Redresseurs du RND : «Le parti sous Ouyahia va droit dans le mur»

«Nous ne sommes pas finis ! Notre travail ne fait que commencer.» C’est ainsi que les initiateurs du mouvement de redressement du RND ont réaffirmé, mercredi, la poursuite de leur action pour la «sauvegarde» du parti. Dans une conférence de presse animée conjointement à la maison de la presse Tahar-Djaout, les meneurs du mouvement de redressement, à savoir Tayeb Zitouni, Nouria Hafsi, Belkacem Belhacir et Ahmed Boubrik, ont précisé que leur initiative s’inscrivait dans la durée. «Nous ne sommes pas pressés. Nous n’avons aucune date butoir. Nous avons tout le temps devant nous pour faire aboutir notre projet de reconstruction du RND sur des bases et des valeurs démocratiques», a souligné Tayeb Zitouni, insistant sur le caractère «purement politique» du mouvement. «Nous ne sommes au service de personnes. Notre mission est de sauver le parti qui est sérieusement menacé de disparaître s’il continue sur cette voie», a-t-il encore martelé, affirmant n’avoir aucun différend ni problème personnel avec le secrétaire général Ahmed Ouyahia. «Notre problème, c’est la gestion autoritaire du parti, l’illégitimité des structures dirigeantes et l’absence totale d’espace de débat et de dialogue au sein du parti», a-t-il argué pour justifier son soulèvement contre Ouyahia. Le maire d’Alger-Centre n’en doute pas : «Le RND va droit dans le mur.» «Avec son fonctionnement actuel, il recevra une véritable raclée lors des prochaines élections locales», a-t-il averti, appelant Ouyahia à « faire preuve de sagesse en démissionnant et convoquant un congrès extraordinaire qui permettra selon lui l’élection d’un nouveau staff dirigeant et le renouvellement démocratique de ses structures régionales et locales». Les redresseurs du RND assurent qu’ils ne sont pas minoritaires. «La majorité des membres du conseil national partage nos préoccupations et notre analyse de la situation. Mais il leur faut encore du temps pour pouvoir rejoindre notre mouvement. Il y a une minorité d’opportunistes qui n’hésiteraient pas à lâcher Ouyahia si demain il quittait l’exécutif», a-t-il attesté, précisant qu’il y a actuellement dans le mouvement des ministres et d’anciens ministres sans les citer nommément. Pour Ahmed Boubrik, le RND se distingue par la «médiocrité de ses responsables actuels». Belkacem Belhacir, quant à lui, dénonce «la mise à l’écart des membres fondateurs du parti de sa base militante et de tous ceux qui ont fait ses beaux jours lors de sa création en 1996». Techniquement et organiquement, les redresseurs du RND reconnaissent qu'ils n'ont presque aucune marge de manœuvre. «Le parti est verrouillé de l'intérieur. Les responsables des structures dirigeantes à tous les niveaux sont désignées», a indiqué Nouria Hafsi, présidente de l'UNFA. Les frondeurs misent sur le temps et, surtout, sur le départ d'Ouyahia du gouvernement.
Sonia B.

Commentaires

    saad bachir
    7 juin 2012 - 19 h 26 min

    ceux sont les petits
    ceux sont les petits executants de sales besognes à la solde de leur maitre qui ambitinne de se presenter aux presidentielles
    croyant plus que jamais à la force de l »argent maffieux notre auguste APN est deja pass »e par là
    c’est claire comme l »eau de roche
    vive attia d’el fihama

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