Trois des sept diplomates otages au Mali auraient été libérés

Selon Sahara Média Agency, le premier journal électronique en Mauritanie, trois des sept diplomates algériens pris en otages en avril dernier à Gao auraient été libérés par leurs ravisseurs du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Ce journal cite «une source particulière» qui lui a affirmé que les diplomates algériens «ont été libérés il y a trois jours». Seraient encore entre les mains de ce groupe terroriste, qui a déjà commis deux attentats sur le sol algérien (à Tamanrasset et Ouargla), le consul, l’attaché militaire et deux autres personnes dont les fonctions n’ont pas été précisées, ajoute le même journal qui semble être sûr de sa source. Ce mouvement terroriste dissident d’Al-Qaïda avait donné un ultimatum d’un mois à l’Algérie pour qu’elle réponde favorablement à ses exigences : le versement d’une rançon de 15 millions d’euros et la libération d’une vingtaine de détenus salafistes en Mauritanie et en Algérie. Exigences rejetées par Alger qui, d’après une source très au fait du dossier, ne reviendra jamais sur ses positions fermes contre le paiement des rançons, laquelle position est soutenue par les Etats-Unis. Une information donnée aujourd’hui par le quotidien algérien El Khabar confirme ce refus de l’Algérie de céder au chantage des terroristes. D’après le journal, le Mujao aurait arrêté depuis hier les négociations avec l’Algérie qui n’a pas accédé à ses «exigences». El Khabar cite comme référence un communiqué de cette organisation terroriste qui aurait été envoyé à l’agence de presse française AFP, dans lequel elle accusait les autorités algériennes de chercher à gagner du temps. Dans ce communiqué, le Mujao assure qu’il ne libérera pas les otages avant la satisfaction de ses «exigences» et met en garde, par la même, contre toute tentative militaire pour les libérer. Cette organisation terroriste, qui, d’après RFI, recrute massivement parmi les jeunes du Nord-Mali, use ainsi d’un ton menaçant à l’égard de l’Algérie qu’elle a déjà ciblée par deux attentats kamikazes. Les autorités algériennes, elles, préfèrent agir dans la discrétion pour éviter tout dérapage qui mettrait en péril la vie des otages.
Sonia B.
 

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