Choix du «nouveau» gouvernement : on tourne en rond !

La nouvelle composition du gouvernement dont l’action sera coordonnée par Abdelmalek Sellal correspond-elle à ce qu’attendaient les Algériens ? Si on excepte le départ de celui qui semblait inamovible, Boubekeur Benbouzid, le changement n’est pas celui qui était attendu. La composition du gouvernement a, certes, subi des modifications mais pas en profondeur et elle présente peu de visages inconnus. Les postes-clés ne changent pas de titulaires. Les ministres-députés, que l’on croyait partis pour de bon, sont revenus à leur poste sauf Cherif Rahmani qui prend la place de Mohamed Benmeradi, celui-ci migrant vers le Tourisme et l’Artisanat, devenu vacant du fait de la décision du MSP de ne pas prendre part au gouvernement. A ce propos, la rupture est maintenant bien consommée entre le MSP et les deux ministres dissidents, Amar Ghoul et Mustapha Benbada qui conservent leurs départements. Les noms de Belkhadem, Zerhouni et Temmar ne sont pas sur la liste du gouvernement mais ce fait passe inaperçu au niveau de l’opinion publique qui ne guettait visiblement que le départ du ministre de l’Education en raison de son record de longévité. Elle est servie en attendant de voir ce que fera son successeur à la tête de ce département. Le battage médiatique autour de la pénurie de médicaments a finalement donné un résultat, puisqu’Ould Abbès ne figure plus au gouvernement. Idem pour Hachemi Djiar qui, visiblement, paie les mauvaises performances du sport algérien aux derniers Jeux olympiques. S’agissant du départ de Saïd Barkat, sans commentaire, serions-nous tentés d’écrire. Deux ministres sont revenus aux postes qu’ils occupaient : Abdelmadjid Tebboune à l’Habitat – bien qu’éclaboussé par l’affaire Khalifa dont l’affaire est en instruction – et Mohamed Charfi à la Justice. Trois femmes sont dans le gouvernement, dont deux comme ministres ; c’est un léger progrès par rapport à la composition de l’Exécutif précédent. Enfin, mis à part Amara Benyounès qui dirige un parti politique (le MPA), les nouveaux ministres sont des technocrates. Il est, en fin de compte, difficile de croire que le mode de désignation des membres du gouvernement a pu échapper à la règle des équilibres partisan et régional ainsi que celui des intérêts. Sommes-nous en train de tourner en rond ?
Ramdane Ouahdi
 

Comment (3)

    Mansour
    8 septembre 2012 - 7 h 44 min

    @Deka
    Vous comparez la

    @Deka
    Vous comparez la discipline et la rigueur allemandes avec notre pays où le travail bien fait,la logique,la rigueur,l’honnêteté sont des notions bannies de notre quotidien.Place au mensonge,au m’as-tu-vu,au gain facile,à la bigoterie etc…Je ne sais pas s’il vous est arrivé de rouler sur nos routes parsemées de dos d’ânes et de nids de poules et notre unique autoroute et de visiter nos villes devenues des dépotoirs à ciel ouvert et dénuées de toute logique urbanistique.Les véhicules stationnent sur les trottoirs et les piétons marchent au milieu de la chaussée normalement.Je ne vais pas en rajouter mais cela arrange bien les affaires des privilégiés du régime qui ont presque tous un pied à terre ailleurs.

    Deka
    6 septembre 2012 - 22 h 23 min

    Ya si Mansour,
    oui tu as

    Ya si Mansour,

    oui tu as raison, c est la faute des ministres et des hauts fonctionnaires. Ici en Allemagne c est la meme chose. Ici c est encore plus grave. Imagines toi que ici non seulement le gouvernement a des ministres, mais chaque WILAYA, a un cabinet compose de Ministres et de president. Et ils pensent tous a leur carrieres. Non mon frere Mansour, c est pas ca le problem. Cherches encore, tu a fais deja beaucoup de progres.

    Mansour
    5 septembre 2012 - 11 h 51 min

    Si rien ne va ce n’est pas la
    Si rien ne va ce n’est pas la faute des ministres ou des hauts fonctionnaires qui ne pensent qu’à leurs carrières et leurs retraites en or et autres avantages contrairement aux retraités du 3°collège fonctionnaires ou pas.Ces gens là « gèrent » le pays et n’ont de comptes à rendre qu’à Fakhamatouhou selon des critères de docilité bien établis.S’ils étaient élus par leurs administrés auxquels ils doivent rendre des comptes de leur gestion leur comportement aurait été tout autre et bien des erreurs seraient évitées.Mais ne rêvons pas et la triste réalité est là bête et méchante.

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