Le pourrissement

Par Kamel Moulfi – Les observateurs sont unanimes : le conflit qui oppose la ministre de l’Education aux enseignants contractuels s’installe dans le pourrissement à un mois de la période des examens de fin d’année. Nouria Benghebrit campe dans une intransigeance incompréhensible, face aux contractuels qui maintiennent leur revendication, considérée comme légitime dans la corporation. Par enchantement, du côté des pouvoirs publics, la «souplesse» qui s’est imposée presque partout, jusqu’à prendre la forme du laxisme, dans le règlement des litiges impliquant l’Etat, laisse subitement la place à «la rigueur de la loi» quand il s’agit d’empêcher une catégorie d’enseignants de bénéficier de la stabilité dans l’emploi qu’ils ont choisi. Le système des «dérogations», habituellement appliqué avec générosité, est banni dans ce cas et la notion de transition prend le sens de rupture brutale dans un secteur stratégique et, de surcroît, dans un contexte national particulièrement fragile. Est-ce que la titularisation des enseignants contractuels représente un enjeu tellement vital aux yeux de l’administration au point qu’elle prenne le risque de compromettre le bon déroulement des examens ? Qu’est-ce qui empêche réellement, en dehors du prétexte bureaucratique et fallacieux du statut de la Fonction publique, que les enseignants contractuels soient permanisés ? N’y a-t-il pas d’autres problèmes à résoudre et qui nécessitent la plus grande fermeté, comme la violence en milieu scolaire, par exemple ? Aujourd’hui, 14 avril, c’est la date de clôture du dépôt des dossiers d’inscription au concours pour le recrutement des enseignants. On sait que l’appel de Nouria Benghebrit aux contractuels pour «tenter leur chance» par ce biais a été rejeté par les enseignants concernés. Le conflit est entré assurément dans une nouvelle phase et personne ne sait où il va déboucher. Les syndicats des enseignants sont décidés à ne pas laisser tomber leurs collègues en grève. Il reste à savoir comment va agir ce réflexe de solidarité dans la corporation.
K. M.

Comment (16)

    TheBraiN
    15 avril 2016 - 14 h 25 min

    1-La personne qui tient lieu
    1-La personne qui tient lieu de ministre de l’éducation fait partie de la cinquième colonne et obéit au doigt et à l’œil à l’arabo-sioniste Française .
    2-Les « contractuels » sont manipulés par des « activistes » de la cinquième colonne (le « soutien » d' »Al Magharibiya » en est une des preuves) .
    Tout ce beau monde ne cherche qu’à imposer au pays un scénario à la Syrienne !

    Anonyme
    14 avril 2016 - 21 h 14 min

    Vous dites  » Nouria
    Vous dites  » Nouria Benghebrit campe dans une intransigeance incompréhensible, face aux contractuels qui maintiennent leur revendication, considérée comme légitime dans la corporation. »
    L’intransigeance incompréhensible vient des contractuels. Ont ils peur du concours ? Vous dites « considérée comme légitime dans la corporation ». Bien evidemment ils soutiennent leurs collegues mais demandez l’avis de parents d’eleves, vous entendrez un autre son de cloche.

    anonyme
    14 avril 2016 - 21 h 05 min

    Des ministres hommes plus une
    Des ministres hommes plus une femme ont été nommés par les Français avec un agenda précis.

    Accuser ces enseignants d’islamistes est fallacieux, le problème est ailleurs et il deppasse l’enseignement.

    lhadi
    14 avril 2016 - 16 h 47 min

    Un ministre compétent doit
    Un ministre compétent doit d’une part, anticiper les problèmes qui peuvent surgir et d’autre part, privilégier en toute circonstance la cohésion nationale.

    Le problème auquel est confronté la ministre de l’éducation nationale aurait pu être évité si un amendement, visant à faciliter la titularisation des contractuels, été déposé.

    Cette armada de contractuels dont l’expérience professionnelle est indéniable, pourrait, dans ces conditions, faire valoir ses doléances sur la base d’un dossier demandé.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Anonyme
    14 avril 2016 - 14 h 43 min

    « il ne peut y avoir
    « il ne peut y avoir d’exception » dixit ministre du travail
     » l’intégration directe impossible  » dixit ministre de l’éducation;
    la ministre vient d’enfoncer le clou en taxant les contractuels de « pistonnés » !
    28 000 postes représentent en effet toute une armée de « pistonnés  » pour le clan si le concours venait à être imposé ;
    il s’agirait d’une autre catégorie de « pistonnés » qui répond à d’autres critères (allégeance ,le premier cercle ,,,,) et certainement pas les meilleurs ;
    l’ONEC est il en mesure de faire face aux pressions pour les passe -droits ?
    la justice elle même est aux ordres ;comment peut on être sûr que les résultats du concours soient protégés ?
    la fraude est un sport national,ne l’oublions pas !
    comme le logement politique ,il y a l’emploi politique !
    il ne faut pas perdre de vue le fait que la méfiance durable qui s’est installée entre administration et administré vient de l’injustice et de la hogra que les algeriens sans « piston » ont subi depuis très longtemps ;
    combien de cadres ,employés ,travailleurs ont été recrutés ,sans concours ,depuis la « restructuration » des ressources humaines entamée depuis une decennie au moins ;
    ne fallait il pas de remplacer des milliers de cadres et travailleurs jugés hostiles par d’autres affiliés répondant è des critères nouveaux et subjectifs ?

    combien de jeunes retraités ont été poussés à la sortie pour liberer leurs postes à pourvoir par de vrais « pistonnés » ?

    ne tirons pas trop sur la corde et limitons nous à la politique de nos moyens ;

    Bison
    14 avril 2016 - 14 h 26 min

    Ces vacataires en demande ce
    Ces vacataires en demande ce que la raison ne peut accepter! Ces maîtres chanteurs marcheurs ont pris les élèves en otage pour monnayer en échange des postes permanents sans passer de concours !incompétence et immoralité !
    Et ce qui est encote plus bizarre c’est ces observateurs, qui sont et d’où ils observent, monsieur bouderbala doit etre dzns le tas avec ses longues vue, qui trouvent que c’est la dame la ministre qui est intransigeante ! Monde a l’envers!
    Le fait qu’on leur propose de passer un concours comme tout le monde c’est déjà un privilège ! Oui avoir de l’expérience est déloyale par rapport aux participants qui n’en ont pas! Mais même avec l’expérience ils ont peur…ça promet !!

