Guerre contre le terrorisme : «L’Algérie devra utiliser à outrance les moyens dont elle dispose»

«Récupérer tout ou partie des populations du Nord-Mali, comme l’a toujours préconisé l’Algérie, qui respectent à la fois l’intégrité du territoire malien et rejettent le terrorisme, c’est ce à quoi s’attachent aujourd’hui les Français qui ont bien compris la nécessité de se rallier ces populations pour, ensemble, mieux combattre les terroristes», notent nos sources au fait de ce dossier sensible. Il s’agit, avant tout, des populations targuies rassemblées sous le sigle du MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad) et du MIA (Mouvement islamique armé), organisation qui s’est récemment désolidarisée de l’autre mouvement terroriste Ansar Dine (compagnons de la religion). Il n’est pas exclu que les Français et l’autorité centrale malienne tentent de ramener à la raison le reste de ce mouvement. «Le Mujao et Al-Qaïda au Maghreb islamique sont les véritables adversaires du Mali. Ils agiront tous azimuts au gré des slogans qu’ils ont toujours agités, à savoir la lutte contre les "croisés" et les gouvernements "impies", c'est-à-dire ceux ne respectent pas la charia telle que les extrémistes la conçoivent», précisent nos sources qui soulignent que l’Algérie «sera pour eux le pays à abattre», non pas parce qu’il aurait apporté quelque aide à la France dans son intervention au Mali, mais parce que l’Algérie n’a pas rejoint les pays dits du «printemps arabe» qui, à leurs yeux, sont les seuls qui «œuvrent à la fondation de la oumma, c’est-à-dire la nation (islamique)». L’attaque d’In Amenas à laquelle ont pris part des terroristes de huit nationalités différentes, dont, surtout, celles représentant les pays du «printemps arabe» prouve cette tendance. «La déclaration récente du président du Mali et les réactions des populations noires de ce pays contre les Touareg ne présage rien de bon», craignent nos sources qui pensent que «seule une intervention énergique de la France pourra calmer les esprits et permettra de trouver la seule solution possible : celle de la réconciliation de tous les Maliens». Cette solution suivra la troisième phase qui sera tôt ou tard abordée et qui consiste à combattre les terroristes sur le terrain. Reflués vers le nord, certains de ces terroristes ont déjà trouvé refuge dans les pays limitrophes où ils peuvent profiter de complicités. «La majorité de ces terroristes armés restera à cheval sur la frontière algéro-malienne, zone accidentée et difficile d’accès», indiquent nos sources qui croient savoir que la France «continuera à pourchasser les groupes rebelles dans leur refuge aux moyens de son aviation et de sa reconnaissance stratégique et opérationnelle, ou en les interceptant, jusqu’à la mise en place des troupes africaines en vue de sécuriser les villes libérées et certains points névralgiques du Mali». «Cette phase sera très longue et ne réussira que si les populations du Nord-Mali, notamment les Touareg qui connaissent parfaitement le terrain dans lequel évolue cet adversaire, sont appelés à la rescousse et associés à cette opération antiterroriste», notent encore nos sources. «Il faut avoir à l’esprit qu’il s’agira d’un combat asymétrique et qu’il faudra à tout prix y mêler le peuple à l’exemple de l’Algérie qui, sans la prise de conscience de la société civile, n’aurait pas pu combattre les groupes islamistes armés», préconisent-elles. La formation des troupes maliennes devra se faire au plus tôt et les unités constituées devront être balancées rapidement, car ce sont les seules sur qui le Mali devra compter pour mener à bien cette dernière phase qui sera longue et difficile. Les troupes françaises, dont le rôle au sol est terminé, affaibliront sérieusement les bandes armées avec leurs moyens techniques et aériens. Les troupes maliennes pourront bénéficier de ces appuis au gré de l’aide financière des pays européens. Face à cela, l’Algérie, entourée d’un environnement hostile doublé d’une longue frontière de 6 346 km, devra non seulement redoubler de vigilance mais aussi trouver les moyens de sanctuariser son territoire. Pour ce faire, notre pays devra utiliser à outrance les moyens existants tout en recherchant et en acquérant, là où ils se trouvent, les moyens dont il a besoin. «La sécurité de l’Algérie est à ce prix. Nous devons, s’il le faut, nous allier non pas avec le diable mais avec ceux qui nous respectent», concluent nos sources qui appellent à ignorer «les braillards de toute sorte, des hémicycles et d’ailleurs, dont les propos ne sont pas de mise et sont à ignorer totalement», car «la patrie passe avant tout et est au-dessus de tous».
M. Aït Amara
Elongation des frontières algériennes
Algérie-Mali : 1 376 km, bornée suite à une convention signée en 1992 mais reconnue par les Instances internationales depuis 1972.
Algérie-Niger : 956 km, convention signée le 5 janvier 1983.
Algérie-Libye : 982 km, non bornée suite à l’entêtement de Kadhafi au motif qu’il ne devrait pas y avoir de bornage pour des frontières arabes.
Algérie-Mauritanie : 463 km, convention de bornage signée le 3 décembre 1983.
Algérie-Maroc : 1 559 km, datant de 1972, signée par le Maroc et l’Algérie à Rabat, les documents à l’époque furent déposés aux instances de l’ONU, mais ce traité ne fut ratifié par les Marocains qu’en 1992. Frontière terrestre fermée par l’Algérie depuis 1994 à ce jour.
Algérie-Sahara Occidental : 45 km, non reconnues par le Maroc, ces frontières sont contrôlées par les Sahraouis.
Algérie-Tunisie : tracé actuel long de 965 km, finalisé et signé en 1983.


