100 000 enfants tunisiens déscolarisés en 2012 : l’ancien ambassadeur Mezri Haddad alerte l’Unesco

La déscolarisation des enfants en Tunisie prend des proportions inquiétantes selon l’ancien ambassadeur de Tunisie à l’Unesco. Pas moins de 100 000 élèves de 6 à 16 ans ont quitté les bancs de l’école en 2012, soit 5,2% de la population totale scolarisée. Dans une lettre adressée à la directrice générale de l'Unesco et dont une copie a été remise à Algeriepatriotique, Mezri Haddad, philosophe et ancien ambassadeur de Tunisie auprès de l’Unesco, interpelle la directrice générale de cette institution onusienne qui vient de rencontrer à Paris Moncef Marzouki, président provisoire de la Tunisie. L’ambassadeur qualifie le chiffre de déperditions scolaires, enregistré en une année, d’«effrayant et affligeant au pays de Bourguiba qui a fait de l’éducation pour tous un impératif catégorique». M. Mezri précise que «ce chiffre vient du ministère de l’Education nationale qui a fini par rompre l’omerta après la publication d’une enquête financée par l’Unicef». Dans son rapport annuel de 2012, cette dernière a reconnu que «ce fléau touche 80 000 enfants en âge de scolarité obligatoire». Nous en sommes aujourd’hui à 100 000, affirme Mezri Haddad qui avertit que «si rien n’est fait pour arrêter cette tragédie, nous en serons l’année prochaine à 200 000». Il relève qu’en février 2013, une copie de ce rapport a été remise à Moncef Marzouki par Maria Luisa Fornara, la représentante de l’Unicef. «Depuis, rien n’a été fait.» M. Mezri décrit par ailleurs une situation dramatique dans le secteur de l’éducation nationale en interpellant la directrice générale de l’Unesco au sujet «des jardins d’enfants coraniques dont le nombre a atteint en moins de trois ans 702, selon les chiffres officiels, alors que selon des sources syndicales, leur nombre dépasserait les 2 000, alors que celui des crèches séculaires arrive à peine à 4 005» Selon l’ancien ambassadeur, il s’agit d’une stratégie d’Etat répondant à l’exigence de son guide suprême, Rached Ghannouchi, qui a demandé dès 2011, de «créer des associations et des établissements préscolaires et scolaires pour former les futures générations».
Meriem Sassi
 

Comment (6)

    Nassima
    11 novembre 2013 - 20 h 55 min

    Par vaccinage (non vérifié) |
    Par vaccinage (non vérifié) | 10. novembre 2013 – 10:17

    Non vous êtes carrément a côté de la plaque !

    Je voulais dire implicitement que dommage que ces deux bambins intelligents jouant a un jeu de société se trouvent dans la rue tout en insistant sur l´importance de ces jeux dans le développement individuel et social de l´enfant et je voulais aussi dire implicitement que c´ est dommage que les autorités concernées se trouvent dans l´incapacité de résoudre ce problème pour sauver ces enfants qui ne sont pas bêtes finalement ou délinquants avant que cela soit trop tard . Je vois bien que vous manquez d´imagination et que vous ne savez pas lire entre les lignes! Moi , je n´ai jamais dit que je jouais aux jeux de société avec mes frères dans la rue !

    vaccinage
    10 novembre 2013 - 9 h 17 min

    Nassima
    Comme le souligne

    Nassima
    Comme le souligne très intelligemment Nassima qu’il est doux de voir errer et jouer des enfants dans la rue livrés à eux même sans autorité sans avoir qui que ce soit a qui rendre des compte.

