Corruption : relancer le contrôle pour une lutte plus efficace

La transparence dans les transactions commerciales, économiques et financières, et l'indépendance de la justice et des organes de contrôle constituent les éléments susceptibles d'enrayer le phénomène de la corruption dans la société algérienne, ont affirmé des enseignants universitaires. Dans des déclarations à l'agence officielle APS, des enseignants universitaires ont relevé l'importance de «la moralisation de la vie publique» par la sensibilisation de la société sur la nécessité de protéger les finances publiques, de valoriser le gain honnête et de s'éloigner de la corruption sous toutes ses formes. Mme Fatiha Ben Abbou, enseignante à la faculté de droit de Ben Aknoun, a rappelé les nombreux mécanismes susceptibles de faire face au phénomène de la corruption en Algérie qui «a pris des proportions alarmantes». Il s'agit essentiellement, selon elle, de conférer une indépendance totale à la justice pour qu'elle agisse en temps réel dans les cas de suspicion de dilapidation de derniers publics. L'universitaire propose également l'application de sanctions sévères contre toute personne dont l'implication dans des affaires de corruption est avérée quelle que soit sa fonction et son poids dans la société. Elle a également relevé l'importance de la dynamisation du rôle du Parlement dans la protection des finances publiques et sa contribution dans le processus de lutte contre le fléau de la corruption. L'expert économique Mahdjoub Bedda a, quant à lui, affirmé que les moyens «modernes de paiement» au moyen de cartes de paiement en vigueur dans plusieurs pays dans le monde contribuent à réduire le paiement «en espèces», concourant ainsi à mettre fin au phénomène de la corruption. En donnant de larges prérogatives aux organes de contrôle que sont la Cour des comptes, le Parlement, la Cellule de traitement du renseignement financier, les services des Douanes, des Impôts et de sécurité, a-t-il affirmé, «il sera possible de maîtriser et d'enrayer le phénomène de la corruption» . «La réforme des systèmes financier et bancaire algériens et l'intensification du contrôle de la circulation de l'argent à l'intérieur et à l'extérieur du pays sont les autres moyens susceptibles de freiner la propagation de la corruption et du blanchiment d'argent», a-t-il assuré. L'avocat Khaled Borghol a, de son côté, insisté sur la révision des amendements introduits sur le code pénal de 2006 qui «n'ont pas atteint les buts escomptés en matière de lutte contre la corruption», voulant pour preuve «la propagation de la corruption à plusieurs niveaux». Pour lui, la situation actuelle requiert «l'activation du rôle de la Cour des comptes dont les missions sont paralysées depuis 15 ans en tant qu'instance constitutionnelle jouant un rôle important dans la lutte contre la corruption» ainsi que les inspections générales des ministères. Il propose aussi «la révision de la loi sur les marchés publics en remédiant aux dysfonctionnements qu'elle renferme», soulignant que la plupart des affaires de corruption sont liées aux transactions. La prévention de ce fléau, a-t-il indiqué, nécessite un «contrôle en amont et en aval» par les organes de contrôle tel que stipulé dans la Constitution ainsi que l'implication de la société civile et la presse «pour dénoncer la corruption tentaculaire qui ronge l'économie nationale et gaspille les richesses de la nation qu'il aurait été plus judicieux d'utiliser dans des projets de développement bénéfiques au peuple et au pays». Quant au chercheur en sociologie politique Mohamed Taibi, il a affirmé que la présence de personnes honnêtes à la tête des institutions de l'Etat et l'application stricte de la loi incitera la société à s'éloigner de la corruption. Pour ce chercheur, l'accent doit être mis sur la nécessité d'inculquer au citoyen les valeurs du gain honnête, de la droiture et de placer l'intérêt général au-dessus de toute considération.
R. N.
 

