Financement occulte des partis : les accusations de Louisa Hanoune

La secrétaire générale du Parti des travailleurs s’interroge sur le «financement occulte» de certaines formations politiques. Louisa Hanoune en fait même son cheval de bataille lors de cette campagne électorale. «Comment peut-on expliquer qu’un parti qui vient de voir le jour arrive à lancer une large campagne publicitaire y compris sur des chaînes satellitaires des pays du Golfe», se demande-t-elle, appelant une nouvelle fois les hautes autorités du pays à enquêter sérieusement sur l’argent de la campagne et sur celui avec lequel les partis financent leurs activités. Ainsi, la patronne du PT jette un autre pavé dans la marre, elle qui a eu à accuser les partis islamistes d’être financés par les monarchies du Golfe. Visiblement pas écoutée, Mme Hanoune revient à la charge. «D’aucuns savent que des spots publicitaires sur des chaînes de télévision coûtent excessivement chers», souligne-t-il, prévenant contre l’argent venant de l’extérieur. Pour la secrétaire générale du PT, il s’agit d’une «dérive dangereuse» de voir des partis participant activement à la vie politique nationale téléguidés de l’extérieur. Mme Hanoune prévient ainsi sur le pouvoir de l’argent qui risque de prendre en otage la vie politique nationale et constituer une menace pour la sécurité nationale, l’avenir du pays et son intégrité territoriale. Elle n’écarte pas, au rythme où vont les choses, une désintégration totale de la classe politique  avec notamment l’inflation de partis. Dans ce sillage, elle tire à boulets rouges sur le FLN et le RND qui, selon elle, sont séduits par le pouvoir de l’argent en multipliant les «garanties» pour les multinationales. Elles les accusent, également, de vouloir saboter «les réformes du président Bouteflika» en imposant le «statu quo». Totalement alignée sur la politique du chef de l’Etat, la première responsable du PT exprime son scepticisme quant au déroulement du prochain scrutin législatif. Pour elle, la «chkara» risque de fausser le jeu. Elle appelle, à cet effet, à assainir la classe politique et à mettre des garde-fous pour empêcher l’argent sale de pénétrer dans la sphère politique nationale. 
Sofiane B.
 

Comment (2)

    kad
    7 juin 2018 - 14 h 49 min

    Ça devrait être dans le code électoral, aucun candidat ne doit faire de la publicité à des fins électorales dans un pays autre que l’Algérie.

    Jamal Eddine
    24 avril 2012 - 8 h 58 min

    Je me rappelle au début des
    Je me rappelle au début des années quatre vingt, la dame Hannoune avait reçu trois chèques à Paris pour animer des conférences sur l’Algérie. C’était de l’argent de la République Française, sous Mitterrand. Alors aujourd’hui c’est comme le chameau qui n’observe que la bosse de son semblable.

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