Dr Mohamed Bekkat Berkani : «Nos hôpitaux tuent»

Jamais la santé des Algériens n’a été autant mise à mal comme elle l’est aujourd’hui. Mohamed Bekkat Berkani, président du conseil national de l’Ordre des médecins, en est conscient et reconnaît que nos hôpitaux se trouvent dans un état «délétère». Ce sont, d’après lui, «des hôpitaux qui tuent». Il s’exprimait ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. «Quand vous vous présentez pour une consultation quelconque et que vous obtenez un rendez-vous, pour des mois plus tard, vous êtes face à une situation qui ne prête pas à l’optimisme», a-t-il regretté. Selon le représentant des médecins, «l’accès aux soins est devenu, aujourd’hui, très difficile aux Algériens». Les médecins n’arrivent plus à faire convenablement leur travail, car les conditions d’exercice de leur profession sont de plus en plus catastrophiques. Les hôpitaux existants sont saturés et les nouvelles infrastructures en construction accusent des retards énormes. A cela s’ajoute, relève-t-il non sans désolation, la désorganisation du système de santé «préjudiciable pour à la fois le médecin qui ne trouve plus ses repères et le malade également perdu et désorienté». Le Dr Berkani met en cause également la mauvaise formation des personnels médicaux. Pour lui, le mal est profond, car la réforme engagée depuis quelques années est «caduque et totalement dépassée et inadaptée au contexte actuel du pays». La multiplication des établissements de santé de proximité dans chaque commune «ne sert absolument à rien», car ce sont là des structures qui ne disposent pas de moyens humains et matériels pour la prise en charge des malades. Des hôpitaux qui disposent de services n’arrivent pas à répondre à la demande des malades. Pour le président du conseil national de l’Ordre, les ressources financières ne sont pas assez suffisantes pour permettre de développer le système de santé et assurer, par la même, un service de santé de qualité. «L’Algérie ne consacre que 5% de son PNB (produit national brut) au secteur de la santé.» Un budget infime par rapport, par exemple, à la Tunisie, qui ne dispose pas des mêmes ressources financières que l’Algérie, mais qui consacre plus de 7% de son PNB à la santé. Pourtant, le secteur de la santé représente le 5e budget de l’Etat avec plus de 400 milliards de dinars en 2013. Il appelle dans ce contexte à revoir profondément ce système, et à améliorer ses ressources financières et leur utilisation pour un meilleur résultat.
Fahim Amraoui
 

Comment (8)

    Mécontent
    24 avril 2013 - 9 h 11 min

    Comparer le salaire d’un
    Comparer le salaire d’un directeur ( bac plus 4) ou sous directeur d’un ministère et celui d’un chef de service ou spécialiste (bac plus 12) d’un hôpital.

    Justice
    23 avril 2013 - 7 h 20 min

    Les grabataires de chef de
    Les grabataires de chef de services cé eux et eux seulement le mal de la santé en Algérie le malheur cé ke les jeunes arrivant sont pas meilleures voilà nous allons obligatoirement ramener des expatrier comme pour le foot parceke les compétences yen à pas et ce né pas en faisant le constat de la catastrophe ke cela voudra dire obligatoirement kon à les solutions y’a djemaa si l’on continu sur cette lancée on verra nos enfants mourir devant nos yeux pour de simple bobo faute de competence min doit elle tekhti rassi n’aura plus aucun sens y’a urgence y’a urgence on à plus le temps de faire des constat il faut vite donner des solutions et commencer à travailler.il y’a des professeurs promus au poste et wellah wellah il ne fait pas la distinction entre un scanner et une irm hram ellah yestar celui ki la promu ne sé pas le mal kil fait à ce pays et ses enfants.

    salim
    23 avril 2013 - 7 h 18 min

    Mr. Mohamed Bekkat Berkani,
    Mr. Mohamed Bekkat Berkani, merci pour votre honnêteté et votre franchise. Votre déclaration démontre qu’il y a encore des personnes sincères, qui cherchent à avoir du concret sur le terrain.

    Ils ont tué le citoyen intellectuellement en faisant de lui un âne, puis moralement en le stressant avec tous ces problèmes que nous vivons tous au quotidien, maintenant ils veulent l’assassiner physiquement dans les hôpitaux mêmes.

    Il n’y a pas longtemps tout le monde, tous les citoyens se gaussaient des hôpitaux en disant, « Qui veut mourir n’a qu’à aller se faire hospitaliser ».

    Le pays a de l’argent plus qu’il n’en faut, ce qui manque c’est des gens compétents sérieux et honnêtes. Car nous voyons que des magouilleurs et des voleurs.

    Des ministres et des hauts cadres qui volent.
    Jamais le pays n’a été tant ensanglanté et pillé sous un autre Président que maintenant.

    NASSER
    21 avril 2013 - 23 h 25 min

    IL n’y a pas que le manque de
    IL n’y a pas que le manque de moyens. Il y a aussi et surtout le manque de sérieux des médecins,leur absentéisme et leurs combines avec les cliniques privées malgré les bon salaire qu’ils percoivent dans le secteur étatique.
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    LISONS cet article de M. Djerrad Amar publié récemment sur « SETIF-INFO »
    http://www.setif.info/article7553.html
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    jazairi
    21 avril 2013 - 19 h 45 min

    Je comprend maintenant
    Je comprend maintenant pourquoi les responsables algériens se font soigner en suisse et en val de grasse , cette situation est dûe surtout à la gestion d’hommes appartenant a cette Algérie compatriotique qui détournent l’argent et les planquent dans les paradis fiscaux. Jamel ould abbas rendrat-il un jour des comptes sur son passage catastrophique au ministère qui s’occuppe des algériens m’sakine ? NON COMME CHAKIB KHALIL CE SONT DE PURS COMPATRIOTES.LES COMPATRIOTE DANS LA REPUBLIQUE DES COPAINS NE SONT PAS JUSTICIABLES

    Anonymecherif de sedrata
    21 avril 2013 - 17 h 13 min

    une vrais catastophe dans nos
    une vrais catastophe dans nos hopitaux et personne ne bouge le doigt nwaklou alihoum rabi

    h2 so4
    21 avril 2013 - 15 h 35 min

    il faut désormais mettre le
    il faut désormais mettre le paquet sur la gesion d une part
    mais surtout d arreter le crime par l import import de l autre
    vous verrez l’amélioration . et pour ca il faut avoir le sens du patriotisme et la responsabilté morale á la place du prestige satanique qui ne sert á rien .

    Walho
    21 avril 2013 - 14 h 07 min

    Nous le crions sur tous les
    Nous le crions sur tous les toits depuis toujours . Nos hôpitaux sont devenus des mouroirs . Les malades crèvent comme des chiens faute de médicaments , pendant que la nomenklatura et ses ayants -droits se la coule douce dans les cliniques suisses ou françaises pour un petit bobo . Avec l’argent du peuple . Le cas Ali Kafi en est un des éxemples les plus effarants .

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