Sécurité alimentaire : l’Algérie ne dispose pas de stocks stratégiques

L’Algérie peine à constituer des stocks agricoles et alimentaires stratégiques pour parer à toute éventualité. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, l’a avoué à demi-mot ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Interrogé sur le sujet par l’animatrice de l’émission «L’invité de la rédaction», le ministre s’est contenté de répondre par «on y travaille». Cela voudrait-il dire qu’on n’a toujours pas de réserves alimentaires stratégiques ? Par le biais de l’Office national des céréales, l’Algérie anticipe sur ses besoins céréaliers et en importe à temps, évitant ainsi des situations de pénurie qui pourraient provoquer des troubles. Mais les stocks céréaliers restent très limités. Pour les autres produits, il n’y en a pas. Se voulant tout de même rassurant, Rachid Benaïssa affirme que les choses se font graduellement et que la sécurité alimentaire passe par l’augmentation de la production agricole. Une production qui, indique-t-il, s’améliore d’année en année. Questionné sur les prix des produits agricoles qui sont trop élevés, le ministre l’explique par la multiplication d’intermédiaires et la grande spéculation qui enflamme le marché. Pour faire baisser les prix des produits très prisés par les Algériens comme la pomme de terre, Rachid Benaïssa envisage de recourir à l’importation. «Si cela est nécessaire, et afin d'éviter toute spéculation ne serait-il pas utile d'autoriser une importation de pomme de terre», souligne-t-il. Mais la décision «sera prise en fonction de l'évolution de la situation et avec les professionnels de la filière pour éviter toute spéculation». Cette éventuelle autorisation d'importation sera conjoncturelle, assure-t-il. Elle servira à casser la spéculation ; les quantités éventuelles à importer ne dépasseraient pas les 2% de la production qui avoisine actuellement 4 millions de tonnes par an. Pour éviter le scénario de 2007 où l’on avait importé de la pomme de terre de très mauvaise qualité, le ministre affirme que son département va faire appel à des importateurs connus et reconnus pour leur sérieux. L’Algérien consomme en moyenne 100 à 110 kg de pomme de terre par an. D’où la tension sur ce tubercule.
Sonia B.
 

Comment (2)

    Ezzine
    10 septembre 2012 - 18 h 01 min

    Par ce qu’ils se sentent non
    Par ce qu’ils se sentent non concernés pour des raisons d’autosuffisance personnelle les responsables chargés de cette mission vitale négligent la mise en place de stocks stratégiques nationaux.

    feriel
    9 septembre 2012 - 13 h 39 min

    cela me rappelle les
    cela me rappelle les évélements de bab el oued et le séisme de boumerdès, que Dieu nous préserve d’une autre catastrophe pour éviter de lourdes pertes humaines et drames humanitaires.

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