Un général français : «Nous sommes incapables d’affronter l’armée de l’air syrienne»

Le général Jean Fleury. D. R.

Le général Jean Fleury, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air française, avoue la faiblesse de l’armée de l’air française face à celle de la Syrie, en révélant que celle-ci «totalise environ 500 avions de combat, soit deux fois plus que la France». Dans une analyse publiée dans le journal Le Monde, ce militaire chevronné a estimé qu’avant toute intervention en Syrie, il faut que l’aviation ait au préalable la «maîtrise du ciel». Mieux encore, il a assuré que la zone d’exclusion aérienne réclamée par d’autres pose le même problème car pour détruire les appareils de Damas en vol, il faut une maîtrise du ciel parfaite.
Il a expliqué que l’intervention de l’Otan en Libye «n’a pas été difficile, car la force aérienne libyenne était peu opérationnelle», et les moyens de défense terrestres ont été vite détruits. Pour la Syrie, a-t-il continué, «la chanson n’est pas la même. Son armée de l’air totalise environ 500 avions de combat, soit deux fois plus que la nôtre ; bien qu’une partie d’entre eux seulement soit moderne, leur nombre et la qualité d’un entraînement conduit en vue d’une guerre éventuelle avec Israël en font un adversaire sérieux», et d’affirmer : «Nous ne sommes pas de taille à l’affronter.»

Il a rappelé, à cet effet, la tentative d’intrusion de l’avion de chasse turc, par laquelle les Turcs ont voulu tester la défense aérienne syrienne, et qui a été abattu immédiatement. «Pour venir à bout aujourd’hui de l’aviation de Bachar Al-Assad, il faudrait employer toute la machine de guerre américaine et utiliser les aéroports de Grèce et de Chypre, voire du Moyen-Orient.» Il a soutenu qu’en Libye, l’armée de l’air française a été placée au premier rang de la coalition, en conduisant le premier raid contre Benghazi. «Face à la Syrie, nous ne serions qu’une petite force d’appoint placée sous les ordres de Washington ; ce ne serait pas très glorieux», a-t-il admis.
L’expert s’est étonné qu’un tel point de vue n’ait pas été émis, mais il s’est vite repris en expliquant que «ce serait reconnaître la faiblesse de notre aviation militaire». «Il est impossible aujourd’hui aux pouvoirs publics de proclamer cette faiblesse : la conclusion serait immédiate, le budget de la défense deviendrait prioritaire, ce qui serait contradictoire avec les engagements du président de la République», a-t-il conclu.

Mohamed El-Ghazi

Comment (7)

    Anonymaoui
    2 juin 2017 - 14 h 15 min

    Je pense qu’une campagne de
    Je pense qu’une campagne de diversion est en cours pour surgonfler l’aviation syrienne pour mieux la détruire. Cette tactique est connue elle a donné des résultats contre Saddam Hossein. Il y a une variable qu’il faut fixer : la position russe qui peut évoluer vers un désengagement de Syrie et ce sera la disparition de la Syrie actuelle. Allah yastar.

    Anonyme
    29 août 2012 - 9 h 11 min

    L’heure a sonné pour les
    L’heure a sonné pour les descendants des victimes de Pharaons
    le reste c’est du blabla
    Certains gardent en mémoire l’épopée de Georges Bush et ses conseillers, oubliant que le destin a toujours fait que le sang de l’arrogant transgresseur se mêle à celui de sa victime
    C’est ce qui se prépare au moyen orient et qui ne s’arrêtera pas au moyen orient..
    En effet l’heure a sonné également pour les peaux rouges de reprendre possession de leurs terres ainsi que les aborigènes et les amazones

    Anonyme
    25 août 2012 - 15 h 52 min

    @chark
    Face a un pays

    @chark

    Face a un pays lointain comme la France toute seule, la Syrie peut tenir le choc d’un confli, car les français ont une force de projection limitée.

    Mais les syriens n’ont probablement pas assez de S300 pour tenir longtemps face à une coalition Turquie France GB, ces trois pays étant membres de l’Otan ils peuvent agir en osmose.

    Avec la participation des USA la guerre se jouera en mer. Les américains lanceront des centaines de missiles de croisière depuis leurs sous marins en méditerranée pour détruire les défenses Syriennes, leur aviation et leurs infrastructures de base (centrales électriques, de production d’eau, réseau téléphoniques, etc.).
    Ensuite leurs alliés patrouilleront les airs au dessus d’une bande frontalière, une fois que les Syriens seront aveugles et muets. Ainsi les rebelles pourront rentrer et sortir à leur guise.

