Schiste et nucléaire : l’Algérie est à un carrefour critique dans ses choix énergétiques

schiste nucléaire
Trouver une alternative aux énergies fossiles. D. R.

Une contribution de Khaled Boulaziz – L’Algérie, riche en ressources énergétiques, explore actuellement des opportunités de développement de son potentiel en gaz de schiste. Les négociations avec la société ExxonMobil témoignent de la volonté du pays de diversifier ses sources d’énergie. Cependant, face aux préoccupations environnementales et aux défis liés aux émissions de gaz à effet de serre, il est essentiel de considérer des alternatives plus durables.

Dans cette perspective, l’énergie nucléaire, notamment la technologie des réacteurs de quatrième génération, émerge comme une solution prometteuse. Cette approche trouve déjà écho dans plusieurs pays arabes, tels que l’Egypte, les Emirats arabes unis et l’Arabie Saoudite. Cette proposition vise à examiner les implications du développement du gaz de schiste en Algérie et à plaider en faveur de l’exploration de l’énergie nucléaire comme une alternative viable et durable.

Le gaz de schiste en Algérie : opportunités et défis

L’Algérie détient d’importantes réserves de gaz de schiste, suscitant un intérêt croissant pour leur exploitation. Ces ressources pourraient contribuer à renforcer la sécurité énergétique du pays et à stimuler son économie.

Cependant, l’extraction du gaz de schiste n’est pas sans conséquences. Les préoccupations environnementales, telles que la pollution de la nappe phréatique, la libération de gaz à effet de serre, ainsi que les répercussions sociales sur les communautés locales, soulèvent des questions cruciales.

La nappe phréatique en Algérie est l’une des plus grandes réserves d’eau douce au monde. La menace de pollution due à l’extraction du gaz de schiste est particulièrement préoccupante, mettant en péril la disponibilité de cette ressource cruciale pour les besoins en eau potable et l’agriculture pour les futures générations.

A l’heure où la communauté internationale s’engage dans la transition énergétique, l’Algérie doit évaluer la durabilité de ses choix énergétiques. L’accent sur les énergies renouvelables et les technologies plus propres devient impératif.

L’énergie nucléaire : une alternative prometteuse

Les réacteurs de quatrième génération représentent une avancée significative dans le domaine de l’énergie nucléaire. Leur conception innovante offre des avantages, tels que la sécurité accrue, une meilleure gestion des déchets et une efficacité énergétique supérieure.

Plusieurs pays arabes ont déjà adopté l’énergie nucléaire comme moyen de répondre à leurs besoins croissants en électricité. L’Egypte, les Emirats arabes unis et l’Arabie Saoudite ont investi dans des programmes nucléaires, montrant la faisabilité de cette alternative dans la région.

L’intégration de réacteurs de quatrième génération permettrait à l’Algérie de diversifier son mix énergétique, réduisant sa dépendance aux combustibles fossiles. De plus, cette technologie offre une empreinte carbone moindre et une meilleure gestion des déchets radioactifs.

Les défis de l’implémentation de l’énergie nucléaire

L’adoption de l’énergie nucléaire nécessite des investissements notables dans la construction d’infrastructures spécialisées. Cependant, ces coûts peuvent être compensés par les avantages à long terme, en termes de durabilité et de stabilité énergétique.

La perception des risques associés à l’énergie nucléaire demeure un défi. Il est essentiel de mettre en place des normes strictes de sécurité, des mécanismes de surveillance robustes et une communication transparente pour atténuer les inquiétudes publiques.

Recommandations

Il est crucial que les discussions entre l’Algérie et ExxonMobil incluent une évaluation approfondie des avantages et des inconvénients du gaz de schiste. Un dialogue constructif doit également envisager les alternatives plus durables, y compris l’énergie nucléaire.

La communauté internationale peut jouer un rôle clé en facilitant la collaboration entre l’Algérie et les pays qui ont déjà adopté l’énergie nucléaire. Le partage d’expertise, de technologies et de bonnes pratiques peut accélérer la mise en œuvre de cette transition énergétique.

En conclusion, l’Algérie est à un carrefour critique dans son parcours énergétique. En évaluant attentivement les avantages et les défis du gaz de schiste et en explorant des alternatives telles que l’énergie nucléaire, le pays peut prendre des décisions éclairées qui garantissent une transition énergétique durable et bénéfique pour les générations futures.

K. B.

Comment (19)

    Raïs
    28 janvier 2024 - 12 h 15 min

    Un grand S.V.P. pour les dirigeants algériens dans la question énergétique, ne vous laisser pas couillonner par des couillons américains qui ont déjà pollué toutes les vaches du Hamburger par le gaz de schiste parce que les vaches boivent de l’eau mélanger aux gaz de schiste même les robines en peut allumer à cause du gaz du schiste en Amérique, ne suivez pas ces crapules de la planète les colonialistes juifs. aussi cons qu’eux même.

