Le wali d’Alger loue une voie publique au propriétaire d’El-Adjoua

Des citoyens résidant à Alger-Centre portent plainte contre le directeur d’El-Adjoua et le wali d’Alger pour accaparement de la voie publique. Les plaignants, qui ont saisi par un écrit accompagné de leurs signatures le chef de sûreté de daïra de Sidi M’hamed, exigent au nom des lois de la République la libération de la voie publique occupée illégalement par le propriétaire du journal El-Adjoua au niveau de leur quartier. «Depuis plusieurs années, nous constatons la prolifération de ces pratiques qui nous empêchent de stationner devant même le pas de nos portes, et ce, sur des voies autorisées au stationnement pour tout le monde», expliquent les riverains des rues Sergent Addoun, Lounès Merar, Merouane Abderrazak et Bouhired. Ils demandent ainsi l’enlèvement des signes et autres mobiliers installés sur la voie publique en infraction des textes de loi. En effet, le propriétaire présumé du journal El-Adjoua a squatté tout le trottoir se trouvant en bas de l’immeuble abritant les locaux de sa future chaîne de télévision. Les signataires motivent leur plainte par l’illégalité de ces pratiques commises par les responsables de ce journal appuyés par l’administration, qui ont tordu le cou à la réglementation en vigueur en matière d’occupation de l’espace et de la voie publics. Ils font d’ailleurs référence aux dispositions de la loi n°90-30 du 1er décembre 1999 qui déclare l’inaliénabilité du domaine public de l’Etat sous quelque forme que ce soit. L’article 60 de ce texte de loi stipule que «nul ne peut, sans autorisation délivrée par l’autorité compétente et dans les formes prescrites par la réglementation, occuper une portion du domaine public ou l’utiliser au-delà des limites excédant le droit d’usage qui appartient à tous». Autrement dit, la voie publique est pour tous et personne ne peut s’arroger le droit de l’occuper indûment ou de la privatiser, ce que ces citoyens dénoncent justement dans ce cas de figure. Car, comme ils l’expliquent dans leur plainte, le propriétaire présumé du journal susmentionné squatte les rues de leur quartier dont il fait un usage privé en faisant fi de la loi. Tout cela au nom d’un contrat de location qu’il aurait conclu avec la wilaya d’Alger pour une somme de 300 millions de centimes par an. De l’argent que ce journal obtient toujours via l’Anep qui le sert gracieusement en pages publicitaires. Le contrat en question, comme le démontrent les plaignants, est illégal. Une illégalité mise en évidence par le décret exécutif n°91-454 du 23 novembre 1991. Selon l’article 157 du décret, l’utilisation commune ou collective des dépendances domaniales affectées à l’usage direct du public étant par définition conforme à la destination du domaine public, elle ne peut être ni interdite ni soumise à déclaration ou autorisation préalable. En plus clair, personne n’a le droit d’empêcher une autre personne d’accéder à un espace public pour quelque raison que ce soit. Comment donc peut-on parler ainsi de location d’un trottoir ? Les citoyens de ce quartier réclament que les auteurs de ces infractions soient traduits devant les juridictions compétentes afin qu’ils répondent de leurs actes.
Sonia Baker
 

Comment (15)

    achor
    21 septembre 2013 - 7 h 33 min

    en face le trottoir est
    en face le trottoir est occupé par la banque depuis 1962 pourquoi les riverains n’ont pas réagi?

    hadj
    20 septembre 2013 - 9 h 33 min

    C’est banal en Algérie.A
    C’est banal en Algérie.A Khemis-miliana,un ex.maire a carrément construit un mur pour interdire l’accès à une rue car son domicile s’y trouve.

    elhadj
    19 septembre 2013 - 18 h 23 min

    lorsque la voie publique et
    lorsque la voie publique et routes sont bloquées pour, soit disant ,sécuriser les battisses des services de sécurité censés assurer la sécurité des citoyens comment peut on tolérer çà indéfiniment lorsque la circulation des citoyens et des véhicules est perturbée notamment dans les centres ville.de grâce c’est le citoyen qui n’est pas sécurisé dans sa vie quotidienne.les lois de la république doivent être appliquées avec rigueur par tous et pour tous.