Comment (8)

    lagrinche
    18 mars 2013 - 18 h 02 min

    Là, mes chers amis, nous
    Là, mes chers amis, nous sommes en plein délire! Associer les imams vous dites? Pensez vous que des personnes qui ont dépassé la soixantaine ont besoin d’un imam pour leur dire que c’est illicite ce qu’ils font? Ils le savent mieux que quiconque et sont même capables de donner des leçons sur le sujet.
    La corruption est encouragée pas le climat délétère des affaires, par l’absence de contrôle par les organismes spécialisés (IGF, cours des comptes, APN)et par la cooptation des responsables à la tête de ces entreprises qui sont souvent nommés non pas par leur qualités morales et leurs compétence mais pour leur affinité avec flen et flen ( qu’il arrose généreusement pour l’impliquer) à telle enseigne que ces gens là exhibent sans pudeur ni retenue le fruit de leur vol parce que se sentant fort de leurs appuis.
    Le « SMIG » pour prévenir ces turpitudes repose, à mon avis, sur les mesures suivantes :
    1/ Réactiver et responsabiliser la cours des comptes et faire, pourquoi pas, comme Sarkozy, c’est-à-dire désigner un opposant au parti au pouvoir à la tête de l’institution (cet opposant sera choisi par ses paires).
    2/Réhabiliter totalement et responsabiliser, l’Inspection général des finances (IGF)
    3/ Limiter autant que faire se peut les liens familiaux ou tribaux entre responsables d’une entreprise ou d’une institution. Dans un Holding on avait constaté que pratiquement tous les responsables, (directoires Holding et Entreprise-gérants des filiales et même commissaires au compte étaient de la même zone) la compromission et l’impunité voire plus ….trouvent un terrain fertile et…bonjour les dégâts !
    Evidemment ces mesures constituent un coup d’épée dans l’eau si la justice et la presse ne sont pas réellement indépendantes !
    Je ne peux vous quitter sans vous citer le cas d’un Ministre Allemand qui voulant profiter d’une mission en Espagne, a pris la voiture de fonction, Comme juste après la mission elle était en congé pour quelques jours, elle a gardé la voiture ! les foudres de la démocratie se sont abattues sur elle !!! Chez nous les rejetons de papa slaloment avec les voitures de service sans respect pour le citoyen lambda et surtout sans être inquiétés.

    Karim
    17 mars 2013 - 23 h 02 min

    C’est vrai que les imams dans
    C’est vrai que les imams dans la vie politique ça va faire de miracles, meme plus que des miracles carrément des époustouflantes réussites aux delà du commun prix nobel compris. N’importe quoi … un sheitan qui vous ça dans la tete. Le religieux out de la politique – sa place c’est la mosquée et dès qu’il sort il doit enlever sa gandoura et mettre un costume trois pièces avec ou sans cravate – chaussure noir et au boulot. Laisse Dieu tranquille, lui aussi est au boulot !

    Anonyme
    17 mars 2013 - 21 h 18 min

    @hyme mame. OK tu as raison
    @hyme mame. OK tu as raison laissons les sur la touche,continuons à les diaboliser, ne les responsabilisons pas, ne les rentabilisons pas pour construire la maison Algerie…d’autres s’en charge mieux que nous, d’ailleurs il y a bien longtemps que les ennemis ont compris le potentiel de la clé de voute sur un édifice. Nous avons encore un train de retard en matière de stratégie interne.

    < >
    Défaitiste, looser, démoralisateur… tu veux quoi? Qu’on t’apporte le p’tit déjeuner au lit? Relève tes manches et bouge tes fesses….l’heure est grave mais elle aussi historique.

    si nous étions en 1954 voilà ce que ça donnerait:
    < >

    Aziz GH
    17 mars 2013 - 20 h 24 min

    Ceux qui ont volé sont connus
    Ceux qui ont volé sont connus …et rien à l’horison, notre gouvernement utilise la langue de bois depuis 1962…
    Ex: un maire dans une commune de l’interieur qui ete un enseignant du primaire devient subitement un milliardaire en un mandat…et l’etat ne fait rien …et pourtant …

    hyme mame
    17 mars 2013 - 18 h 59 min

    Ne serait-il pas intéressant
    Ne serait-il pas intéressant d’impliquer d’avantage les Imams…
    J’espère que c’est une blague. Si s’en est une elle est de très mauvais goût. Je pense que c’est de l’humour !!!!
    Chacun de nous peut extrapoler et faire un bilan des compétences supposées des imams, des prédicateurs voyous, et des mollahs…

    Toutes les nations dirigées par des théocrates, où les « nations » théocratiques endurent des pires calamités dont souffre la planète, font régner la terreur, oppriment leurs peuples….

