Une réaction souhaitée
Ce n’est pas dans les habitudes du ministère de la Défense nationale de commenter l’actualité, mais dans le cas de l’affaire du site gazier de Tiguentourine (In Amenas), sa réaction était attendue et même souhaitée. A aucun moment, les Algériens n’ont été saisis du moindre doute sur le comportement de leur armée dans un tel événement. Pourtant, la gestion de l’information, très approximative, du côté des institutions algériennes habilitées à communiquer, et carrément objet de manipulations pernicieuses par des médias étrangers, avait de quoi dérouter l’opinion publique. Heureusement, les faits sont têtus et la vérité a fini par s’imposer concernant l’agression terroriste qui a frappé l’Algérie à travers un site à la fois sensible et symbolique, et concernant aussi la riposte «intransigeante et dissuasive» – comme l’a qualifiée le ministère de la Défense nationale – apportée par l’ANP aux terroristes. La désinformation qui a commencé dès les premiers moments de l’événement, puis pendant, pour se poursuivre bien après, a eu pour objectif inavouable mais très clairement perceptible, de porter atteinte au prestige de notre pays à travers les insinuations sur ses institutions et en premier lieu sur l’ANP et ses forces spéciales. Le communiqué diffusé par le ministère de la Défense nationale a insisté sur le cadre dans lequel s’inscrit l’action de l’armée face à une telle situation. Les «normes» sont totalement respectées malgré la complexité de l’opération. Mais surtout, il y a, dans ce communiqué, un rappel qui, dans l’ambiance trompeuse de «réconciliation», n’est pas de trop : «L'éradication du terrorisme résiduel» est une mission constitutionnelle de l’ANP. Le contexte du «printemps arabe» confirme que l’Algérie, pour assurer son avenir, au bénéfice de son peuple, a besoin d’une armée qui se renforce.
Karim Bouali
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