    Tinhinane
    14 avril 2016 - 13 h 26 min

    La qualité et la compétence

    La qualité et la compétence doit retrouver sa marque en Algérie. Les analphabètes nous étouffent.

    Je demande à Madame la ministre d’exiger des enseignants une tenue vestimentaire présentable. Que les enseignants arrêtent de se présenter avec des claquettes et des tenues de la prière.
    Même s’il veulent garder la barbe, il faut qu’elle soit bien soignée. Ils faut que ces enseignants sachent refléter une image de respect et de dignité à leurs élèves.

    mouatène
    14 avril 2016 - 13 h 24 min

    Monsieur Moufli bonjour. pour
    Monsieur Moufli bonjour. pour vous c’est une intransigeance incompréhensible ? et vous appuyez que la revendication des contractuels est légitime ? pensez vous vraiment ce que vous écrivez ? et quand est ce que l’assainissement de l’école algérienne ? pour une fois qu’un ministre prend le buffle par les cornes tout le monde ou presque se manifeste négativement. c’est quoi ce monde à l’envers.

    Anonyme
    14 avril 2016 - 12 h 49 min

    VOUS AVEZ NOTRE SOUTIEN
    VOUS AVEZ NOTRE SOUTIEN MADAME LA MINISTRE.
    TENEZ BON MADAME LA MINISTRE.
    ILS DOIVENT PASSER LE CONCOURS POINT C’EST TOUT.

    hlilou
    14 avril 2016 - 12 h 29 min

    tout le monde sait comment
    tout le monde sait comment sont recrutés ces contractuels et pour une fois que qu’un ministre décide d’appliquer la loi en le lui reproche.Ces pistonnès n’ont qu’à passer le concour,le réussir et justifier leur statut d’enseignant.h

    Buck John.
    14 avril 2016 - 11 h 57 min

    C’est un conflit surréaliste
    C’est un conflit surréaliste ,si ces contractuels ont le niveau requis ,ils l’affirment avec vigueur pourquoi ont-ils peur de passer un simple concours ? Il est possible si ils obtiennent gain de cause par populisme ,ils soient membres des prochains jurys de concours ,aberrant ,ils feront passer des concours ,toucheront des indemnités alors que par favoritisme et le fait accompli ,ils se sont soustraits eux-mêmes a ce concours .Je prends pour moi et le refuse a d’autres ,c’est la démocratie ?le respect de la loi ?

    lhadi
    14 avril 2016 - 11 h 55 min

    Mettre un peu de baume sur
    Mettre un peu de baume sur les plaies ou un pansement sur une jambe de bois attestent que la ministre de l’éducation nationale n’est pas à la hauteur de la noble mission qui consiste à viser l’excellence.
    .
    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    anonyme
    14 avril 2016 - 11 h 40 min

    moulfi, une dépêche vous
    moulfi, une dépêche vous répond, lu ici même sur ap:
    « Concours de recrutement de l’éducation : près de 90% des contractuels ont déposé leurs dossiers (responsable) »
    je suppose que les 10% restant ne sont pas au courant que leurs camarades de grève ont déposé leurs dossiers… à suivre.

    karim Bn
    14 avril 2016 - 11 h 07 min

    c’est un probleme
    c’est un probleme politique,il faut une solution politique. pour repondre à Da Mohend, notre ecole est une ecole ideologique,pas scientifique,,,,regardez 80 pourcents des matières sont literaires et religieuses. Pour que naissent des geants comme Mouloud Feraoun, Mammeri,Dib,Arkoun et autres, il faut une reforme radicale. Mme Benghebrit n’a, malheureusement pas de grandes choses à faire, sauf de recevoir des coups de toutes les directions.

    VIVE L’ALGÉRIE!
    14 avril 2016 - 10 h 37 min

    … vous dîtes « y a plus
    … vous dîtes « y a plus grave à régler »… mais qu’est-ce que vous en savez ? tous les domaines sont PRIORITAIRES! et il y a un début à tout ! ceux qui ne voudront pas se plier aux lois n’obtiendront RIEN! Vivement notre Algérie debout et incorruptible!
    Je soutiens tous les ministres de bonne volonté qui savent faire le ménage dans leur secteur notamment Benghobrit et Aïssa!

    mohend
    14 avril 2016 - 9 h 57 min

    Madame benghebrit a raison.
    Madame benghebrit a raison. mon dieu! n’importe qui est devenu enseignant. il faut faire la sélection. mouloud feraoun le maître d’école a écrit des perles comme « le fils du pauvre », jours de Kabylie »….ce sont des enseignants de cet trempe qui réussiront à redresser l’école. chaque jour que dieu fait je mange mon cœur comme dirait Baudelaire, de tristesse et de dégoût en voyant mon pauvre fils égaré et perdu dans ses manuels…agissez madame Benghebrit ne cédez pas devants la secte maraboutique qui a ruiné l’école.

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