Grève des postiers : les usagers perdent patience

La poursuite de la grève des postiers pèse lourdement sur les ménages qui sont à court de liquidités. Le service minimum, qui n’est pas assuré par tous les bureaux de poste, s’avère insuffisant pour absorber toute la clientèle qui se compte par millions. Certaines personnes recourent à des prêts auprès de leurs proches ou amis. D’autres n’ont de choix que de faire la «queue» des heures durant pour pouvoir retirer une modeste somme d’argent auprès des rares bureaux qui fonctionnent… au ralenti. La situation est telle que des foyers de tension ont été enregistrés aujourd’hui, notamment dans la capitale. C’est le cas d’un bureau de poste à Alger-Centre où des vieilles dames ont vivement protesté contre l’absence d’un service minimum qui leur aurait permis de retirer leurs pensions et rentrer chez elles. Dans un autre bureau de poste, à l’est d’Alger, les clients ont forcé la porte du bureau de poste et réclamé l’ouverture des guichets. Des échanges acides ont eu lieu entre quelques usagers et les travailleurs. La situation a failli dégénérer n’était l’intervention des forces de l’ordre. De telles scènes, parfois violentes, se multiplient au fur et à mesure que la grève s’accentue. Quelques clients rencontrés au centre de la capitale assurent être solidaires avec les travailleurs de la poste tout en estimant qu’ils doivent penser un peu aux usagers. «Nous pouvons comprendre qu’ils protestent pour arracher des droits et améliorer leur situation professionnelle. C’est leur droit le plus absolu. Mais ils ne doivent pas perdre de vue qu’ils ont en face des clients, des gens qui doivent effectuer des retraits d’argent, des virements, envoyer des mandats, etc. Moi, Dieu merci, je suis à l’aise sur le plan financier. Mais je pense à ceux qui n’arrivent pas depuis plusieurs jours à percevoir leurs pensions, bourses ou salaires», explique un retraité, rencontré au parc Sofia, au centre d’Alger. Pour les grévistes, c’est l’occasion d’obtenir gain de cause. «Si nous arrêtons notre mouvement à ce stade, c’est comme si nous n’avons rien fait, puisque rien n’a été concrètement réglé. Nous avons déjà vécu de pareilles situations. Nous estimons que nous sommes près du but. Avec la mobilisation inouïe de l’ensemble des travailleurs, nous ne pouvons que gagner la bataille. Pour ce faire, nous sommes contraints de maintenir notre mouvement de grève. Nous avons trop attendu sans rien obtenir», soutient un gréviste participant au rassemblement, ce matin, devant la Grande-Poste. Les travailleurs ont déclenché ce mouvement de grève en raison de la non-application d’une convention collective signée il y a plus d’une année. Ils veulent, entre autres, une nomenclature des postes et un système de promotion au profit de tous. Les postiers souffrent d’une stagnation dans leurs carrières qui a duré plus de vingt ans. Leur détermination est telle qu’ils refusent de reprendre le travail sans la mise en application effective de la convention collective. Pour eux, les assurances verbales et dans les médias ne sont pas suffisantes. Ils veulent des actes concrets.
Sonia B.
 

Commentaires

    Anonyme
    9 janvier 2013 - 14 h 44 min

    Où est la Justice?


    Où est la Justice?
    le peuple est pris en otage

    C’est le syndicat de Sidi Said qui a pris le pays en Otage, voilà le remerciement de 50 années Ragda oue tmanger de Sidi Said.
    Aujourd’hui des jeunes du filet social n’ont pas perçu leur virement de quelques poussière parce que le Centre CCP est en grève, ces jeunes ont faillit prendre le centre d’assaut et casser tous. Alors où est l’Etat, où est la justice qui protège le peuple, Où est le Président de la République???????????????? 15 millions de la population algérienne prise en otage par ces soit disant syndicaliste, alors que c’est un reglement de compte partisanes diront les gens.

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