    Lyes48
    19 septembre 2013 - 10 h 54 min

    Maintenant qu’Alger est
    Maintenant qu’Alger est ceinturee de voies rapides, je n’appelle pas cela des autoroutes; pourquoi ces societes ne s’installent elles pas en dehors d’Alger avec acces a ces voies ? Comme la Douane, les ministeres etc ??? A la place de ces riverains d’El Adjoua; je peindrai en noir tous les panneaux qui leurs interdit acces et stationnement. Ce sera une guerre de longue haleine.

    Iness
    18 septembre 2013 - 19 h 09 min

    C’est vraiment un signe de
    C’est vraiment un signe de sous developpment, location des espaces publics et c’est justement fortement juste de souligner qu’un grand nombre d’espaces publics ne le sont plus par ce genre de pratiques qui se sont propagées au point que c’est devenu normal et quand on est face à des algériens et aglgériennes qui relèvent l’illégalité de ce type de comportement on les voit comme des extra terrestres tout en s’interogeant dans quel temps ils vivent? pourtant qui de nous ne se souvient du temps ou nous marchions le plus normalement sur les trotoires, et actuellment c’est les voitures qui occupent les trotoires. Qui de nous ne se souvient pas qu’on traverssait les passages à piétons et actuellement ce n’est pas le cas même avec les feux rouges installés.Qui de nous ne se souvient pas qu’on s’arrêtait en bas du batiment du qurtier sans qu’on soit inquiété par quelqu’un qui lance circuler c’est un espace privé pour les voitures qui de nous ne se souvient pas quand tout le monde respectait tout le meonde car c’est ceci qui rendait le quaotidien et le cadre de vie agrébale pour chacun… combien de rues, de troitoires, d’espaces et des lieux de détente ont été squaté pour une raison ou une autre, du simple vendeur à l’étalage au directeur d’entreprise comme le cas que vous citez dans votre article… un signe de de dégardation ey du manque de civisme et de comportement citoyen… Tout ceci parceque il n’y a pas de projet de socité qui prend en compte d’ou nous venons et ou nous devons y aller et être à la hauteur de cette Grande et Merveilleuse ALGERIE pour laquelle Echouhada se sont sacrifiés et mes sincères pensées vont à Eux…

    Anonyme
    18 septembre 2013 - 13 h 34 min

    LA direction de la douanes
    LA direction de la douanes avenue Saadane occupe tout un escalier public, le palais du gouvernement toute une rue l’Université d’Alger toute une rue, choses qui obligent les riverains de faire un tas de détours .Pauvres de nous!

    NASSER
    18 septembre 2013 - 13 h 04 min

    LES WALIS ont toujours été au
    LES WALIS ont toujours été au dessus des lois quand il s’agit d’incommoder les citoyens ou quand cela touche leurs intérêts et à ceux d’autres (comme attribuer des « airs de jeux et « espaces verts » des cités) à des entrepreneurs privés pour y construire encore des logements. Nous connaissons tous les scandales provoqués par certains Walis et autres hauts responsables.
    Chaque responsable veut accumuler le plus vite possible une richesse avant qu’il ne soit évincé. C’est ainsi depuis l’indépendance!
    Au final c’est l’incompétence qui est la cause de nos maux!

    Mehacir
    18 septembre 2013 - 12 h 57 min

    Comment parler de cet acte
    Comment parler de cet acte isolé alors que toutes les rues d’Alger et celles de toutes les villes du pays sont accaparées par des personnes se disant gardien de parkings s’adonnent au racket des citoyens au vu et au su des autorités. Je n’ai jamais vu ce phénomène de par le monde où un simple citoyen défie les lois de la république.

    madjid
    18 septembre 2013 - 11 h 24 min

    les parrains de
    les parrains de l’Algérie

    après avoir mis main basse sur L’ANEP , monsieur zoubiri saute sur les trottoirs,demain sur l’Algérie toute entière.a ce jour,aucun changement n’est opéré a L’ANEP malgré tous ces scandales,le recrutement familial,affaire de la revue afrique- asie,poste des directeurs occupé par des gens dont le niveau ne dépasse pas le 9 année……etc.