    Équation
    26 janvier 2024 - 9 h 02 min

    EAU POTABLE = Hydratation et survie
    AGRICULTURE = Eau + Énergie + Engrais
    .
    – Eau = Dessalement (Eau de Mer et Nappe albienne)
    – Éngrais = Phosphate | Urée …
    – Énergie = Gaz-Méthane | ou Renouvelable sans Carbone (Solaire , Nucléaire, Géothermie, ect…)
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    Anonyme
    26 janvier 2024 - 1 h 39 min

    Pas besoin de gaz de schiste et encore moins de centrales nucléaires . on nous chante depuis des décennies qu’avec le Sahara on pouvait alimenter un continent entier . La nappe albienne doit être réservée pour notre souveraineté alimentaire actuelle et future .
    Panneaux pholtaiques , éolien , centrales solaires : aucune polution et aucun compte à rendre .

    Ssipositoir
    25 janvier 2024 - 19 h 50 min

    « L’Algérie, riche en ressources énergétiques, explore actuellement des opportunités de développement de son potentiel en gaz de schiste. Les négociations avec la société ExxonMobil témoignent de la volonté du pays de diversifier ses sources d’énergie.  » Si ce que vous dites là est vrai, donc la question est tranchée pour son exploitation future, future proche ou lointain. Aussi, pourquoi disserter pour disserter sur les soi-disant  » préoccupations environnementales et aux défis liés aux émissions de gaz à effet de serre,…(et) considérer des alternatives plus durables. » Pour amuser qui?
    Moralité, ce n’est pas dans un carrefour qu’on réfléchit. On passe et c’est tout.
    D’autres ont réfléchit ya des décennies de ça, et compris pour nous sûrement. Qu’on l’exploite et qu’en passe à autre chose, à la prochaine échéance dès maintenant pour changer : réfléchir aussitôt l’exploitation du gaz de schiste aura débute quoi vendre après le gaz de schiste pour entretenir la rente?, vendre le sable du Sahara , …? Ou bien on attendre encore le prochain carrefour, quand gaz de schiste commence à faire pschitt, pour réfléchir pour l’après?

    Khaled Boulaziz, expert en énergie?
    25 janvier 2024 - 18 h 36 min

    Khaled Boulaziz, pouvez-vous nous informer des résultats de recherches comparatives entre les potentiels des énergies diverses propres à l’Algérie, ou devons-nous juste faire du suivisme des choix faits par certains pays (‘Egypte, les Emirats arabes unis et l’Arabie Saoudite’, la crème) pour des raisons pas toujours dépourvues d’intérêts particuliers inavoués -un euphémisme- (corruption probable?)?

    Khaled Boulaziz, a-t-il notamment des résultats comparatifs probants pour l’Algérie entre l’énergie solaire, toutes technologies confondues, et l’énergie nucléaire? En termes de coûts, bénéfices, écologiques, pour faire simple?

    Ou bien faute de preuves empiriques, il est juste question de signer une contribution à des accents quelque peu métaphysiques?
    Ce gendre de contribution de circonstance n’élève pas le niveau des débats de AP, bien au contraire.

    Il convient de rappeler que le débat au niveau des experts chargés de produire des résultats probants
    concernant l’Algérie, pour les choix entre le nucléaire et les énergies renouvelables, semble pour le moment clos, et en faveur du solaire. Du bon sens, chose rarissime.

    Il convient aussi de rappeler que nos voisins européens (en termes de pollution nucléaire), Allemagne, Italie, Espagne, etc. (à part la France qui désespère de refourguer ses installations) ont banni le nucléaire. Les précurseurs. Sont-ils moins intelligents?

    En présence d’éléments disponibles sur différents supports médiatiques, pour ceux qui s’intéressent vraiment à ce problème, les énergies propres renouvelables, et puis le gaz, classé par l’UE comme énergie verte depuis juillet 2023, sont pour l’Algérie, bien supérieures de tout point de vue, d’abord écologiques (coûts et bénéfices globaux, y compris environnement et social), puis économiques strictement.

    Le nucléaire et le schiste, les deux en possession de l’Algérie, ne sont en connaissance de cause pas appropriés de point de vue écologique et de risque. Puis selon les études en présence plus chers économiquement.

    Rappelons que l’Algérie connaît, à ses dépens la pollution nucléaire, et les essais de schiste à In Salah doivent nous dissuader de succomber aux sirènes des pollueurs américains qui arrivent en force chez nous. Il convient de surveiller les termes des contrats si par malheur quelque chose se fait.

