CAN-2013 : la faillite du football maghrébin

C'est fait ! Avec l'élimination de la Tunisie aujourd'hui, après le match nul face au Togo (1-1), les sélections des pays du Maghreb n'auront pas fait long feu dans cette Coupe d'Afrique des nations. La Tunisie et l'Algérie, qui étaient dans le même groupe, n'ont pu se frayer un chemin en quart de finale. Ce sont les Ivoiriens et les Togolais qui ont passé ce cap, grâce à deux victoires et un match perdu pour les premiers, et une défaite, une victoire et un nul pour les seconds. Et pourtant, question effectif, les Algériens et les Tunisiens étaient mieux lotis que les Togolais qui ne pouvaient compter que sur leur attaquant Adebayor, qui était même incertain pour cette compétition à cause d'un problème de prime. A voir l'effectif des Verts, avec Carl Medjani (AC Ajaccio/FRA), Rafik Halliche (Academica/POR), Djamel Mesbah (AC Milan/ITA), Faouzi Ghoulam (Saint-Etienne/FRA), Adlène Guedioura (Nothingham Forest/ANG), Medhi Lacen (Getafe/ESP), Hameur Bouazza (Racing Santander/ESP), Ryad Boudebouz (Sochaux/FRA), Foued Kadir (Valenciennes/FRA), Sofiane Feghouli (Valence/ESP), Hilal Soudani (Guimares/POR)… et les Aigles de Carthage avec Aymen Abdennour (Toulouse/FRA), Boussaidi Anis (Tavria Simferopol/UKR), Oussama Darragi (FC Sion/SUI), Chadi Hammami (Kuwait SC/KUW), Youssef Msakni (Lekhwiya/Qatar), Wissem Yahia (Mersin Idman Yurdu/TUR), Dhaouadi Zouheir (Evian TG/FRA), Hamdi Harbaoui (FC Lokeren/BEL), Issam Jomaa (Kuwait SC/KUW), Wahbi Khazri (Bastia/FRA), Saber Khlifa (Evian TG/FRA)…, ces deux sélections avaient tout pour atteindre la finale. Une différence est à signaler entre ces deux équipes : les Algériens ont eu comme entraîneur un étranger, le Bosnien Vahid Halilhodzic, alors que les Tunisiens ont fait appel à un enfant du pays, l'ancien joueur Sami Trabelsi. Un point commun subsiste : l'arbitrage a privé les Algériens de deux penalties contre le Togo, idem pour la Tunisie aujourd'hui face au Togo, qui a même inscrit un but hors-jeu ! Quant au Maroc, qui était dans un groupe à sa portée, avec son armada de joueurs évoluant à l'étranger, Benatia (Udinese), Adoua (V. Guimaraes), El Kaoutari (Montpellier), Bergdich (Lens), Kantari (Brest), Barrada (Getafe), Belhanda (Montpellier), Assaidi (Liverpool), El Ahmadi (Aston Villa), El Hamdaoui (Fiorentina), El Arabi (Grenade), Amrabat (Galatasaray), Hamdallah…, il n'a pu faire mieux que trois matches nuls face à l'Angola (0-0), au Cap Vert (1-1) et à l'Afrique du Sud (2-2). Autre remarque, les Lions de l'Atlas sont entraînés par un sélectionneur local, Rachid Taoussi. Alors, comment se fait-il que ces trois équipes maghrébines n'aient pas pu s'illustrer lors de cette CAN alors qu'elles possèdent des joueurs évoluant à l'étranger au même titre que leurs adversaires. De plus, côté moyens, elles en ont plus que le nouveau venu, le Cap-Vert, ou le Togo. Le football africain a certes évolué, mais celui du Maghreb était bien en avance avant de sombrer. Quelle est, aujourd'hui, la différence ? Est-ce le volet technique, physique ou tactique ? Serait-ce plutôt le «printemps arabe» et ses retombés… sur le terrain ?
Réda B.

Comment (2)

    Anonyme
    31 janvier 2013 - 13 h 47 min

    notre football a nous c’est
    notre football a nous c’est bouteflika qui la tuer en imposant le professsionalisme et payer a coup de millions des petits footeux avec l’argent public il a méme destabiliser notre équipe a la can en envoyant un(faux) message d’encouragement aux joueurs

    Mansour
    31 janvier 2013 - 11 h 20 min

    Je n’ai jamais aimé le foot
    Je n’ai jamais aimé le foot car tout comme la religion et la politique c’est une drogue que des petits malins utilisent pour se remplir les poches.Les revenus des politiciens et des affairistes sont des broutilles comparés à ceux des footballeurs et de toute la faune qui gravite autour.Les salaires atteignent plusieurs centaines de millions sans compter les primes et les biens en nature.Ces gens là vous parlent d’honneur et de prestige national mais en réalité ils ne pensent qu’aux gains qu’ils vont engranger.Et ce n’est pas Raouraoua et son entraineur franco-bosniaque grassement payé en devises qui me démentiront.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.