La loi de la jungle

Par Karim Bouali – La flambée des prix sur le marché des produits alimentaires, notamment les fruits et légumes, se poursuit sans rencontrer aucun obstacle. Les pouvoirs publics justifient leur laisser-faire par la toute puissance de la loi de l’offre et de la demande, non écrite et imposée, à croire que nous vivons dans la jungle, alors que les lois dûment promulguées au Journal officiel de la République sont ignorées rendant totalement inutile le cadre réglementaire qui régit les activités commerciales (obligation d’affichage des prix, transactions sur factures, respect de la marge de bénéfices, etc.) Le discours officiel contradictoire des ministres de l’Agriculture et du Commerce, qui se rejettent mutuellement la responsabilité de cette situation pour, en définitive, s’en laver les mains, facilite la rapine des spéculateurs qui règnent en maîtres sur le marché. L’opposition s’occupe de politique dans l’attente de son heure et semble indifférente au désarroi des couches sociales aux revenus faibles et mêmes moyens qui ont de plus en plus de difficultés à joindre les deux bouts faute d’un pouvoir d’achat suffisant, pour faire face au coût de la vie. Personne ne comprend, sur une question qui est une des premières préoccupations des Algériens, l’inaction des partis politiques par ailleurs très critiques sur l’exercice du pouvoir par ses actuels tenants. Les spéculateurs ont, ainsi, la voie libre et peuvent prendre en otage, impunément, toute une population. Reste la société civile, désarticulée, mais qui réagit, timidement pour le moment, par des tentatives de mobilisation des citoyens «consommateurs» à travers les journées sans achat et sans véritable succès encore. Pour faire plier les spéculateurs qui parasitent la chaîne de distribution des produits alimentaires, il faut une action de longue durée, pas d’achats sur plusieurs jours, ce qui est difficile à réaliser. L’initiative lancée pour ce 20 décembre par une association de consommateurs qui invitent les Algériens à boycotter le marché ce jour-là, sera un premier test des capacités de la population à se défendre par elle-même, sur la question des prix et sur d’autres aussi.
K. M.

Comment (7)

    qu'importe
    20 décembre 2014 - 6 h 29 min

    acheter le strict minima
    acheter le strict minima chaque jour et non pour plusieurs jours ça épargnera le porte monnaie et faire du bien à la santé .en particulier la viande qui favorise le diabète cholestérol et autre cancer

    Mère-patrie
    19 décembre 2014 - 17 h 00 min

    La chute du prix de son
    La chute du prix de son excellence le baril de pétrole oblige la mauvaise planification de réagir pour coudre tant bien que mal les déchirures imprévues. Il est toujours difficile sinon impossible pour quelqu’un qui ne pense qu’à ses intérêts étroits de se soucier de l’intérêt général et de trouver des issues favorables aux problèmes communs.
    Lequel intérêt général s’il était en tout point de vue prioritaire, ne protégera-t-il pas à la fois l’intérêt personnel et guidera les capacités crâniennes de ses auteurs vers des planifications préventives. Ces mêmes planifications préventives ne seront-elles pas capables d’affronter le moment venu n’importe quelle situation inattendue, et servirait automatiquement ces fameux intérêts personnels qui nous emprisonnent à perpétuité, et qui risquent aujourd’hui de nous conduire tous à l’échafaud.

    BISON
    19 décembre 2014 - 15 h 45 min

    c’est là qu’on devait
    c’est là qu’on devait entendre le grand hamadache et ses adeptes, ou bien le salafisme ne s’applique pas aux commerce.

    je lui demande qu’il nous parle un peu des règles du commerce et l’Ihtikar fi al-fiqh al-Islami! à moins que son rayon à hamadache c’est juste couper les mains, les pieds et frapper les cous et autres patries de corps!

    pour quoi on entends pas ces charlatans ISLAMO-AFFAIRISTES dans d’autre sujets que les fatawa al takfir, al takhwin,…

    c’est facile de tuer, détruire mais combien c’est difficile et long de construire, donner la vie, éduquer, planter un arbre l’arroser le soigner sans être sur de manger ses fruits, …ça demande beaucoup de temps et ces ces charlatans n’ont pas le temps, la vie est courte et il veulent voir le fruits tout de suite!!

    l’exemple est dans la vie et les comportement du prophète, alayhi al salat wa al salam, il a commencé par éduquer et donner les droits avant d’aborder les devoir et les sanctions! Mais ces charlatans inversent les choses commencent par les devoir et les sanctions car le chemin est plus court!!

    Anonyme
    19 décembre 2014 - 14 h 27 min

    Parlons peu et bien comme on
    Parlons peu et bien comme on dit, ennourouhou ila el moufid, on sait très bien que l’Algérie a été colonisée militairement par le colonialisme et la nature économique du colonialisme est le capitalisme, comme l’on écrit des hommes célèbres : « le capitalisme c’est du vol ». Ceux qui suivent le capitalisme colonialiste le font en connaissance de cause. S’ils veulent vraiment développer l’Algérie la voie socialiste est la seule à suivre. Aucun argument contre le socialisme scientifique n’est valable car il va être sorti de l’arsenal des mensonges du capitalisme.

    New kid
    19 décembre 2014 - 12 h 27 min

    Le complot de la continuité
    Le complot de la continuité semble réussir à tous les coups.
    Le manque de civisme de par l’échec de l’autorité inexistante est le résultat de ce « vacuum » du pouvoir à être crédible sur tous les points de vue.
    Les manifestations interdite pour le citoyen, mais toléré pour les agents de la répression est en fait une énigmatique qui est le fruit amère de ce déclin.
    Lorsque la recréation devient un impair de la cohésion, l’acuité de la maladie dégénère en faction irrationnelle tout comme le nombre de partis qui ne font que confondre la démocratie en terme de chacun pour soi et active l’anarchie d’une jeune nation encore verte et acide.
    Lorsque les dieux de la poêle abondent, chacun pour soi, le Dieu (soubhanou) a fermé les portes du paradis et s’en est allé pour des vacances indéfinies fatigue de ces humains criminels, contrebandiers, trabendistes, usurpateurs, corrompus et arbitraires.
    Les diablotins s’immiscent jusque dans les couffins et cuisines. La porte de l’enfer affichent complet et demande à dieu une assiette de terrain pour agrandir le domaine de Lucifer.

    karimdjazair
    19 décembre 2014 - 12 h 09 min

    L offre et la demande, en
    L offre et la demande, en théorie, obéit à un mécanisme, qui va fixer un prix d équilibre.

    Mais force est de de constater dans notre pays,que des producteurs des grossistes commerçants, font la pluie et le beau temps en matière de prix, sans tenir compte de la loi du marchè.

    C est pourquoi l Etat doit controler et imposer les prix, puisque les acteurs ne jouent pas le jeu.

    L initiative de cette association de défense de consommateurs, me semble pertinent, boycottons, et que leurs produits périssent ! Comme cela ils comprendront à l avenir, qu il vaut mieux vendre plutot que de spéculer !

    Abou Stroff
    19 décembre 2014 - 10 h 27 min

    l’Etat est absent dans tous
    l’Etat est absent dans tous les domaines. le reste, tout le reste découle de source et bi ci tou!

Les commentaires sont fermés.