ArcelorMittal Annaba : les travailleurs victimes du plan Oméga

La direction générale d’ArcelorMittal a décidé d’un plan social visant des centaines de travailleurs contractuels, a-t-on appris d’une source syndicale. Cette décision a suscité un vent de colère au sein des travailleurs qui se disent «offusqués», considérant cette opération de licenciements «injustifiée» et surtout «injuste». Le syndicat d’entreprise a saisi le secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd, afin qu’il intervienne pour empêcher l’exécution de ce plan de la «discorde». Le syndicat dénonce l’unilatéralisme de la direction générale d’ArcelorMittal El-Hadjar qui n’a nullement pris attache avec les représentants des travailleurs pour aborder cette question «dans la sérénité». Appelé Oméga, ce plan social vise l’ensemble des contractuels estimés à près de 300 employés. Une démarche plutôt simple pour la direction, mais qui risque de créer un conflit avec l’ensemble des travailleurs qui semblent prêts à se battre pour soutenir leurs collègues concernés par les licenciements. Le syndicat qui s’oppose à cette décision espère que la direction générale reviendra sur sa décision «pour le bien de l’entreprise». Dans le cas contraire, il menace d’user de tous les moyens pacifiques pour défendre les droits des travailleurs de ce complexe sidérurgique et n’exclut pas, de ce fait, le recours à des actions de protestation dont une grève. Les travailleurs attendent que le patron de la Centrale syndicale fasse intervenir les pouvoirs publics pour maintenir ces emplois. Cette compression d’effectifs intervient quelques mois après l’annonce par l’entreprise de son plan d’investissement 2010-2014. Ce plan a été concocté pour améliorer la production et la performance et augmenter la part de marché du Groupe, dans la mesure où des installations seront renouvelées et modernisées, estime la direction de l’entreprise de l’Indien Lakshmi Mittal. Pour financer ce plan d’investissement, le Groupe a augmenté substantiellement son capital. Ce géant mondial de la métallurgie a été frappé de plein fouet par la crise économique qui secoue le monde depuis 2008. Sa cotation en bourse a chuté de manière vertigineuse, l’obligeant ainsi à fermer plusieurs usines de production en Europe et en Asie. Le cas du site sidérurgique appartenant au groupe dans la ville de Florange en France est édifiant, puisque le redémarrage du haut fourneau n°2 est toujours hypothétique. En Algérie, sa filiale se porte plutôt bien, même si elle a connu au début 2012 quelques difficultés à obtenir une nouvelle ligne de crédit. Des difficultés qui ont été vite dépassées. ArcelorMittal Annaba emploie actuellement quelque 6 000 travailleurs. Plusieurs centaines parmi eux ont émis le vœu, il y a quelques mois, de prendre une retraite anticipée.
Sonia B.

Commentaires

    reda
    2 décembre 2012 - 18 h 51 min

    bonjour moi je travail à
    bonjour moi je travail à arcelorannaba depuis dix ans je souhaiterai quitter arcelor annaba par un éventuel départ volontaire merci.

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