Dernier week-end électoral : l’affrontement entre candidats s’exacerbe

Pas de répit pour les candidats aux élections locales de ce 29 novembre. Ce vendredi, premier jour du dernier week-end de campagne, ils investissent massivement les espaces publics dans l’espoir d’obtenir le quitus des électeurs leur permettant de conquérir les assemblées locales et de wilaya. Cortèges, meetings, tournées de proximité, opérations de distribution de «cadeaux»… La fin semble ainsi justifier les moyens. Majoritairement sans programme clairement défini pour répondre aux besoins de ceux qui sont censés les élire, les candidats usent de méthodes peu orthodoxes. Certains d’entre eux s’adonnent à «un commerce de voix», envoyant de jeunes filles dans des cités distribuer des couffins frappés de leur sigle et pleins de friandises et de produits de large consommation. Cette méthode, qui peut être payante dans une campagne fade et insipide, ressemble beaucoup plus à une opération d’achat de voix qu’à une campagne pour convaincre les électeurs par des propositions et une vision convaincante de gestion de la cité. Contrairement à la tiédeur et à la nonchalance dont les électeurs ont fait preuve depuis le début de cette campagne de 21 jours, les candidats, très (ou trop) nombreux, s’affrontent à distance et s’adonnent à des échanges acerbes par presse interposée. Les accusations de mauvaise gouvernance, de dilapidation de biens, de gabegie et de gaspillage des ressources du pays fusent de partout et vont dans tous les sens, offrant un spectacle affligeant de la part de ceux qui seront appelés à gérer les collectivités locales à partir du 29 novembre prochain. A la place de projets réfléchis et réalisables, les candidats versent dans l’invective, la provocation et les attaques d’ordre personnel. Incrédules, les électeurs semblent avoir déjà tourné le dos à cette élection. La défiance est telle que le ministère de l’Intérieur estime que le taux de participation ne dépassera pas les 45%. Bien que trop optimiste, le taux sera très faible par rapport à l’enjeu d’une telle élection, estiment les observateurs. Contrairement aux législatives, les élections locales ont toujours intéressé les citoyens en raison de la proximité géographique entre l’élu et l’électeur. La perte de confiance entre le politique et le citoyen s’avère totale.
Sonia B.
 

Commentaires

    kafiz nadir
    24 novembre 2012 - 5 h 16 min

    J’ai jure de me taire de ne
    J’ai jure de me taire de ne plus cautionner ni de soutenir un candidat au ( P.APC ) car je ne sais plus a qui on a affaire ; ceux qui étaient éradicateurs deviennent réconciliateurs et ceux qui étaient réconciliateurs se transforment en opposants. Ceux ne sont plus des positions politique, mais un positionnement d’intérêts ,c’est la joie des tailleurs ,les gents changent tellement de vestes !!!

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