Le Qatar et l’Arabie Saoudite veulent corrompre des membres du Congrès américain pour voter en faveur de frappes contre la Syrie
Plusieurs journaux américains ont rapporté que les ambassadeurs d’Arabie Saoudite et du Qatar à Washington ont entamé une campagne, à l’intérieur même des Etats-Unis, pour «acheter» des voix de membres du Congrès en faveur du plan d’attaque de la Syrie qui leur est soumis à partir d’aujourd’hui lundi, et dont le vote est décisif pour mettre en branle la machine de guerre. Selon ces sources, les deux diplomates auraient proposé des «récompenses» très alléchantes estimées à des centaines de milliers de dollars pour chaque voix. L’ambassadeur saoudien est allé plus loin en demandant à l’organisation sioniste très influente aux Etats-Unis, Aipac, de peser de tout son poids pour amener les membres du Congrès à approuver la déclaration de guerre. Car, jusqu’à la veille de ces discussions, une majorité de députés de la Chambre basse, dominée par les Républicains, se disaient hostiles à toute action militaire en Syrie, alors que le Sénat, à majorité démocrate, a déjà donné le quitus. Pendant ce temps, les efforts et tractations internationales pour empêcher l’option militaire se poursuivent. Selon le journal libanais Al-Safir, Russes et Américains seraient sur le point d’arriver à un «compromis» sur la question syrienne. Ce compromis consisterait à annuler la décision d’attaquer la Syrie en contrepartie de garanties russes sur l’arsenal chimique syrien, et d’une période de transition de trois mois qui devrait commencer sans délai. Mais d’après ce quotidien, les deux parties se seraient heurtées au problème du maintien de Bachar Al-Assad à la tête de l’Etat. Cette courte brèche a, néanmoins, permis à l’Union européenne de relancer le projet d’une conférence internationale à Genève, en appelant à une réunion d’urgence entre Catherine Ashton et Serguei Lavrov en présence de Lakhdar Brahimi.
R. Mahmoudi
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