Le FFS aura-t-il sa quarantaine de députés à l’APN ?

Le Front des forces socialistes (FFS) a décidé de participer aux élections législatives bien avant que son conseil national ne débatte la question et que le cycle rencontres-débats qu’il a initié au niveau de 36 wilayas ne soit entamé. D’ailleurs, l’inamovible président du FFS, Hocine Aït-Ahmed, ne s’est pas embarrassé d’affirmer, dans un message adressé au conseil national extraordinaire qui s’est tenu pour trancher la question de la participation aux prochaines élections ou de leur boycott, que l’option à prendre à ce sujet était «faite depuis un certain temps».
Selon une source très proche de Hocine Aït-Ahmed, ce dernier avait chargé le défunt Abdelhamid Mehri d’entreprendre les tractations avec les autorités et de négocier sa participation. Il s’agit d’un deal qu’avait contracté le FFS et les autorités. Ces dernières, qui redoutent le spectre de l’abstention et qui veulent donner à ce rendez-vous politique une certaine crédibilité pour l’opinion internationale, ont jeté leur dévolu sur le FFS pour faire en sorte à ce que ces élections soient plurielles, démentant ainsi le fait qu’il y a un malaise politique en Algérie.
Pour ce faire, Abdelhamid Mehri a été l’interlocuteur des deux parties et avait réussi sa mission d’aboutir à leur rapprochement.
En effet, selon la même source, il a été assuré au FFS une participation «honorable» avec comme résultat l’obtention de 45 sièges. Un quota qui permettrait à ce parti de légitimer la prochaine Chambre basse, de constituer son groupe parlementaire et de nouer des alliances, et ce, sans qu’il n'ait le pouvoir de peser réellement sur les travaux de la future Assemblée.
Cette offre a été une aubaine au FFS qui a vu sa base s’effriter suite aux dix années d’absence à la Chambre basse. Ce qui l’a énormément affaibli, au point où différents partis ont enregistré des assises importantes dans son propre fief, y compris au village natal de Hocine Aït-Ahmed.
Pour donner du crédit à la quarantaine de sièges qu’il aurait à remporter, le FFS a décidé de se présenter dans plus de quarante wilayas, chose qu’il n’a jamais fait lorsqu’il avait un meilleur ancrage. C’est dire que tout a été minutieusement préparé pour justifier un tel score aux prochaines législatives. Aussi, l’installation d’Ali Laskri, à la place de Karim Tabbou, au poste de premier secrétaire du parti obéit à la nécessité de mettre un terme à un discours négationniste qui ne pourrait prendre en charge la décision de participation aux élections législatives.
Et même si le FFS s’est assuré d’ores et déjà une quarantaine de députés à la future APN, il n’en demeure pas moins qu’il est tenu de jouer le rôle d’opposant qui lui a été assigné pour cette conjoncture. C’est dire qu’il ne doit guère montrer de signes qui trahissent la bonne entente qu’il entretient avec les autorités.
Preuve en est, le FFS vient de condamner la convocation des candidats aux prochaines législatives par les services de sécurité pour enquête de routine. Présentées comme des enquêtes administratives, ces convocations s’apparentent, aux yeux des dirigeants de ce parti, à des enquêtes de police politique. Pour le FFS, une telle démarche peut même être considérée comme une véritable entreprise de pression voire d’intimidation. «Mener une enquête administrative sur réquisition des services de la wilaya qui, par ailleurs disposent de tous les documents exigés par la loi, nécessite-t-il la convocation des candidats pour interrogatoire ?» se demande ainsi le plus vieux parti de l’opposition qui craint, dans ce contexte, que ces procédés «n’entraînent une détérioration du climat, déjà lourd, dans lequel se prépare le prochain scrutin».