 

Comment (9)

    Patriotique
    5 février 2013 - 7 h 11 min

    @Karim, nous avons posé la

    @Karim, nous avons posé la même question à un ancien officier de l'ALN. Voici sa réponse : "Les lignes Challe et Morice ne nous ont pas empêchés d'infiltrer les hommes et les armes pour les unités combattantes de l'intérieur du pays, même si elles nous ont effectivement posé de gros problèmes". Traduction : ça ne servirait pas à grand-chose.
    AP

    Inspektor Tahar
    4 février 2013 - 22 h 52 min

    Ça veut tout simplement dire
    Ça veut tout simplement dire que ça va coûter très cher au budget algérien. Les monarchies arabes financent les terroristes au Sahel, mais l’Algérie devra le faire pour elle même. Les américains pourraient aider l’Algérie par la surveillance des frontières par satellites comme ils le font au Niger..gratuitement peut être

    Maleh
    4 février 2013 - 19 h 55 min

    On a la guerre, d’où vient
    On a la guerre, d’où vient l’argent?

    Anonyme
    4 février 2013 - 19 h 15 min

    Les Touaregs étant blanc se
    Les Touaregs étant blanc se serait plus logique que l’ex Nord Mali se rattache a l’Algérie.

    Karim
    4 février 2013 - 18 h 47 min

    après l’indépendance il aurai
    après l’indépendance il aurai fallu entretenir les lignes Morice et Challe au lieu de les détruire pourquoi pas les étendre à toutes nos frontières quitte à instaurer une taxe comme l’a suggéré un lecteur de ce forum

    TARIK-BAB EL OUED
    4 février 2013 - 17 h 56 min

    @ CONSEIL DE SÉCURITÉ
    @ CONSEIL DE SÉCURITÉ NATIONALE

    POUR LES 6000 KM QUI ENTOURENT NOS FRONTIÈRES FAUDRA ARASER (NIVELER)TOUS LES KILOMÈTRES POSSIBLES ET PUIS LES GOUDRONNER(LARGEUR MAXIMALE 8 MÈTRES ).
    UNE FOIS CETTE OPÉRATION TERMINER NOUS ALLONS PROCÉDER A INSTALLATION D’UN SILLAGE ÉLECTRONIQUE AVEC UNE BANDE DE 30 MÈTRES PLEINE DE MINES INTELLIGENTES.
    POUR FINANCER TOUT CA FAUDRA INSTAURER UNE NOUVELLE TAXE APPELÉE « LA TAXE DE LA SÉCURITÉ NATIONALE » ET PAYABLE CHAQUE MOIS PAR LES 37 MILLIONS D’HABITANTS ET SANS EXCEPTION AUCUNE PENDANT 05 ANS.
    CETTE TAXE SERA DE L’ORDRE DE 54 DINARS (ALLUSION AU 1er NOVEMBRE 1954).
    ………………..TO BE CONTINUED.

    Anonyme
    4 février 2013 - 16 h 15 min

    « SECURISATIONS NOS
    « SECURISATIONS NOS FRONTIÈRES» EN TOUTE URGENCE, NÔTRES FRONTIÈRE,AVEC LE MAROC DE MOH6 , ET LA LIBYE (r..) .SOIT CONSTRUIRE UN MÛR ÉLECTRONIQUE DERNIÈRE GÉNÉRATION {AVEC DES MINES,S’IL LE FAUT }, PUISQUE L’ALGERIE A LES MOYENS .ONT DOIT FAIRE,COMME LES ESPAGNOLS,AMÉRICAINS,ISRAÉLIENS, ET MÊME MOH6, LA FAIT AVEC LE POLISARIO,MALGRES QU’IL EST TRÈS ..TRÈS..PAUVRE PUIS LA DEUXIÈME PHASE,AVEC LE MALIE, NIGER ,ET LA MAURITANIE..PLUS TARD ..AVEC LA {..}?.BREF;L’ALGERIE POUR LES ALGÉRIENS ET LES ALGÉRIENNES AVANT TOUT. SI! PAR MALHEUR ECLATE ,C’EST LES ALGÉRIENS NNES,QU’ILS VONT DÉFENDRE LA PATRIE ,ET NON PAS LES ÉTRANGERS.

    Rachid Casa
    4 février 2013 - 15 h 54 min

    Tiens le Maroc annexe le
    Tiens le Maroc annexe le Sahara occidental depuis 1975, pourquoi pas l’Algérie annexera le nord du Mali. Ce monde appartien à Tag âla Men Tag. Autrement il devient outre mer de la France. Déjà on a laissé les affaires gangrenés qui ont permis à la France d’intervenir, sauf si François Hollande il est entrain de faire la corvée pour nous il nous prépare le tarrain.

    Anonyme
    4 février 2013 - 11 h 12 min

    imperative union algerienne
    imperative union algerienne

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