    Khaled Boulaziz, si vous avez vraiment des informations tangibles et chiffrées, merci de les porter à la connaissance de tous.
    Un débat saint basé sur des faits empiriques et probants, loin de toute envolée métaphysique (fabrique de la maison?), est sincèrement souhaité.
    Sinon gardons nous de propos péremptoires.

      Anonyme
      26 janvier 2024 - 14 h 26 min

      Voilà un sujet intéressant !

      Plusieurs questions émergent suite à la lecture de cette contribution qui traite d’un domaine crucial pour tout pays désireux de s’émanciper de la dépendance sous toutes ses formes.

      Je commencerai par poser quelques questions et énumérer des problématiques qui me semblent primordiales :

      1) la Harvard Business Review a publié un article intitulé : De nombreuses organisations sont dirigées de façon durable par des personnes incompétentes. Ce phénomène appelé kakistocratie est à la fois intriguant et inquiétant.

      Le monde politique est un terreau favorable à ce type de pouvoir.

      2) Existe-t-il en Algérie un ministère chargé du Plan ?
      Il s’agit d’une fonction cruciale permettant d’animer et de coordonner les travaux de planification et de réflexion prospective pour le compte de l’État. Il s’agit particulièrement d’éclairer les choix des dirigeants (militaires et civils) au regard des enjeux démographiques, économiques, sociaux, environnementaux, sanitaires, technologiques et culturels.

      2) plusieurs pays disposent de ce qu’on appelle le « plan prospectif à 30 ans ou PP30. Est-ce qu’en Algérie, nous sommes préoccupés par ce genre de problématiques?

      PP30 est un document qui présente l’état des réflexions prospectives sur la géopolitique, la démographie, les évolutions climatiques et ses impacts,.., dans le but de prévoir des solutions anticipées afin de préserver ses capacités de manœuvre. C’est vrai dans le domaine militaire également afin de prévoir les évolutions opérationnelles et technologiques susceptibles de modifier la conduite des opérations militaires.

      3) la culture de la sûreté.
      Nous sommes dépourvus de cette culture de sûreté sui est la base de toute solution énergique présentant des risques trop élevés à l’instar du nucléaire.
      Pour avoir participé à des audits techniques dans plusieurs domaines, je peux confirmer que en Algérie, nous ne pouvons pas disposer d’une telle technologie très exigeante en termes de HSE.

      4) pourquoi faire appel à des sociétés de type ExxonMobil pour trouver des solutions à nos problèmes énergétiques? Que devient Sonatrach? Une entreprise commerciale dirigée par des politiques dépourvues de toutes visions industrielles et technologiques ?

        Abou Stroff
        27 janvier 2024 - 7 h 40 min

        « la Harvard Business Review a publié un article intitulé : De nombreuses organisations sont dirigées de façon durable par des personnes incompétentes. Ce phénomène appelé kakistocratie est à la fois intriguant et inquiétant. » dites vous!
        et bien, il n’y a rien à ajouter à cette sublime sentence puisqu’il suffit d’observer que la kakistocratie est aux postes de commande en Algérie, point barre.

        PS: quant à un ministère chargé du plan, je pense qu’il ne s’intégrerait pas au sein de nos « constantes nationales » puisque son existence remettrait en cause l’idée dominante que TOUT est décidé à l’avance par une force extra-humaine.

        wa el fahem yefhem

        @anonyme
        27 janvier 2024 - 21 h 39 min

        Bien le bonjour @Anonyme,

        Les questions que vous posez sont pertinentes et légitimes, mais semblent avoir toutes la même réponse : la présupposition d’interlocuteur(s) visible(s), légitime(s), vraiment responsable(s) et compétent(s).

        Votre premier point, la kakistocratie (merci pour le mot, je ne le connaissais pas), est la partie de votre commentaire qui pourrait répondre à vos questions, en ce sens que la kakistocratie est la révélation de l’inexistence de ce qui devrait exister, faute de l’existence de ce qui empêche tout cela d’exister.

        Pardon pour cette prise de tête que je vous demande de bien vouloir prendre avec l’humour qui sied à la circonstance.

        En résumé votre phrase suffit : ‘Le monde politique est un terreau favorable à ce type de pouvoir.’

        @anonyme
        27 janvier 2024 - 21 h 41 min

        Bien le bonjour @Anonyme,

        Les questions que vous posez sont pertinentes et légitimes, mais semblent avoir toutes la même réponse : la présupposition d’interlocuteur(s) visible(s), légitime(s), vraiment responsable(s) et compétent(s).