    Dans ce cas (coalition autour des USA) la Syrie est condamnée au chaos pendant plusieurs années.

    L’avenir de la guerre se jouera en mer. Cest pourquoi l’Algérie doit investir massivement non seulement dans les défenses anti aériennes modernes en nombre suffisant, mais aussi dans la défense de ses eaux territoriales, avec une marine puissante, des sous marins, des frégates, des avions Anti-Ships type SU-34 etc.

    Je précise que je ne suis pas du tout un militaire, juste un modeste citoyen algérien patriote comme tout le monde.

    Que Dieu protège le peuple de Syrie.

    Ezzine
    25 août 2012 - 15 h 26 min

    Bien sûr que cela peut être
    Bien sûr que cela peut être interprété comme une manœuvre coalisée dans le but de justifier une agression plurilatérale sachant que l’une des parties est effectivement incapable d’entrer en guerre toute seule avec un adversaire donné. D’ailleurs les américains qui ont été toujours à l’origine des conflits dans le monde ont de tout temps poussé – par ruse ou inaptitude – leurs suppôts à mener leurs guerres à leur place.
    Dans le cas de la Syrie il s’agit plus que jamais d’une question de rapport de force entre différentes puissances. La crise en Syrie est une mini-guerre mondiale déclenchée contre un pays dont la direction politique n’a pas daigné se soumettre aux ordres sionistes ; les maîtres indéniables des américains et des européens.
    Sur le terrain, à défaut d’une intervention impossible à la libyenne, plusieurs bandes de Serial Killer surpayées, surarmées et suréquipées, composées de rebelles, de renégats et d’usurpateurs du « djihadisme, de « wahhabisme », de « salafisme » et autres terroristes d’Al Qaida, sont venus au pays du Cham de tous les horizons, pratiquer impunément le crime à outrance sous la houlette de la CIA américaine en Syrie au nom de la démocratie et des droits de l’homme. Leur but est d’installer un régime maniable. Ironie du sort, ailleurs ces tueurs en série sont combattus vous chanteront les américains et leurs moutons de panurge les européens.
    Seulement cette fois-ci les valets des sionistes comme les valets des américains sont tombés sur un Os dur qui leur donne depuis presque deux ans du fil à retordre.
    Il suffit d’une petite étincelle sur la ligne rouge préalablement tracée par la coalition régionale entre Hizbollah, la Syrie, l’Iran, et autres différentes résistances armées dont irakiennes – celles qui ont fait fuir de l’Irak un soir sans lune, sur la pointe des pieds, toute la puissante armée américaine – sans parler des intérêts et de la sécurité de la fédération de Russie et de la Chine qui ne se laisseront pas avoir cette fois-ci quelque soit le prix à payer.
    Les militaires évaluent raisonnablement la situation et ses conséquences. Les politicards jouent au pitre. Ils ne sont pas sérieux. L’issue de la crise syrienne sera décidée bon gré mal gré sur la base des résultats obtenus sur le terrain par le peuple syrien et son armée idéologique.

    chark
    25 août 2012 - 13 h 49 min

    Il y à un autre parametre que
    Il y à un autre parametre que ce général ne mentionne pas , et qui fait trembler les traitres occidentaux ce sont les fameux S300 et 400 russes dont dispose l’AR syrienne veritable rideaux defensif aérien ! pour le moment le resistant Bachar bénéficie d’un soutient sans faille de la russie de la chine et de l’iran la seule arme de dissuasion crédible contre toute agression étrangére , pour le moment il n’y aura pas de  » bis répétita  » irak/lybie !

    ransel
    25 août 2012 - 13 h 19 min

    je ne sais pas mais je ne le
    je ne sais pas mais je ne le croit pas cet homme je pense que c est une manoeuvre de glorification de l armee de l aire syrienne ds le but de regrouper une force énorme de la coalition afin d atteindre l iran ds un proche avenir

    Anonyme
    25 août 2012 - 13 h 00 min

    500 ou 1000 avions, c est pas
    500 ou 1000 avions, c est pas ca le problem. La question est combien de pilotes resterons dans le ciel Syrien apres le decolage et ne deserterons pas?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.