Reprise du volailler Doux : les Saoudiens éjectent Rebrab

Le patron de Cevital, a définitivement perdu la bataille de la reprise du célèbre volailler français Doux après des négociations qui auront tout de même duré plus d’un an. Issad Rebrab a finalement été doublé dans cette course par la holding de la famille française Calmels D&P qui s’est alliée, pour la circonstance, avec les Saoudiens du groupe Almunajem, le premier client du volailler français. L’industriel algérien était pourtant en négociation très avancée pour le rachat du groupe breton qui emploie 2 400 personnes, en redressement judiciaire depuis juin 2012. «Nous sommes intéressés par le rachat de Doux, mais nous ne pouvons pas en dire plus. Nous avons un accord de confidentialité à respecter», avait-il confié à ce propos à un journal électronique. Issad Rebrab s’était même déclaré, il y a quelques mois, confiant quant à l’aboutissement de la démarche et avait rencontré dans ce cadre deux ministres français, en l’occurrence celui de l’Agriculture, Stéphane le Fol, et celui du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Visiblement, cela n’a pas suffi au patron de Cevital pour convaincre ses vis-à-vis quant à l’importance de sa proposition de reprise. Reste en effet à s’interroger sur les raisons qui ont amené le volailler français à lui préférer les associés franco-saoudiens ? La réponse réside peut-être dans la question elle-même, puisque les autorités françaises ne pouvaient, en effet, qu’appuyer la proposition de reprise faite par la holding française (Calmels D&P) qui détiendra désormais 52,5% du capital de Doux, son associé saoudien Almunajem 25% et la famille Doux 22,5%. La signature de l’accord devrait intervenir dès ce lundi ou mardi pour être entérinée par l’assemblée générale des actionnaires le 21 novembre.
Amine Sadek
 

Comment (17)

    Hocine - Docteur Ingénieur en Procédé industriel
    12 novembre 2013 - 17 h 03 min

    Tout au long des commentaires
    Tout au long des commentaires et des avis que je viens de parcourir; je suis surpris par le manque de culture d’entreprise que manifeste certains de nos co citoyens algériens. Cevital a déjà une filiale en France; pourquoi il n’a pas réussi à se vendre au mieux que ça. Où sont les garanties commerciales, les garanties financiers, etc… ? Tout investisseur a un historique qui lui sert de garantie mais quand on lit les pratiques de certaines sociétés ou holding Algériennes ou Arabes en générale; on ne peut pas faire facilement confiance sauf en cas de corruption. Moi je ne comprends pas pourquoi; il n’arrive pas à répondre aux normes Financières et techniques requise à travers leur Holding.
    Je suis pour une industrie agroalimentaire algérienne florissante responsable et soucieuse de la santé de ses consommateurs autant que Responsable d’une PME d’Analyse Qualité en France. Je vous invite à demander à visiter les installations de certains producteurs agro-alimentaire algériens. Tout le monde est hors norme sanitaire et sécuritaire, sans exception. Des grands groupes qui ne possèdent pas un soupçon de laboratoire d’analyse qualitative. Les algériens consomment des additifs, des colorants cancérigènes, dépassant les doses admissibles. Les produits laitiers et Carniers stockés à des températures variables sous un conditionnement sans barrière antibactérienne. Et je ne vous parle pas des poudres de lactosérum conditionnée pour être vendu comme du lait de vache produit en pologne et en Ukraine. Des corps gras saturés de l’huile de palme qu’on vend en association avec d’autres corps gras; autant que huile de colsa c’est bien grave; ce n’est pas glorieux, etc…. Je suis horrifier de la dangerosité des produits que les algériens consomment.
    Le constat est grave. Avant d’aller prêcher la bonne parole ailleurs commence à batailler chez soi.
    Vous pouvez comprendre aujourd’hui la dégradation de l’état de santé de la jeunesse algérienne et ce n’est que le début.

    BELAID Djamel
    10 novembre 2013 - 21 h 47 min

    Mr REBRAB est un véritable
    Mr REBRAB est un véritable capitaine d’industrie et un visionnaire.
    S’il souhaite renforcer l’indépendance alimentaire du pays, les chantiers ne manquent pas. Quelques propositions.