        Votre premier point, la kakistocratie (merci pour le mot, je ne le connaissais pas), est la partie de votre commentaire qui pourrait répondre à vos questions, en ce sens que la kakistocratie est la révélation de l’inexistence de ce qui devrait exister, faute de l’existence de ce qui empêche tout cela d’exister.

        Pardon pour cette prise de tête que je vous demande de bien vouloir prendre avec l’humour qui sied à la circonstance.

        En résumé votre phrase suffit : ‘Le monde politique est un terreau favorable à ce type de pouvoir.’

    Deepwater Horizon
    25 janvier 2024 - 17 h 34 min

    ExxonMobil est une société les plus corrompue du monde !

    Deepwater Horizon ExxonMobil a participé à cette destruction.

    Tout le sahara algérien et les environs seront des territoires complètement intoxiqué par des produits chimiques et rendra ces territoires

    Inhabitable pendant des siècles et des siècles, vous verrez d’ici peu les maladies et les explosions, etc.

    Abou Stroff
    25 janvier 2024 - 15 h 00 min

    « Il est crucial que les discussions entre l’Algérie et ExxonMobil incluent une évaluation approfondie des avantages et des inconvénients du gaz de schiste. » recommande K. B..

    question à un doro: si, la firme ExxonMobil était dirigée par des juifs, K. B. retirerait t il sa recommandation?

    quant à la conclusion: « En conclusion, l’Algérie est à un carrefour critique dans son parcours énergétique. En évaluant attentivement les avantages et les défis du gaz de schiste et en explorant des alternatives telles que l’énergie nucléaire, le pays peut prendre des décisions éclairées qui garantissent une transition énergétique durable et bénéfique pour les générations futures » de K. B., il me semble que ce dernier a (…) oublié de mentionner l’énergie solaire.

    question à deux doros: pourquoi K. B. insiste t il sur l’exploitation dus gaz de schiste alors que l’économie mondiale se dirige vers un environnement décarboné?

    (…)
    wa el fahem yefhem.

    Anonyme
    25 janvier 2024 - 14 h 03 min

    Le solaire, et l´éolien des sources d´énergie intarissables ds plus propres et absolument sans dangers, peuvent se substituer à toutes les autres sources d´énergie en Algérie, vue la position géographique et son immensité terrritoriale.
    Pourquoi alors cogiter sur d´autres sources d´énergie d´où les dangers sont connus, et pas des moindres SVP.
    Je ne comprends absolument pas que l´Algérie ne mette pas le paquet sur ces 2 sourvces d´énergie, les moyens financiers ne manquant plutot pas.
    Le gaz devrait etre réservé à l exportation et le pétroe á l ndustrie pétrochimique.

    Chark
    25 janvier 2024 - 13 h 05 min

    L’Algerie possède position stratégique au maghreb , si nos stratèges se mettent au travail rapidement, dans 20 ans l’Algerie sera totalement décarboné , pour cela , il suffit de multiplier les zones de production d’énergie solaire , et d’investir massivement dans la production d’hydrogéne qui alimentera tous nos véhicules à moteurs hydrogéne ( Bateau , auto , camions , bus , train ) .

    L’EAU du SAHARA est STRATÉGIQUE
    25 janvier 2024 - 11 h 13 min

    La nappe phréatique (ALBIEN) en Algérie est l’une des plus grandes réserves d’eau douce au monde.
    L’EAU du SAHARA est STRATÉGIQUE poue un pays ARIDE comme l’ALGERIE.
    .
    La menace de POLLUTION est une vraie Menace EXISTENTIELLE pour l’ALGERIE dans un contexte de SÉCHERESSE DURABLE et de Changement CLIMATIQUE

      Errata
      26 janvier 2024 - 8 h 18 min

      L’Albien et l’eau du Sahara est SAUMÂTRE.
      D’ou l’importance de Maitriser et d’innover dans les TECHNIQUES de DESSALEMENT

      Krimo
      26 janvier 2024 - 10 h 48 min

      L’EAU Du SAHARA Est STRATÉGIQUE,

      25 janvier 2024 – 11 h 13 min

      lL’Albien n’est pas une nappe phreatique

        La preuve ?
        31 janvier 2024 - 9 h 18 min

        Personnellement, je n’en sais rien
        Quelles sont vos sources pour Proclamer que l’Albien n’est pas Alimenté ??

        Errata
        31 janvier 2024 - 9 h 29 min

        C’est exact !
        Albien est une réserve d’Eau Profonde

        Sujet pour Hydrologue
        31 janvier 2024 - 22 h 38 min

        l’Albien existe en deux nappes superposées
        le complexe terminal qui est à environ 400 mètres de profondeur, tandis que le continental intercalaire est à environ 2000m de profondeur.

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