RCD : les vraies raisons du boycott

Le RCD a confirmé sa décision de boycotter les législatives, lors de la réunion de son conseil national, ce vendredi. Alors que la question du boycott a été tranchée bien avant, la décision définitive revenait aux instances du parti. Ces derniers arguent que le boycott du scrutin prochain « n’est pas un choix » mais plutôt une contrainte suite au refus de l’Etat de répondre aux doléances du parti, affirmant, dans un communiqué dont algeriepatriotique a obtenu une copie, que « les conditions d’une élection transparente et régulière ne sont guère réunies ». Soutenant « les mouvements révolutionnaires » qui se sont soulevés dans la région arabe, et, accessoirement, l’ingérence étrangère – d’où les missions menées par le parti en Europe et aux Etats-Unis – le parti de Sadi s’enorgueillit d’être le seul à demander une surveillance internationale pour le prochain rendez-vous électoral, alors même qu’il a décidé de le boycotter, justifiant cette décision par « la nécessité de préserver le crédit » du parti dans un scrutin qui « heurte la conscience morale et les valeurs politiques qui ont porté le combat du RCD ». En fait, le parti de Sadi craint de faire les frais de sa défection populaire, notamment après l’échec des récurrentes marches du samedi, qui n’ont pas eu l’effet escompté. Par ailleurs, l’éventuelle participation du frère ennemi, le FFS, aux élections, pèse sur sa décision, car il voit ses chances diminuer, puisque le parti de Aït Ahmed a une plus importante assise populaire, même s’il sait déjà que la Kabylie frondeuse tournera certainement le dos à cette échéance électorale. D’autres raisons encore ont influé sur le boycott du RCD, en dépit des 20 000 militants dont il prétend disposer : le RCD vit une véritable saignée de militants et de cadres qui l’a fortement affaibli. Par conséquent, et même en cas de participation au prochain scrutin, les chances du parti de Sadi de remporter un nombre «honorable» de siège à l’APN sont indéniablement très faibles.

Mohamed El Ghazi
 

Commentaires

    mohammed
    22 février 2012 - 14 h 43 min

    Dommage. Mais l’histoire
    Dommage. Mais l’histoire notera bien ses positions héroïques au coté des patriotes suite au ras de marrée terroriste qui a faillit emporter notre pays. Vive la république et à bas l’obscurantisme islamiste. Vive l’Algérie Républicaine, vive l’Algérie Algérienne.

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