L’UE dépêchera une mission de lutte contre le terrorisme au Sahel

L'Union européenne donne son feu vert pour l’envoi d’une mission d’assistance civile au Sahel dès le mois d’août, pour lutter contre le terrorisme, a annoncé Catherine Ashton, Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères. Le but officiel de cette nouvelle mission, qui a été approuvée lundi, est de former les forces de sécurité nigériennes à la lutte contre le terrorisme. Une cinquantaine d'agents internationaux seront envoyés à Niamey (Niger) pour travailler aux côtés d'une trentaine d'agents locaux. La durée de cette mission baptisée Eucap Sahel Niger est fixée à deux ans. Le budget alloué pour la première année s'élève à 8,7 millions d’euros. Cette mission civile s'inscrit dans la stratégie de l'UE pour la sécurité et le développement dans la région du Sahel et répond à une invitation du gouvernement nigérien. Ses activités seront, dans un premier temps, concentrées sur le Niger, mais elles pourraient être ultérieurement étendues au Mali et à la Mauritanie. «Du fait de l'intensification de l'activité terroriste et des conséquences du conflit en Libye, l'insécurité s'est considérablement aggravée dans la région du Sahel», a déclaré Catherine Ashton. Les membres de la mission apporteront un soutien à la coordination régionale en matière de lutte contre les groupes terroristes et la criminalité organisée. La stratégie de l'UE pour la sécurité et le développement dans la région du Sahel, dans laquelle s'inscrit la mission, est initialement centrée sur le Mali, la Mauritanie, le Niger et l'Algérie. Elle comporte des volets politique, humanitaire et de développement, ainsi qu'un important volet consacré à la sécurité. Le Sahel connaît ces derniers mois une montée inquiétante du terrorisme due essentiellement aux importantes quantités d'armes et de munitions volées par les rebelles pendant le conflit libyen. La situation est encore plus préoccupante au nord du Mali, où sévissent des groupes terroristes dont Al-Qaïda au Maghreb islamique. Ces violences terroristes ont contraint des centaines de milliers de Maliens à se déplacer. Selon les Nations unies, environ 300 000 personnes ont fui les violences. L’annonce de cette mission intervient au moment où il y a encore des divergences de vue sur la nécessité d’intervenir militairement au Mali. Une intervention, faut-il le rappeler, que ne souhaite pas l’Algérie qui poursuit ses efforts diplomatiques pour trouver une issue politique à la crise que traverse ce pays frontalier.
Sonia B.
 

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