Les rappelés du service national interpellent Bouteflika

Les rappelés du service national durant la période du terrorisme entre 1995 et 1999 ne désespèrent pas. Après plusieurs actions de protestation sans résultats, ils saisissent le président Bouteflika afin qu’il intervienne pour régler leur situation. «Nous nous sommes adressés à lui comme dernier recours», affirme M. Massout, un membre du collectif représentant cette catégorie de militaires non reconnue. «Nous étions 116 000 à avoir été mobilisés dans la lutte anti-terroriste. Certains y ont laissé leur vie, d’autres sont devenus handicapés à vie et les plus chanceux se retrouvent aujourd’hui sans statut», renchérit-il. Leurs revendications portent sur la reconnaissance de leurs droits en tant que rappelés ayant fortement contribué dans la lutte contre le terrorisme. «Nous interpellons le chef de l’Etat afin qu’il corrige ce que nous considérons comme une omission de la Charte pour la paix et de la réconciliation nationale en rajoutant une clause qui prendra en charge notre cas», souligne notre interlocuteur. Ils estiment que la lutte contre l’hydre terroriste n’aurait pas abouti s’ils n’étaient pas engagés aux côtés des troupes de l’ANP. «Nous méritons un minimum de reconnaissance et ce n’est pas trop demandé», clame-t-il encore. Ils disent porter de lourdes séquelles d’un combat qu’ils ont mené durant toute une décennie, au moment où de nombreux jeunes de leur âge savouraient la vie chez eux. Des traumatismes que personne ne pourra effacer. «Octroyez-nous nos droits, Où sont les promesses des faites par des personnes influentes à notre encontre, nous les héros marginaux», réclamaient-ils lors de leur action de protestation le 21 février. Ils espèrent que, cette fois-ci, le premier magistrat du pays va les rétablir dans leurs droits.

Sofiane B.

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