Cynique Amnesty
On connaît depuis quelque temps l’hypocrisie débordante des pays occidentaux sur la scène internationale. On commence maintenant à s’habituer au cynisme de leurs organisations satellites. Amnesty International, qui en est une, même si elle fait tout pour le cacher, a montré une désinvolture choquante dans la déformation des faits en livrant son commentaire sur le traité, pour le moins ridicule, qui porte sur le commerce des armes, voté à l’esbroufe, comme tant d’autres résolutions, par l’Assemblée générale des Nations unies. Ainsi, en écoutant un des responsables d’Amnesty dire que ce traité est «susceptible d'empêcher les livraisons d'armes aux pays qui risquent de les utiliser pour commettre des atrocités», on peut penser qu’il parle d’Israël, par exemple, champion des massacres d’enfants pour peu qu’ils soient Palestiniens et habitent Ghaza. Non, le pays visé par cette déclaration est la Syrie, déjà cible d’un terrorisme international dont les armes sont acquises grâce au «commerce» encouragé par les pays occidentaux qui ont voté le traité. A en croire les activistes d’Amnesty, ce sont les dirigeants de l'Iran, de la Corée du Nord et de la Syrie qui sont derrière les massacres des petits élèves des écoles en Afghanistan, appelés «victimes collatérales» comme si cette précision pouvait diminuer ou, pire, justifier l’horreur du crime. A entendre Amnesty, on dirait que les armes dont le traité réglemente le commerce ont été utilisées par un de ces trois pays pour envahir l’Afghanistan et l’Irak. Amnesty ne peut ignorer d’où viennent les envahisseurs qui «massacrent les peuples». Ceux-là, oui, doivent être privés d’armes pour qu’ils ne puissent pas commettre leurs crimes. Enfin, est-ce l'Iran qui exporte les armes pour maintenir un business florissant en entretenant un environnement mondial hostile et en exacerbant la haine entre les différentes communautés qui peuplent cette Terre ? Amnesty sait quel est le pays le plus réputé au monde pour les tueries qui frappent un «nombre considérable de victimes civiles». Ce n’est ni la Syrie, ni l’Iran, ni la Corée du Nord. Il arrive que ces choses se passent ailleurs qu’aux Etats-Unis, mais dans un autre pays occidental, l’Allemagne ou la Norvège, où un tueur qui refuse d’être qualifié de fou a tué une centaine de «victimes civiles».
Kamel Moulfi
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