José Ignacio Salafranca aux islamistes : «Je ne suis pas un espion»

Les observateurs de l’Union européenne des législatives du 10 mai n'apprécient pas les attaques venant du camp islamiste les accusant d’être des «espions». Lors d’une conférence de presse animée à Alger, le chef de la mission d’observation, José Ignacio Salafranca, a apporté un démenti formel à ce qu’il considère comme de «pures allégations». Pour lui, il s’agit peut-être d’un «possible malentendu». Le chef de la mission de l’UE a rappelé dans ce sillage qu’ils étaient venus en Algérie dans le contexte d'une mission amicale à la demande des autorités algériennes. Cette accusation d’«espionnage» a été proférée la semaine dernière par Abderrahmane Saïdi, un haut responsable du Mouvement pour la société et la paix (MSP), avant qu’elle ne se répande telle une traînée de poudre à travers l’ensemble du territoire national. Selon cet islamiste, «deux observateurs européens, une Hongroise et un Grec, avaient dépassé le cadre de leur mission dans trois wilayas du Sud : Ouargla, Ghardaïa et Laghouat, posant des questions qui n'ont rien à voir avec les élections». Questionné sur le déroulement de la campagne et les préparatifs du scrutin du 10 mai, M. Salafranca a exprimé sa satisfaction. Pour lui, la campagne se déroule plutôt dans de «bonnes conditions». Il s’est tout de même gardé de porter un quelconque jugement définitif. «Nous sommes présents dans les 48 wilayas mais nous ne sommes pas acteurs de ce processus électoral. Nous l’observerons jusqu’au bout et nous livrons au lendemain du scrutin notre jugement final. Le rapport de la mission sera présenté aux responsables européens et aux autorités algériennes, après les élections. Il sera également remis aux partis politiques et à la société civile», a-t-il précisé, assurant que sa mission n’était pas venue pour «délivrer un chèque en blanc».
Sofiane B.

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