Incivisme mortel

Par Kamel Moulfi – La route continue d’être une source de danger pour les personnes qui l’empruntent, soit à bord d’un véhicule particulier soit dans un bus de transport de voyageurs. S’agissant du bilan des accidents de la circulation, les semaines se suivent et se ressemblent. Le facteur «mauvais temps» aggrave la situation, comme le prouve le nombre élevé d’accidents (29) enregistrés dans la seule journée d’hier à cause des chutes de pluie. Mais, nous dit-on, c’est le facteur humain qui reste prépondérant.

Que faut-il faire de plus que «durcir les sanctions prévues par le code de la route», selon la formule qui accompagne chaque nouvel amendement apporté à la législation dans ce domaine et voté par l’APN. Appliquer sérieusement la loi, tout simplement. Oui, mais ce n’est pas évident. La culture de l’Etat de droit n’est pas encore bien ancrée dans le pays, d’où l’inefficacité de la loi constatée dans beaucoup de domaines. Le résultat en est le paradoxe effrayant produit par la simultanéité entre l’adoption d’un nouveau code de la route, qui «durcit les sanctions», et la recrudescence des accidents mortels, dont la plupart sont liés au «facteur humain».

Il est évident que le spectre des sanctions agité par les pouvoirs publics ne fait pas peur à l’automobiliste algérien et encore moins, semble-t-il, au chauffeur du bus qui nous transporte sur de longs trajets. Illustration dramatique des conséquences de cet état d’esprit : immédiatement après la promulgation de «la loi (qui) vise principalement à endiguer le phénomène des accidents de la route, qui a atteint un seuil alarmant ces dernières années», un accident de la route survenu dans la wilaya de Tiaret, sur l’axe reliant les communes d’Aïn El-Hadid et de Takhemaret, a fait 8 morts et 24 blessés.

Le laxisme et le laisser-aller ne règnent pas seulement sur les routes, ils ont fini par incruster les actes d’incivisme partout dans la pratique quotidienne d’une catégorie d’Algériens qui, face à l’impunité, pensent que leur comportement antisocial est «normal». Quand cessera l’indulgence à l’égard du «facteur humain» à l’origine de l’incivisme ambiant dans toute la société, la route deviendra plus sûre.

K. M.

Comment (5)

    Bekaddour Mohammed
    26 mars 2017 - 20 h 39 min

    soyons justes
    Je dois ajouter ce complément : Ceux qui ont mis UN IGNORANT à un poste qui ne lui correspond pas n’avaient pas le choix, mais « Nous » sommes EN 2017 à un niveau tel que l’ignorance « cultivée » par Les Pieds Noirs est périmée, bordel de merde, ça suffit !Routes et Déroutes, « nous » pouvons EN 2017 les vaincre, comme NOS nobles ont vaincu une pseudo « puissance », appelée Frensa…. Bref, ceux qui choisissent qui les choisissent ? Ne me dites pas que c’est Frensa ! Pour ma part, pas question qu’un Français soit mon « directeur », je connais la direction !

      lehbilla
      27 mars 2017 - 9 h 21 min

      Bonjour Mr Bekaddour,
      Bonjour Mr Bekaddour,

      Je ne me ferais l’avocat de personne. A propos du sujet en question, j’aurais simplement dit de faire un constat du comportement de nos concitoyens sur les artères de la capitale. Un exemple. Mettez vous en face la CNR (Caisse nationale des retraites) sur la route menant vers El Biar, vous verrez une ligne continue, et un arrêt de bus des deux côtés de la chaussée. A n’importe quelle heure de la journée, vous verrez au niveau de l’arrêt de bus en face des voitures garées (stationnées en bonne et due forme), obligeant le bus a effectuer son arrêt en seconde position. Quant aux voitures qui franchissent la ligne continue dans tous les sens, soit en sortant de la CNR soit pour y entrer, cela se fait devant même les policiers en uniforme et à longueur e journée, c’est un acquis de l’automobiliste. On passe sur le respect des stop, des priorités sur la route, du code de la route en général…

    Bekaddour Mohammed
    26 mars 2017 - 16 h 35 min

    PLANCHONS ?
    Sincèrement, j’aime ma patrie et c’est un amour inexplicable, né de la compassion parce que je suis de ceux qui ont ouvert les yeux sur la misère illustrée par « La France », mais j’ai aussi été à l’école des Français, je leur dois d’avoir été initié à PLANCHER sur les problèmes, j’en ai tiré qu’il y a des problèmes solubles, bien de nos problèmes sont parfaitement solubles, il y faut une enseigne d’abord sincère, un panneau sur lequel sera écrit « PLANCHONS », mais il exclue les infirmes, alors quelle est La Planche…du Salut ! Maires, chefs de daïra, secrétaires généraux, walis , ministres infirmes, qu’en faire, voire « QUE FAIRE », comme dirait Kaddour Naïmi, les solutions ne peuvent être l’oeuvre des « génies » créateurs de problèmes, fut-ce malgré eux (Car que peut-on reprocher à un ignorant !!! On reproche à ceux qui l’ont mis à un poste qui ne lui correspond pas ! ETC.

    anonyme
    26 mars 2017 - 8 h 19 min

    LA MORT DES ALGERIENS N’A PAS D’IMPORTANCE AUX DES RESPONSABLES!
    Nos autorités sont moquent des morts d’Algériens sur les routes, ce qui les intéressent c’est de ramasser de l’argent et aller le dépenser chez FAFA.
    Leurs enfants sont soignés en France sur le dos de la sécurité sociale Algérienne, donc ils ne sont pas confronté à ce fléaux……………..en plus leurs enfants vivent chez FAFA et entre 2 avions….ils ne prennent pas les routes en Algérie comme tout le monde

    Thidhet
    25 mars 2017 - 17 h 54 min

    Il y a des gens…
    Il y a des gens qui se transforment en dangers publics dès l’instant où ils se placent derrière un volant. Et quand ces gens sont derrière le volant d’un « véhicule » totalement délabré importé par des voyous qui se moquent royalement des normes de sécurité…et roulent à toute vitesse sur des routes qui ressemblent plus à des champs de mines… Quand on pense que tous ces gens ( chauffards, importateurs d’ordures, entrepreneurs et responsables censés entretenir les routes) sont des pères de famille avec des enfants, il y a de quoi réclamé un régime militaire.

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