Exploitation du gaz de schiste en Algérie : la question absente

La publication de la carte des pays détenteurs de réserves de gaz de schiste par l’US Energy information administration (EIA) plaçant l’Algérie en troisième position mondiale (vrai ou faux, là n’est pas la question) et surtout l’euphorie non dissimulée qu’elle a suscitée chez nos dirigeants ont alimenté, encore une fois, la même rengaine sur la «rente pétrolière» et la dépendance de notre économie, en fait de tout le pays, à l’égard des hydrocarbures. Une véritable pensée économique s’est d’ailleurs créée autour de la perspective de l’épuisement, «un jour», de ces ressources et la catastrophe qui nous attend. L’annonce quasi simultanée de la mise en production imminente par l’Algérie d’un nouveau grand gisement pas très loin de Hassi R’mel a sans doute contribué à contrarier encore plus l’idée qu’il ne faut pas compter sur les hydrocarbures. C’est, pourtant, paradoxalement, dans ce contexte de bonnes nouvelles concernant les ressources en hydrocarbures dans le sous-sol algérien que le Conseil national économique et social (Cnes), une institution publique, a planché sur la façon de définir une stratégie pour mettre en place une économie hors-hydrocarbures et bâtir un développement pérenne. Car la question totalement absente dans cette pensée économique est bien celle concernant le bon usage qui doit être fait des recettes procurées par les ventes des hydrocarbures plutôt que de se lamenter sur le sentiment de quiétude qu’elle a créé. Le Cnes a fait de bonnes recommandations. Quoi de mieux que cette urgence signalée de «stopper la désindustrialisation du pays et de repenser les nouveaux fondements des choix des filières industrielles». Il y a des filières qui n’attendent que ça, pour produire du ciment, des aliments, des médicaments…Voilà à quoi devraient servir les hydrocarbures au lieu d’agiter, à chaque nouvelle découverte de ressources, le spectre du syndrome hollandais (allusion aux conséquences négatives entraînées par les exportations d’hydrocarbures sur l’économie nationale).
Kamel Moulfi
 

Comment (4)

    Algérien
    24 juin 2013 - 11 h 45 min

    Stupidité…. Pourquoi parle t
    Stupidité…. Pourquoi parle t on de gaz de schiste ?????
    Nous savons déjà que l’Algérie aura plus en plus de mal a vendre son gaz «conventionnel» et que les compagnies gazières ne veulent plus entendre parler des contrats de 20 ans et plus d’un coté et de renégocier le prix du gaz des contrats en cours d’un autre coté… dans ce cas, pourquoi extraire plus de gaz…. Schiste ou autre ?????
    Et coté pétrole, nous savons que la demande mondiale va baisser (USA vont devenir des exportateurs de gaz et pétrole dans 10 ~ 15 ans à venir) et que les prix vont baisser et que la part de l’Algérie va baisser aussi, et … autrement dit, les revenus vont continuer dans leurs tendance baissière d’un coté et les importations et les dépenses en générale leurs tendance haussière…. (Surtout avec nos 50 millions d’Algériens en 2025 inchallah)…
    La solution se trouve dans des INSTITUTIONS FORTES & DIVERSIFICATION DE L’ECONOMIE sinon droit dans le mur comme des grands sans l’aide de la Jazeera ou du Qatar.
    Que dieu protège l’Algérie de la main locale puis de la main étrangère.

    BISKRA
    23 juin 2013 - 22 h 15 min

    nous nous comportant comme
    nous nous comportant comme s’il n’y a plus de gaz ou du pétrole en Algérie.
    1-le gaz de schiste nécessite beaucoup d’eau pour faire la défragmentation. en plus les algériens ont des difficultés de transporter, distribuer l’eau.
    2-Même s’il y’a de grande réserve d’eau dans le désert, il faudrait les protégées des eaux polluer de la défragmentation.
    3-il faudrait laisser ces réserves du Gaz de schiste aux générations algérienne du FUTUR.

    Adel
    23 juin 2013 - 15 h 28 min

    Arrêtez d’ecouter les
    Arrêtez d’ecouter les conneries des oiseaux de mauvaises augures. Pourquoi stresser encore plus les algériens avec des annonces sur la fin des hydrocarbues et le désastre économiques.
    N’écoutez pas les spécialistes du fil à couper le beurre qui bavent à longueur de journeaux haineux pleins d’amertume, qui reçoivent des subsides des officines obscures.
    Je rappelle qu’une étude géologique réalisée en 1956 par la france coloniale a conclu que le sous-sol algérien recèle des richesse considérable, métaux précieux, minerais, gaz, pétrole, eaux etc…. nous avons des réserves pour plusieurs générations.
    Que notre meilleur coffre-fort c’est notre sous-sol, alors arrêtons d’extraire des richesses que notre économie n’est pas en mesure d’absorber.
    Les économistes à la solde de fafa, arrêtez de nous enfumé

    issam
    23 juin 2013 - 13 h 35 min

    Il faut laisser le gaz de
    Il faut laisser le gaz de shiste en attente de meilleur technique d’extraction .Y a pas le feu avec cette énorme réserves ,on doit prévoir d’autres sources d’énergie comme les panneaux solaires .

    http://lenergeek.com/2013/03/18/inauguration-de-la-plus-grande-centrale-solaire-a-concentration/

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