqué le jour même par l’organisation de l’Etat Islamique, qui a déjà perpétré deux attentats contre des mosquées chiites en Arabie Saoudite, en mai dernier. Daech a également revendiqué une attaque qui a fait 38 morts, le même jour, sur une plage dans la ville balnéaire de Sousse, en Tunisie.
R. Mahmoudi

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