RND : les recalés des législatives veulent la tête d’Ouyahia

Réunis à la salle Cosmos de Riadh El-Feth, à Alger, une cinquantaine de cadres militants du RND ont lancé officiellement un «mouvement de redressement» contre Ahmed Ouyahia. Composé essentiellement de membres du conseil national, ce mouvement est appelé à s’élargir dans les prochains jours, assure l’un de ses initiateurs. «Nous sommes en contact avec d’autres cadres militants pour les convaincre de rejoindre notre démarche de redressement. C’est un devoir partisan, car la situation est critique et la démobilisation de la base quasi générale», précise notre source, qui en veut pour preuve la raclée reçue lors des législatives. Comme chef de file, il y a Tayeb Zitouni, maire d’Alger-Centre. Mais pas que lui. Il y a aussi Nouria Hafsi, patronne de l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA), qui s’est violemment attaquée au Premier ministre en pleine campagne électorale. Plus discrète, Mme Zohra Flici est également au premier rang de ces «redresseurs». Elle veut utiliser la carte des victimes du terrorisme et leur ressentiment envers Ahmed Ouyahia qu’ils accusent de les avoir abandonnés le jour où il a choisi le chemin de la «réconciliation nationale». Placée sous le slogan «Rendre le RND à ses militants», cette première rencontre a été sanctionnée par une déclaration virulente à l’égard d’Ouyahia auquel les redresseurs imputent «la déroute» du parti lors du scrutin du 10 mai. «L’instant est grave et déterminant. L’heure du bilan a sonné. Les chiffres parlent et rendent compte d’une intolérable descente aux enfers, d’une inadmissible dégringolade : nous avons perdu 50% de sièges de députés, 75% de sièges de sénateurs, 70% des APC et 60% des APW», relève-t-on dans la déclaration, comme pour justifier cette démarche «salvatrice». Pour le mouvement de redressement, ce recul est le fruit d’une «gestion chaotique, hasardeuse et antidémocratique du parti». Le premier responsable de cette gestion décriée est bien sûr Ahmed Ouyahia. «Ouyahia n’est en aucun cas capable d’une once de pensée sincère de démocratie. Il ne nous a pas non plus habitués à des discours à connotation démocratique. Alors, comment peut-il conduire démocratiquement un mouvement démocratique, en l’occurrence le RND ?» s’interrogent-ils. Le texte est d’une rare virulence et montre à quel point ces frondeurs ont gros sur le cœur. «Son déficit démocratique, au sein de son espace opérationnel, constitue un boulet que traîne Ouyahia depuis toujours et, à l’évidence, pour l’éternité», soulignent-ils, en l’accusant d’avoir failli sur toute la ligne et d’avoir «une ambition déraisonnable et démesurée de rester chef». Pour eux, le SG a causé un «grave préjudice» au parti. Pour «remettre» le RND sur les rails, les redresseurs disent œuvrer par «tous les moyens légaux» pour un changement qu’ils espèrent dans le calme et à travers les instances du parti. «Cela peut se faire par la convocation au plus vite d’un congrès extraordinaire au cours duquel l’actuelle direction remettrait son mandat.» Dans le cas contraire, ils se disent «prêts à tous les combats» pour provoquer ce changement qui, d’après eux, relève de «la salubrité politique». Ils affirment que tout cela n’a rien d’un «règlement de comptes».
Sonia Baker

Comment (4)

    massinissa
    24 mai 2012 - 10 h 30 min

    je ne voulais pas intervenir
    je ne voulais pas intervenir dans ce débat, mais á constater que les frondeurs sont Zitouni, Flici et consorts, je m’étrangle de rire d’abord et puis je reviens á la réalité pour tomber dans une profonde tristesse et pleurer mon beau pays aujourd’hui aux mains des charlatants, arrivistes, grands et gros voleurs.
    Parlant d’abord de Monsieur OUYAHIA: J’ai eu l’honneur de travailler sous les ordres de ce grand commis de l’Etat dans les moments les plus difficiles quand ces arrivistes avaient peur de porter une cravate ou de sortir dans la rue, le Premier Ministre marchait á pied dans les rues de Diar El Mahcoul, ou se rendait sur les lieux d’un attentat á la bombe.
    Il avait la lourde mission de gérer les affaires du pays qui était á feu et á sang et les caisses vides quand pas mal d’Algériens y compris les étrangers ne donnaient plus de chance á notre pays. Lui a réussi le pari.
    En sa qualité de Secrétaire Général du RND, il a structuré le parti et placer les Zitouni et consorts á des postes importants leurs donnant leur chance de percer et de réussir.
    Ces ingrats, crachent dans la main qui leurs á ouvert les portes de la réussite. Pourquoi se sont ils révoltés contre le Chef non pas parcequ’il aime leur Parti et leur pays, mais plutot parcequ’ils n’auront plus la possibilité de voler comme ils ont pris l’habitude pendant 15 ans.
    Zitouni perdra sa part sur les marchés qu’ils distribuent á ses amis et Flici ne bénéficiera plus entre autre des logements qu’elle obtient aux noms des victimes du terrorisme, et qu’elle revend au prix fort.
    Enfin pour les lecteurs, je dirais que je n’ai jamais été un militant du RND et Monsieur Ouyahia ne m’a jamais rien donné.

    Mansour
    24 mai 2012 - 8 h 15 min

    J’aime bien le RND sans être
    J’aime bien le RND sans être un fan d’Ouyahia car ce parti représentait une alternative au FLN parti-Etat portant le sigle et uniquement le sigle du Front qui a libéré l’Algérie et même l’Afrique du colonialisme.Mais ces opportunistes qui veulent la tête d’Ouyahia ne luttent pas pour des principes mais pour des postes grassement payés et divers avantages matériels.Y’en a marre de la prédation et des complots pour des intérêts sordides.Pensez un peu à ces gens souvent diplômés au chômage ou qui travaillent durement pour des salaires de misère et qui n’ont qu’une idée en tête c’est fuir cet enfer pour des cieux plus cléments.Nos villes-dortoirs sont invivables et les gens ne trouvent un peu de réconfort que dans les mosquées et…les bars que les bigots du pouvoir ferment à tours de bras.Passez le soir devant les quelques bars encore ouverts du centre d’Alger et vous verrez des spectacles hallucinants.Trop de clients et pas assez de bars ouverts car les walis et tous ces bigots zélés les ferment pour faire plaisir aux islamistes qui demandent toujours plus.Résultat tout est fermé à la tombée de la nuit et l’insécurité règne malgré les 200 000 gendarmes,les 200 000 policiers sans compter la garde communale et l’armée.

    said hadj ahmed
    23 mai 2012 - 22 h 49 min

    après le fln, c’est le rnd je
    après le fln, c’est le rnd je me demande quoi rime tout cela. C’est peut être les effets secondaires de l-a-pré-sidentielle, passionnant à suivre

    bruno malik kioua
    23 mai 2012 - 20 h 31 min

    les  » redrésseures » sont pas
    les  » redrésseures » sont pas représentatifs, n on aucune bases militantes, c des opportunistes, ils veulent etres dans les listes et parmis les 3 premiers pour etre élus d office sans qui il face d éffort, ils n accéptent pas l alternance,

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