Tou veut faire appliquer le permis à points dès le 1er novembre

Le ministre des Transports, Amar Tou, réunit, ce matin à Alger, les cadres de son département, et ceux de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), de la Gendarmerie nationale (GN), du Centre nationale de prévention et de la sécurité routière (CNPSR) et des administrations d’autres ministères autour d’une journée d’étude consacrée à la sécurité routière. Le prétexte étant justifié, au vu des chiffres quotidiens macabres, Tou devra aborder, devant les représentants des médias, le texte relatif à l’application, dès le 1er novembre prochain, du permis à points. Un sujet annoncé en grande pompe puis remis aux calendes grecques et exhumé quinze jours avant son application. L’actuel texte de loi ayant montré ses limites devant l’incivisme des automobilistes et des chauffards récidivistes, Amar Tou tentera de convaincre l’assistance que le permis à points est «la solution de rechange», voire «la solution idéale pour réduite le nombre de morts» sur nos routes. Mais la question qui taraude les observateurs demeure la même : les Algériens sont-ils préparés pour le permis à points ? Car si le texte prévoit 24 points, l’Algérien ordinaire, nerveux au volant, réfractaire au code de la route et égoïste dans le sens des priorités, car impatient de nature, les perdrait en moins de 4 semaines. Les cadres du ministère de l’Intérieur, présents à cette réunion, feront valoir l’autorité de l’Etat et seulement l’autorité de l’Etat, dans l’application de la loi pour réduire le nombre de morts et de blessés. Cas de figure atypique, les accidents de la circulation en Algérie sont devenus un phénomène banal à tel point que durant le mois de Ramadhan passé, les services de sécurité ont recensé le taux choquant d’un mort par heure. Il faut noter également que le succès du permis à points, au-delà des campagnes de sensibilisation prévues à partir de lundi à l’échelle nationale, est tributaire de deux fichiers nationaux unifiés, l’un pour le permis de conduire et l’autre pour les cartes grises pour éviter le faux. A défaut, tant que les rédacteurs dudit texte n’ont pas apporté de réponse, la question déjà posée restera en suspens. Reste à connaître les arguments qu’Amar Tou avancera aujourd’hui devant les services concernés. Nous y reviendrons.
Yanis B.

Commentaires

    Mansour
    14 octobre 2012 - 10 h 11 min

    Qu’est-ce-que c’est cette
    Qu’est-ce-que c’est cette histoire d’Algérien atypique nerveux au volant et réfractaire au code de la route? Je pense que c’est l’impunité et le manque flagrant de contrôle qui fait la part belle aux chauffards de tous acabits.Les barrages fixes ne font que créer des bouchons.A la sortie de ces infernales embouteillages on appuie sur le champignon et on oublie le code de la route pour rattraper le temps perdu.La solution serait une réelle police de la route qui n’existe pas pour le moment.Cette police doit être mobile avec réels moyens de contrôle et de sanctions des délinquants de la route.Toutes les autoroutes et routes devraient être parcourues jour et nuit par des équipes chargées uniquement de la sécurité routière munies de matériel adéquat.Il faut aussi veiller à l’état des routes en interdisant notamment l’érection anarchique de dos d’ânes.On en a assez du bricolage et des improvisations causes de tant de dégâts et de morts absurdes.Les responsables devraient réfléchir et prendre des décisions adéquates et intelligentes au lieu de copier mal et bêtement ce qui se passe ailleurs.

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