Adel Hakimi

Comment (3)

    Anonymous Algeria
    3 avril 2012 - 5 h 49 min

    Messieurs; je pense que nous
    Messieurs; je pense que nous ne devons pas sortir de l’article en question, et surtout nous ne devons pas insulter l’histoire ; cela veut dire s’insulter soi-même. Deux choses ici ; le côté historique d’Ait Ahmed n’est pas a mettre en doute ; son rôle dans la révolution, et la libération doit rester en dehors de nos débats. Revenons à notre article, la participation du FFS ! Ma nature positive, me permet de voir ce qui suit :
    – Les autorités reconnaissent-finalement- « le malaise politique», qui justifies le besoin de pluralité afin de légitimer des élections,
    – M. Tabou, malgré son négativisme, reste quand même candidat et N°2 de la liste sur la wilaya de TO,
    – 45 siéges au FFS veut dire au moins, 45 siéges à ne pas dispatcher entre les partis Islamistes en force, et donc nous éloigner encore plus du scénario Egyptien, Tunisien ou Marocain.
    – L’International Socialiste n’a pas besoin du FFS pour se faire son idée sur l’Algérie, vous avez des représentants de l’UE et des Ambassades de façon permanente sur me sol algériens et ces derniers sont en continuel contact avec les autorités et les plus représentants des institutions de l’état jusqu’au gardien de parking, alors croyez-moi ces interactions suffisent pour clore un rapport avec preuve.

    A mon humble avis, voilà ce que nous voulons :

    a) Il es attendu du FFS, à présent : de pouvoir saisir cette chance d’ouverture et de enfin montrer ce qu’il peut apporter comme changement, au FFS et tout autre parties présente dans les deux chambres.
    b) Et que l’APN cesse de produire des corrompus, qui ne pensent qu’à se remplir les poches et à comment devenir importateur ou promoteur….
    c) Que les députés puissent travailler pour les besoins des personnes –quelque soit le nombre- qui les ont élus,
    d) Que l’APN cesse d’être une boite au lettre qui ingurgite tous les textes paradoxales et stupides des ministres,
    e) Que les sénateurs arrêtent de dormir sur leurs siéges et vivre dans les salons particuliers.
    Force est de croire que l’heure du changement – à peut-être frappé ; et il est de NOTRE rôle à nous aussi de nous retrousser les manches au lieu de critiquer sans cesse et de saisir cette opportunité pour commencer à exiger de ces institutions élues la mise en place et l’instauration de nos droits, car elles sont effectivement « représentatives et pluriels » et que nous sommes « sous les projecteurs de la communauté internationale et de nos voisins et ce plus que jamais ».

    Je reviens vers AA et la relève ; il n’est peut être pas là ; mais trop bien informé et ils les connaît tous trop bien, OUI je suis d’accord, il faut penser à la relève imminente ; si il ne veut pas voir son parti disparaître en même temps que lui.

    Hocine
    30 mars 2012 - 20 h 14 min

    Le FFS nous a habitué à
    Le FFS nous a habitué à marchander ses services. presque 50 ans à la tête de ce parti, ait-ahmed a démontré ce qu’il fait de la démocratie. quelqu’un qui a passé toute sa vie à l’étranger et qui ose parler de l’Algérie. qu’il se la ferme, qu’il se taise. qu’est ce qu’il a donné pour notre pays ? il n’a pas honte d’instrumentaliser l’internatinale socialiste pour dénigrer l’Algérie. qu’il soit homme et qu’il lutte avec nous en Algérie pour l’idéal démocratique. ses appels à l’ingérence sont une preuve de la trahison. son zaimisme a nui aux cadres du FFS.cela n’est pas étonnant qu’il négocie des strapontins sur le dos de son parti et de la démocratie. l’Algérie est malade de ses politicards à la solde des puissances étrangères. vivement la solution biologique : la sénilité puis la tombe

    Ikram
    30 mars 2012 - 19 h 05 min

    c’est un article qui prouve
    c’est un article qui prouve que le FFS n’en a cure de aspirations démocratiques. les élements d’information sont juste. nous demandons une réforme de la classe politique. je vois mal un FFS qui ne cesse de flirter avec les islamistes se revendiquer du camp des démocrates. c’est vrai qu’il ne peut qu’être solidaire de l’ex-FIS lui a qui fait de même en 1963. je m’incline à la mémoire des plus de 400 personnnes mortes à cause d’Ait Ahmed.

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