    Elle souligne très intelligemment que la rue est formatrice, qu’elle permet a l’enfant de développer des stratégies éducatives jusque là insoupçonnées: comment éviter de se faire violer, comment éviter le kidnapping et le prélèvement d’organes, comment ne pas devenir esclave sexuel…

    En terme de mémorisation la rue accroit de façon exponentielle les capacités didactiques, cognitives des enfants livrés à eux même.
    Quoi de plus beau qu’un enfant à la rue jouant avec des cailloux. Quoi de plus beau qu’un enfant à la rue glanant dans les poubelles qui les quignons de pain, qui les déchets alimentaires indispensables afin qu’il se sustente.
    Quoi enfin de plus merveilleux que ces mignons bambins déguenillés, le poches remplies de colles, empestant les solvants, mandiant, délirant à la vue de tous sachant que personnes ne lèvera le doigt pour eux.
    Quoi de plus beau NASSIMA, que ces familles algériennes composées de femmes seules evec des enfants jetés à la rue et forcées de vivre à même le trottoir vivant de mendicité, de prostitution.

    Le plus terrible dans tout cela c’est que certains pays disposent de lois hyper protectrices qui protègent leurs citoyens et plus qui protègent plus particulièrement les femmes et les enfants. A titre d’exemple en France vous ne verrez jamais une flemme et ses enfant à la rue.

    Compte tenue de la perspicacité de NASSIMA, de ses capacités d’analyse et de déduction créons un front commun, pour proposer la candidature de NASSIMA au poste de MINISTRE des AFFAIRES SOCIALES et de des affaires sociales et de L’ENFANT.

    L’école de la rue y a pas mieux pour se faire frictionner les neurones destructeurs de vie.
    Gides disait: « le présent de tous les avenirs si le passé n’y projetait son histoire ».

    Nassima
    9 novembre 2013 - 18 h 47 min

    J ´aimerais bien que ceux qui
    J ´aimerais bien que ceux qui prennent la poulitque du gouvernement d´Ordegan comme exemple de jeuter un coup d´oeil sur ce lien
    http://www.mediaterranee.com/3142013-turquie-le-grave-probleme-des-grossesses-dadolescentes-onu.html

    Nassima
    9 novembre 2013 - 12 h 23 min

    j´admire ,c´est deux petits
    j´admire ,c´est deux petits bouchots adorables qui jouent a un jeu de société .C´est mieux que d´aller glander des les rues,ou d´aller voler .Cela prouve que ses mignons sont intelligents, Les jeux de société sont bon pour le moral,mais aussi pour les neurones- ils recourent à la logique, à la stratégie, à la mémorisation – et ce sont une véritable école de socialisation. Espérant que les responsables tunisiens prennent des mesures adéquates pour sauver cette génération de demain .Quand j´ étais petite pendant les vacances, surtout pendant les vacances d´été que l´on attendait vivement,mes frères et moi ,on jouait souvent au rami ,a la belote ,aux jeux d´échec ,aux dames ,au monopoli et au domino ,on était enfants innocents .C´était le bon vieux temps ! Bon bref ,je me suis laissée aller un petit peu car ces deux bambins mignons comme tout ,ont suscité en moi un net plaisir 😉

    Norhane Abdeljelil
    9 novembre 2013 - 9 h 22 min

    Voilà un tunisien qui
    Voilà un tunisien qui s’occupe et s’inquiète d’une vraie question de fond. Tous les autres le gouvernement et l’opposition, de la gauche à la droite, se chamaillent pour le pouvoir et pour les postes, alors que leur pays est en train de sombrer à la vitesse grand V. Ce diplomate a le grand mérite de mettre le doigt sur une véritable tragédie. Probablement parce qu’il n’y a pas beaucoup d’hommes politiques philosophes dans ce pays. Je suis algérienne et je vis en Tunisie, pas pour longtemps. C’est devenu insupportable.En tout cas mes respect pour Monsieur l’ambassadeur Haddad.

    issam
    8 novembre 2013 - 17 h 51 min

    Pour enrayer ce phénoméne
    Pour enrayer ce phénoméne grandissant au brésil,le gvt avait demandé une annulation de la dette au FMI en échange d’une aide financiére à toute les familles à condition que leur enfants allait à l’école plutôt que trainer dans la rue sans savoir lire et écrire.Pour les entreprises ,lulla demandait que 3% des bénéfices d’une entreprise soit consacrée à l’innovation et à la recherche pour pouvoir créer des emplois qualifiés .Cette méthode a très bien fonctionné,il faudrait au gvt tunisien adopter le même programme .

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