Travailleurs du textile : «Où sont passés les deux milliards de dollars du plan de relance ?»

Rien ne va plus dans le secteur du textile et du cuir. Après une période de trêve observée dans le sillage de l’ambitieux plan de relance concocté par le gouvernement et annoncé par voie de presse, les dizaines de milliers de travailleurs du secteur manifestent leur mécontentement. Ils ont mené des actions disparates durant ces derniers mois dans plusieurs unités pour afficher leur désarroi et réclamer leurs droits les plus élémentaires dont le salaire. Ces bataillons de travailleurs ne comptent pas en rester là. Des actions de grande envergure sont envisagées dans certaines filières et unités importantes. C’est le cas de l’Algérienne des textiles (Texalg) au capital de 5 milliards de dinars, dont les unités de production se trouvent à Béjaïa. Par le biais de leur syndicat, ils annoncent une journée de protestation pour dimanche prochain pour exiger le paiement de leurs salaires. Ces travailleurs se demandent comment une entreprise au plan de charge conséquent, qui fournit toutes les usines de confection et de fabrication des vêtements, se trouve dans une situation financière ne lui permettant même pas de régler les salaires de ses employés au nombre de 70 000. «Où sont passés les deux milliards donnés au secteur pour assainir et relancer son activité ?» s’interroge un syndicaliste. «La direction générale doit se poser la question pourquoi les travailleurs des dix-sept complexes de Texalg sont pressés de partir à la retraite ? » peut-on lire dans le procès-verbal sanctionnant la dernière réunion des cadres syndicaux. Les travailleurs s’inquiètent de cette situation floue. Ils veulent savoir pourquoi trois ans après l’annonce du plan de relance rien n’a été fait. Aucune nouvelle acquisition de machine n’a été enregistrée. Pis encore, on se trouve avec un outil de production dépassé par l’âge qui n’est pas adapté au plan de charge de cette grande entreprise publique spécialisée de la production de la matière première (le tissu). Les autres entreprises du secteur ne sont pas mieux loties. Après une longue attente, les travailleurs perdent patience.
Sonia B.
 

Comment (5)

    inspektor Tahar
    4 juillet 2013 - 0 h 47 min

    Travailleurs du textile : «Où
    Travailleurs du textile : «Où sont passés les deux milliards de dollars du plan de relance ?»…Qui va enquêter ou sont ces deux milliards de dollars…Peut être a la Barklay Bank of London, ou la Citybank a Los Angeles, ou la Banque Parisbas…certains pensent que ces deux milliards sont peut être déjà a Dubai ou Doha….Un Ministre des finances algerien qui ne sait pas ou le fric du peuple se trouve…Bref je le comprend c est le chaos dans les finances et l économie algériennes….je défie n importe qui en Algerie s il sait ce qui se passe avec la finance nationale du pays…

    TARIK - BAB EL OUED -
    3 juillet 2013 - 18 h 59 min

    ALERTE …..!!!!!
    JE VIENS DE

    ALERTE …..!!!!!

    JE VIENS DE TROUVER UNE « GROSSE FACTURE » D’UN MONTANT ASSEZ SURPRENANT.
    DÉSIGNATION: 700 AFRICAINS ET AFRICAINES QUI DANSENT A MOITIE NUES SUR DES CAMIONS MILITAIRES ALGÉRIENS.
    CONCLUSION: S’ILS SONT TOUS NUES,POURQUOI DEVRIONS-NOUS RELANCER LE SECTEUR DU TEXTILE PLUTÔT QUE LA CULTURE.

    00213
    3 juillet 2013 - 17 h 44 min

    Un exemple concret qui
    Un exemple concret qui représente notre problématique nationale :
    – A El Kala on importe 90 % des besoins textiles (Turquie, Chine, Espagne, Italie) et les seules usines que l’on trouve sont des petits ateliers de confections de sous-vêtements avec des machines des années 80.
    – A Jendouba ils exportent sur toute l’Europe des produits textiles diversifiés tout en subvenant au besoin de leur région et avec des usines capables de produire des tissus de dernières génération (type Goretex, Waterproof, Coolmax)
    .
    Et pourtant ces 2 villes sont distantes de seulement 50KM !!!!
    .
    Cette problématique réside uniquement dans le fait qu’on ait mis des incompétents à des postes stratégiques pour gérer l’industrie d’un coté de la frontière.
    .
    Et pendant ce temps nos jeunes et talentueux universitaires sont recruter à l’étranger par Nike, Mercedes ou Samsung…

    saadielbachir
    3 juillet 2013 - 15 h 25 min

    l’on sait tous que les plan
    l’on sait tous que les plan de relance des entreprises étatiques est une technique déguisée de blanchiment d’argent,vu que toutes les entreprises sont tri balisées.

    tout le monde sait que l’argent est le nerf de la guerre en politique,donc autant trouver des ressources.

    Algérien
    3 juillet 2013 - 14 h 42 min

    C’est une société nationale
    C’est une société nationale gérée par l’état autrement dit par personne, elle appartient à tout le monde et a personne en même temps, pas de conseil d’administration à qui les gestionnaires doivent rendre comptes. (C’est notre fameux… Taa R’beylek)… la solution est simple … il faut faire appel au trésor comme autre fois afin qu’il injecte de nouveau des liquidités et payer les travailleurs …. C’est le même scénario des années Boumediene…. les mêmes personnes et le même mode de gestion…. Résultat c’est échec garanti (c’est une pathologie).
    L’état patron ne fonctionne pas ni en Algérie ni ailleurs (nous avons déjà fait l’expérience avec l’achat des usines clé en main) et je pense que c’est un moyen redoutable pour dilapider l’argent des Algériens.
    Je ne comprends pas pourquoi nous avons baissé notre pantalon pour faire venir Renault en Algérie (pour moins de 400 postes d’emplois et un taux d’intégration à moins de 50%).
    Je ne comprends pas non plus pourquoi notre gouvernement veut dépenser de milliards pour acheter DJEZZY (pour la faire couler) «c’est pour se vengeance de l’affaire de Lafarge ou nos responsables se sont fait avoir comme des crétins et même des gros crétins» ….

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