Affaire du suicide du Drag de Mascara : combien d’Algériens portent une arme ?

Au-delà du geste tragique du Drag de Mascara, qui s’est donné la mort dans son bureau hier, dans des circonstances que l’enquête en cours déterminera, ce fait renvoie à la question du port d’arme dans notre pays : pourquoi ce responsable de l'administration, c’est-à-dire un citoyen occupant une fonction civile, portait-il une arme ? Cette question en appelle d’autres : en avait-il le droit ? Qui peut porter une arme en dehors des corps de sécurité dans notre pays ? Les armes de poing qui étaient affectées aux présidents de Délégation exécutive communale (DEC) ainsi qu’aux fonctionnaires et citoyens qui exerçaient dans des corporations menacées, dont des journalistes, dans les années 90, ont-elles été récupérées ? Existe-t-il un Etat dans l'Etat en dehors de la capitale, c'est-à-dire loin de l'administration centrale ? Combien d'Algériens portent une arme ? Y a-t-il un recensement de ces armes ? Et bien des interrogations encore, au moment où les Algériens s'étonnent qu'aux Etats-Unis, Obama n'arrive pas à obliger le lobby des armes à interdire ou du moins à réglementer le port d'arme qui fait chaque jour des dizaines de victimes dans ce pays où la criminalité atteint des proportions inimaginables. Ceci aussi, dans un contexte où tous les corps de sécurité tirent la sonnette d'alarme sur une grave recrudescence du phénomène de la criminalité en Algérie avec utilisation d’armes blanches mais également d’armes à feu. On sait que, s'agissant des armes de poing, la réglementation permet leur affectation au personnel servant à l'encadrement des groupes, équipes ou brigades de gardiennage et de transport de fonds et produits sensibles et, exceptionnellement, à l'ensemble du personnel employé au gardiennage au niveau des établissements ouverts au public. L'autorisation de port d'arme qui est personnelle et individuelle ne vaut que pendant l'exercice de la mission et uniquement pour son titulaire. On peut penser que seuls les policiers, gendarmes, militaires et personnels de gardiennage ont droit aux permis de port d'arme. Seulement, face au climat d'insécurité qui règne dans certaines régions, des citoyens algériens pensent avoir le droit, en dehors de toute légalité, de porter des armes à feu pour se défendre contre le terrorisme, le banditisme ou les enlèvements. Certains font même pression pour que l’Etat légalise le port d'arme par les citoyens avec le risque de dérapages que l’on a vus dans les pays comme les Etats-Unis qui autorisent la vente libre des armes de tout calibre. Le maintien de l’ordre et la protection des biens et personnes sont assurés par les services de l’Etat qui en ont la mission.
Karim Bouali

Comment (5)

    daous
    25 avril 2013 - 11 h 03 min

    le défunt aurait pu se donner
    le défunt aurait pu se donner la mort par empoisonnement ou par pendaison, là ne réside pas le problème…cette personne était intègre et loyale et surtout non corrompue car il exerçait ici à Mostaganem et ceux qui l’ont côtoyé doivent le signaler au moins…..que dieu le tout puissant lui pardonne son dernier acte et qu’il repose en paix.

    Antar
    24 avril 2013 - 11 h 55 min

    On a désarmé les patriotes,
    On a désarmé les patriotes, ces combattants du terrorisme et on a permis aux administrateurs de garder les armes . L’Algérie marche à reculon

    syriano
    23 avril 2013 - 22 h 13 min

    @Anonyme (non vérifié) | 23.
    @Anonyme (non vérifié) | 23. avril 2013 – 13:46
    Akhi,il faut savoir que Allah(swt) nous dit que le suicide est un grand haram qui fait partis des rares choses qui ne sont pas pardonné.Malgré toute les pressions et tout la hograa qu’un homme peut endurer le suicide est strictement haram et il ne peut y avoir de rahma pour un tel acte combien meme la souffrance enduré est inhumaine.La patience dans l’endurance est la recommandation qu’un musulman doit endurer.
    « La patience est un arbre dont les racines sont amères et les fruits savoureux. »

    sanblaze
    23 avril 2013 - 13 h 15 min

    c’est pire que cela !des
    c’est pire que cela !des centaines de civils voire des milliers
    disposent de fusils à » pompe » bien que n’ayant rien a voir avec quoi que ce soit en matière de sécurité inhérente au terrorisme!

    Anonyme
    23 avril 2013 - 12 h 46 min

    La question aurait été bien
    La question aurait été bien posé si il avait assassiné quelqu’un d’autre, mais en se suicidant, la vrais question est pourquoi est il passé à l’acte ? combien d’autres cadres sont ils persécutés par leur hiérarchie dans une totale impunité ?

    Quand à l’état dans l’état en dehors d’Alger !! malgit mangoulkom !! et à Alger ? en existe il ? oui bien sûre que oui.

    Enfin , Allah yarehmou et j’espère que la justice punira celui qui le persécutait, même si il fait partie d’un état d’un l’état.

    Le faite d’avoir détourner ce sujet macabre pour poser la question sur les armes est très indélicat. El marhoum aurait trouver un autre moyen de mettre fin à sa vie même si il n’avait pas d’arme c’est évident.

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