Dialogue stratégique algéro-américain : prochain rendez-vous à Alger

Les travaux de la première session du Dialogue stratégique entre l’Algérie et les Etats-Unis ont pris fin vendredi soir à Washington, donnant un nouvel élan dans les relations bilatérales qui promettent de connaître un essor puissant dans l’ensemble des domaines. Les résultats de cette première réunion, qui a été coprésidée par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, et la sous-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires politiques, Wendy Sherman, feront l’objet d’un communiqué conjoint qui sera publié dans les prochains jours. Les réunions de ce Dialogue stratégique entre l’Algérie et les Etats-Unis se tiendront, désormais, annuellement et alternativement entre Washington et Alger. La prochaine session se tiendra donc en 2013 à Alger. A l’issue de cette rencontre tenue au siège du département d’Etat, M. Messahel a déclaré à l’APS que ce dialogue stratégique est «le couronnement d’une volonté partagée aussi bien par la partie américaine que par la partie algérienne eu égard à la densité des relations bilatérales qui appelaient à être organisées, encadrées et dotées de plus de visibilité». Selon le ministre, ce nouveau cadre de travail va donner «un nouvel élan» aux relations algéro-américaines à même de permettre d’aller au-delà du partenariat dans le domaine des hydrocarbures pour élargir la sphère de la coopération à tous les domaines, notamment ceux de la santé, l’habitat, l’industrie, agriculture, l’hydraulique, la culture et l’éducation. Rappelant que les Etats-Unis demeurent le premier partenaire commercial de l’Algérie avec des échanges de 17 milliards de dollars en 2011, M. Messahel a indiqué que cette réunion a été l’occasion d’exposer le potentiel algérien ainsi que le plan d’investissements publics 2010-2014 et «de présenter une Algérie en pleine mutation et en pleine transformation sur les plans politique, économique et social». Les relations sur les plans politique, sécuritaire, économique et culturel ont été également passées en revue. Aussi, a poursuivi le ministre, la réunion de Washington a aussi permis d’évoquer la conjoncture internationale et régionale dont notamment le dossier du Sahel et la crise au Mali. La partie algérienne a expliqué son approche et donné sa lecture de la résolution 2071 adoptée la semaine dernière par le Conseil de sécurité sur le Mali. Sur ces questions, a-t-il fait savoir, «il y a une approche partagée dans la recherche d’une solution assurant la stabilité, la préservation de l’intégrité territoriale du Mali, tout en éradiquant le terrorisme et le crime organisé par tous les moyens y compris par la force». Outre sa participation à cette réunion du Dialogue stratégique, M. Messahel a eu des entretiens à la Maison-Blanche avec le conseiller du président américain Barack Obama pour la sécurité nationale et la lutte contre le terrorisme, John Brennan. Par ailleurs, M. Messahel a été reçu par le think tank américain Center for strategic international studies (CSIS) dans le cadre d’une table ronde au cours de laquelle ont été abordées les relations bilatérales algéro-américaines, les réformes en Algérie, la situation au Sahel et au Mali, la situation prévalant au Maghreb et la problématique de l’intégration maghrébine ainsi que la question du Sahara Occidental. Cette rencontre a regroupé le ministre avec les experts du CSIS et ceux d’autres think tanks basés dans la capitale fédérale tels que Woodrow Wilson Center, Middle East Institute et Stimson Center ainsi qu’avec les représentants de l’Institut américain de la paix, de l’Association du barreau américain et de l’université de la Défense nationale.
R. N.

 

Commentaires

    Ezzine
    21 octobre 2012 - 16 h 51 min

    Souhaitons simplement que
    Souhaitons simplement que certains domaines de coopération dans ce dialogue stratégique entre l’Algérie et les USA ne seront pas exploités pour être utilisés dans le futur comme arme de chantage entre les mains des américains pour imposer à notre pays une politique donnée qui servira plutôt les intérêts d’Israël même pas les intérêts purement US. Tout le monde sait que le lobby juif dans ce grand pays se sert de la politique étrangère de l’Amérique comme télécommande pour asseoir ses intérêts dans le monde entier notamment arabe et musulman.
    Combien de fois l’Amérique avait-elle utilisé ses relations commerciales et économiques comme arme pour faire du chantage à autrui ? La diversification des relations commerciale et économique à titre d’exemple, fût l’apanage de la politique multilatérale prônée par l’ancien Président HOUARI Boumediene pour protéger l’Algérie de tous ses prédateurs qui convoitaient ses richesses, ce qui a valu d’ailleurs à cet homme et à son pays tout le respect même celui de ses pires ennemis.
    Dans l’histoire contemporaine les américains n’ont jamais eu des relations d’Etat à Etat avec les autres pays du monde même pas avec ceux de l’Europe leur alliée « pour le bon et pour le pire » . Leurs relations à la fois arrogantes et coupables ont été toujours avec autrui des relations entre le maître et ses esclaves.
    Les artisans de la politique des affaires étrangères Us ont toujours considéré les richesses naturelles de la terre toute entière comme bien qui leur appartient personnellement et que par conséquent Dieu en ce sens disent-ils s’est trompé en l’octroyant aux autres. Sa récupération par tous les moyens et par tous les subterfuges possibles devient pour un américain un acte tout à fait normal et légal.

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