    NASSER
    18 septembre 2013 - 11 h 23 min

    AH SI c’était seulement cela
    AH SI c’était seulement cela !!
    ____

    Presque tous les espaces prévus “verts”, “aires de jeux” ou “parkings” des cités ont été “achevés” en les attribuant à des promoteurs, même ceux des cités dont les habitants sont propriétaires. Chacun sait qu’il suffit de connaître quelqu’un de bien placé dans les rouages pour se permettre tous les écarts. Là est le drame ! Il y en a encore qui s’arrogent le “droit” de greffer des “excroissances” à leur appartement au bas des immeubles sans se voir inquiétés. L’intérieur des logements fait l’objet aussi de transformations continues pour “gagner” une pièce, pour “agrandir” le salon ou pour ouvrir une fenêtre ou une porte en trouant une structure. Les détritus sont souvent jetés sur “l’espace ou aire de jeux” mitoyen. Presque tous les locaux prévus pour le commerce, au bas des immeubles, ont été transformés en appartements avec tous les inconvénients qui en découlent etc etc.
    L’absence de l’État, que représentent les élus et autres commis, est avérée au point que cela touche tous les aspects de la vie. Que ce soit en matière d’urbanisme, de commerce, de transport, de santé publique ou de répression de l’incivisme. L’administration donne l’impression de parer au plus pressé par des improvisations en attendant on ne sait quoi

    Antisioniste
    18 septembre 2013 - 10 h 20 min

    Salamou 3alikoum
    « Les

    Salamou 3alikoum

    « Les citoyens de ce quartier réclament que les auteurs de ces infractions soient traduits devant les juridictions compétentes afin qu’ils répondent de leurs actes. »

    Je joint ma voix à celle de ses citoyens qui sont aussi mes compatriotes pour non pas réclamer uniquement leurs droits légitime qu’ils revendiquent, mais j’exige aussi des réponses immédiate de Monsieur le premier ministre Abdelmalek Sellal qui se trouve justement à Alger et non pas sur la lune, sur se genre de pratique qui relèvent du banditisme sous couvert étatique.

    Monsieur le premier Ministre, se genre de pratique d’ou qu’elles viennent sont se que j’appel de très mauvaises décisions, dont les responsables doivent être sanctionner par la loi le plus vite possible quel que soi leur statut ou appartenance. Vous n’êtes pas sans savoir que c’est les gouttes qui font les ruisseaux et peuvent facilement se transformer en torrent dévastateur. Quel genre de responsable seriez vous si vous êtes incapable de résoudre un problème aussi évident sous vos yeux? Et comment oseriez vous prétendre pouvoir gérer d’autres à l’échelle national si vous ne faite pas se qui doit être fait, c’est à dire l’application de la loi, et dans les plus brefs délais?

    Merci à AP et Madame Sonia Baker d’être aussi prés des citoyens qui subissent des injustices flagrante que nos responsables semble ne pas voir, la photo que vous avez mise est à elle seule une atteinte à nos droits. La balle est dans votre camps Monsieur le Ministre.

    00213
    18 septembre 2013 - 10 h 14 min

    Il est certain que ce wali se
    Il est certain que ce wali se verra promouvoir ministre ou peut être même empereur, au vu du système de méritocratie qui marche à l’envers dans ce pays…

    zarzor
    18 septembre 2013 - 9 h 35 min

    DIRECRTION EL HARRACH .
    SANS

    DIRECRTION EL HARRACH .
    SANS PITIÉ AUX VOYOUS

    farid
    18 septembre 2013 - 9 h 30 min

    Le Wali d’Alger actuel traine
    Le Wali d’Alger actuel traine un dossier explosif que le DRS n’as pas le courage de sortir, et c’est cela la problématique de notre pays. Merci à Said Bouteflika!

    Abou Stroff
    18 septembre 2013 - 9 h 24 min

    puisque chacun sait que nous
    puisque chacun sait que nous vivons dans un état de droit, les plaignants vont aire reconnaitre leurs droits et le propriétaire (ce dernier n’est il pas le numéro deux du rnd, le parti-éprouvette né avec des moustaches et qui défend le programme de fakhamatouhou, lequel n’a pas de programme?)sera certainement sanctionné ainsi que le wali qui a transgressé la loi. au fait, ne suis je pas en train de rêver au même titre que les plaignants qui se plaignent?

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