    Pour avoir eu l’occasion de discuter avec des imams j’affirme que ces énergumènes souffrent d’un manque d’expérience et d’une inculture qui frôle l’insulte. A part le coran, les musulmans, l’arabe… et tout le reste ils sont incapables d’une quelconque réflexion permettant d’améliorer notre quotidien.
    J’ai aussi souvenir des viols collectifs d’Hassi Messaoud orchesrté par l’imam de cette même ville. Je garde en mémoire les 200 000 algériens massacrés suite aux appels au meurtre lancés par les prédicateurs ali belhadj et abassi madani.
    J’ai aussi souvenir que le « vache » beuglera soltani a été poursuivi en Suisse pour avoir torturé un journaliste algérien qui plus est en Algérie.

    L’argent de la zakat est lui même soumis a des malversations et sa gestion est entourées du flou le plus opaque. Nul ne sait ni comment ni pourquoi est utilisé cette masse énorme d’argent.
    Même le tirage au sort pour le hadj est entaché de magouilles, de passes droits….

    De là à confier la lutte contre la corruption à des fous de dieu déshumanisés il faut soit être aveugle, soit être ignare, soit avoir une méconnaissance totale des valeurs universellement partagées.

    Je pense que la lutte contre la corruption relève du mirage. Le développement de l’Algérie est lui-même un mirage auquel plus personne ne croit.
    La voyoucratie au pouvoir (chefs d’entreprise, chefs d’administrations, politiciens, fonctionnaires, citoyen lambda….) sont à leur niveau tous instigateurs et des acteurs de la corruption.
    Chaque algérien a un jour de sa vie été confronté de façon active ou passive à la corruption.
    La corruption qui gangrène l’Algérie est un mal beaucoup plus profond qui relève plus de l’éducation et du civisme. La corruption en Algérie est structurelle, ancrée dans les mœurs et je ne vois qu’un seul remède (transversal) pour la juguler : transparence, égalité des droits, état séculier, laïcité, séparation des pouvoirs, modernité de l’état, puis que tous les algériens puissent saisir la justice et que tous les algériens soient des individus justiciables…..et renvoyer les imams et autres prédicateurs desquels viennent tous les maux qui frappent l’Algérie a ce qu’ils font le mieux a savoir rien, car inutiles. La liste n’est pas exhaustive.

    AnonymeKELAM
    17 mars 2013 - 14 h 22 min

    il faut honorés le travail
    il faut honorés le travail cad le labeur ;la morale de chaque action positive,
    sa vient de l’école ,il faut que l’enfant soit a l’image d’une famillle qui honore et bien sur un maitre qui soit l’exemple ;
    on re ient a la source cad préparé l’ALGERIEN DE DEMAIN PAR LA MORALISATION et l’école est un lieu qui sera le meilleur rempart pour lutter contre les fléaux les plus nuisibles , donc une génération d’éducation.

    Anonyme
    17 mars 2013 - 13 h 32 min

    2 voleur transféré devant un
    2 voleur transféré devant un juje le 1er a voler des millions il est sortie sans peine de prison et lautre il a voler du gorte il a prie 2ans de prison il demande son avocat pourqoi lautre et sortie et moi jai pris 2ans lavocat luis repond tu as deja vue un juje monge du gorte

    AblkdrDZ
    17 mars 2013 - 13 h 28 min

    ne serait-il pas intéressant
    ne serait-il pas intéressant d’impliquer d’avantage les Imams dans la vie politique et économique de l’État, pourquoi ne pas les regrouper et élargir leur fonction en les nommant contrôleurs, enquêteurs assermentés chargés de veiller et signaler les dérives auprès des autorités compétentes. Si on étudie à fond cette question et que l’on fixe des règles bien définies, nous pourrions accomplir des miracles en un temps record…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.