Les deux journalistes français victimes d’un désaccord sur le partage de la rançon versée par la France à Al-Qaïda ?

Les circonstances de l'assassinat, samedi, des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, à Kidal, au Nord-Mali, restent encore floues. S’il est confirmé qu’ils ont été exécutés par des terroristes infestant toujours la région, le mobile de ce double crime n’est pas encore connu. Mais certaines voix en France commencent à se demander s’il n’y a pas de lien entre la toute récente libération des quatre otages d’Arlit, employés du groupe Areva, et cet enlèvement suivi d’assassinat des envoyés spéciaux de RFI au Mali. Cette grande interrogation a gagné des membres du Parlement qui évoquent un probable «conflit» sur le partage de la rançon versée dans le cadre de la libération des otages d’Arlit. Si elle ne dissipe pas le flou autour de la mort des deux journalistes, cette supposition a le mérite de confirmer le versement d’une rançon pour la libération des quatre otages, contrairement au discours officiel selon lequel la France est opposée au versement de rançon aux terroristes. Ainsi, l’Etat français ne verse pas de rançons, mais des organismes et des sociétés privés le font à sa place. Une chose qui a été confirmée à demi-mot par le ministre français des Affaires étrangères lors de son passage sur le plateau de TF1 mercredi dernier. Questionné sur une éventuelle rançon payée aux ravisseurs, Laurent Fabius a eu cette réponse lourde de sens : «Pour ce qui dépend de l'Etat français, il n'y a pas d'argent versé.» Interrogé sur une rançon payée par de l'argent «privé », il a répondu : «Pas d'argent public versé.» Selon toute vraisemblance, c’est l’employeur, Areva, qui a payé cette rançon dont le montant reste inconnu. La France, qui d’ailleurs qualifie la rançon d’arrangement financier, semble avoir trouvé la parade pour contourner la criminalisation de son paiement : limiter l’interdiction à l’argent public. Et le privé peut user de son argent pour remplir les caisses des groupes terroristes. Il faut rappeler que, contrairement aux Etats-Unis et la Grande-Bretagne, la France n’a pas soutenu la démarche de l’Algérie allant dans le sens de l’interdiction du paiement de la rançon, devenue une source financière que les terroristes utilisent pour s’armer davantage et opérer des attentats sophistiqués comme celui mené contre le site gazier de Tiguentourine en janvier dernier.
Sonia B.

Comment (3)

    algerienmeskine
    3 novembre 2013 - 20 h 50 min

    votre site n’est pas
    votre site n’est pas stable

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    mehdi acr
    3 novembre 2013 - 18 h 44 min

    la france a toujors joué
    la france a toujors joué double jeu et cela quelque soit droite ou gauche.les francais ou ls politiciens francais sont tous vereux et peureux tels que fabius,celui qui portait les sacs de riz etc… c’est des mauviettes. ils n’ont jamais joué franc jeu, pire ils dizent une chose et font son contraire. ils ne sont meme pas courageux de dire qu’ils ont toujours versés des rancons pour renflouer les caisses d’aqmi et autres. vive les britanniques qui ont refusé de versser une rancon malgré le risque que leur otage allait etre assassiné. l’histoire dess francais est toujours ponctuée de scandales,affaires scabreuses
    et surtout double jeu, double face . ils sont fort que dans la parlotte c’est tout et ils ont de trés jolies femmes.

    citoyen karim
    3 novembre 2013 - 13 h 36 min

    Comme pour ce qui est de la
    Comme pour ce qui est de la protection de l’environnement, le terrorisme –prolongement naturel de l’arme nucléaire- continue d’arranger les affaires de certains pays.
    Le droit international est de plus en plus sollicité pour des questions de légitimité or le terrorisme et l’environnement se trouvent être deux phénomènes autour desquels les états n’ont pas trouvés consensus par la seule mauvaise foi de certaines puissances.
    Le terrorisme est un fléau devenu planétaire, né d’une dérive politicienne faussement emballée dans un mensonge appelé : raison d’Etat.
    Des peuples entiers, voir des générations, ont étaient trompés par leurs gouvernements pour des intérêts qui ne profitent qu’à des entités maffieuses. Réalité toute aussi visible aujourd’hui qu’un soleil d’été.
    Le combat contre le terrorisme au Sahel ainsi que dans toute la région passe inévitablement par l’instauration d’un Etat de droit en Algérie, cela par ses propres enfants.
    Le peuple algérien, l’un des rares peuples contemporains à avoir conceptualisé ce qu’est le terrorisme, doit impérativement retrouver sa souveraineté confisquée. L’en empêché ne fera que compliquer une situation mondiale devenue trop complexe.
    On ne le dira jamais assez : la seule et unique arme à même d’éradiquer le terrorisme reste et restera la bonne gouvernance.
    Constance, patience et lucidité.

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