Azzi : «Des ONG exploitent la tragédie nationale pour déstabiliser l’Algérie»
Le président de la cellule d’assistance judiciaire pour l’application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, Merouane Azzi, a souligné, dimanche à Alger, que des associations nationales et internationales «exploitent les dossiers de la tragédie nationale, notamment celui des disparus, afin de déstabiliser l’Algérie.» Invité au forum d’El-Moudjahid, M. Azzi s’est élevé contre «certaines associations parlant au nom des familles des victimes du terrorisme, lesquelles, selon lui, ne représentent que 24 familles ayant refusé de bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.» «Celles-ci, a encore indiqué l’orateur, marchandent sur cette affaire avec des ONG étrangères, à Genève et à Paris», en disant avoir averti les autorités sur les retombées d’une telle situation. Par ailleurs, l’orateur a insisté sur «le devoir de l’Etat de prendre en charge et finaliser les procédures de réconciliation nationale qui ont prouvé leur efficacité, d’après les statistiques de ces dernières années, lesquelles affirment que le nombre de victimes a baissé de façon sensible, de 40 à 30 victimes par mois, alors que, au début de la décennie, l’Algérie comptait un millier de morts», signalant aussi le rétrécissement du périmètre géographique de l’action terroriste, «réduit désormais à certaines régions seulement.» M. Azzi a aussi révélé que sa cellule avait adressé, en 2011, un dossier détaillé au président la République, comportant 15 propositions relatives aux séquelles de la «décennie noire» concernant, notamment, le dossier des femmes violées, celui des enfants nés dans les maquis, des condamnés à mort et les internés du Sud. Selon l’invité d’El-Moudjahid, 9 000 personnes ont bénéficié des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale depuis le début de son application, en 2006. Il demande, en outre, l’augmentation de la pension d’indemnisation qui est toujours fixé à 6 000 DA.
Karim B.
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