    1 – PRODUIRE DU COLZA.
    Dans les usines de Cevital, les graines oléagineuses importées sont à 100% étrangères. Idem pour la matière première de ses raffineries de sucre. Le colza produit localement pourrait permettre, une fois pressé, de fournir du tourteau entrant dans l’aliment volailles. Avec les bénéfices réalisés sur la vente de l’huile, il pourrait passer des contrats avec les agriculteurs pour produire localement du colza ou des arachides dans le Sud ou à Tarf(en proposant un itinéraire technique moderne aux agriculteurs comme le fait si bien le Groupe Benamor avec la tomate industrielle). Ou investir dans l’installation d’oliveraies en super intensif. Ou dans des sources locales de sucre : sucre de dattes, sirop d’agaves, sucre tiré de l’amidon de la pomme de terre… Dans les filières lait, blé dur, tomates industrielle, il y a bien une partie des produits transformés qui est produite localement. Pourquoi cela n’existe pas dans les filières huile et sucre ?

    2 – TRANSFORMER DU SOJA.
    Le soja est une protéine végétale noble. Nous l’importons et la donnons à nos poules. Alors que nous pourrions produire du soja texturé qui pourrait entrer dans des préparations agro-alimentaires (voir sur le Net l’utilisation alimentaire du soja texturé). Mr REBRAB a là un boulevard. Il a les capacités pour importer. Pourquoi ne pas importer du soja pour les hommes au lieu de le réserver aux seules poules? Avec le soja on peut produire du lait et du fromage (tofu). Dommage que les conseillers de Mr REBRAB ne lui parlent pas de ces possibilités. Il a les moulins, il pourrait presser les graines de soja, vendre l’huile et produire du soja dit « texturé ».
    Quant au lait de soja, il est facile à fabriquer. Il pourrait être vendu en l’état (pour les allergiques au lait de vache), ou chocolaté, ou coupé avec du lait en poudre. Produire du lait de soja est plus facile que produire du lait de vaches.
    Montrons qu’en Algérie, nous avons du pétrole et des idées.
    Ps : Afin que Mr REBRAB garde toujours « un train d’avance », il serait bien qu’il investisse un % important dans la recherche-développement en agro-alimentaire et qu’il lance des sujets originaux de recherche dans les universitaires locles sur les possibilités de « nouveaux aliments ». Il s’adresse à un marché de 37 millions de consommateurs et à nos frontières des grands groupes agro-alimentaires n’attendent que de nouveaux accords d’association pour exporter vers l’Algérie. Si Cevital ne se prépare pas maintenant, demain, cela risque d’être plus difficile…
    Djamel BELAID Ingénieur Agronome.

    Nassima
    10 novembre 2013 - 17 h 11 min

    La France veut garder
    La France veut garder l´Afrique dégradée .Elle veut que nous consommons ses produits a domiciles et préfère que nous restons chez nous.La nature de la coopération est elle que nous fonctionnons pour l´Europe et dans le cas plus particulièrement de l´Afrique francophone pour la France . La France veut nous imposer ses réformes néolibérales,elle prétend qu´elle ne peut pas gérer la misère dans le monde alors qu´elle la créée ailleurs!elle veut une Afrique ouverte ,partenaire mais qui consomme et en même temps cliente et mendiante . Pourquoi le Mali est -il plus plus pauvre aujourd’hui´hui qu´en 1970 ? Parce que tout simplement toute cette pauvreté est passée au nom du développement au Mali

    Rachid Samrai
    10 novembre 2013 - 13 h 07 min

    «  »Yasmina a ecrit cela: D&P

    «  »Yasmina a ecrit cela: D&P Finance exerce depuis plus de 20 ans dans le financement privé d’entreprises. Elle présente donc une expertise avérée dans le domaine et est donc crédible dans son offre en tant que partenaire financier. Cette expertise est absente du groupe Cevital, désolée de vous décevoir. » »

    Oui Yasmina je suis d’accord avec vous, mais ce que vous ne saviez pas, c’est que Mr Rebrab au lieu de s’entourer des meilleurs Algériens, s’entoure encore de l’à peu près des familiers du village. Regardez Mr Mehri et le Groupe Hasnaoui les résultats sont là!

    Il y a 3 mois, je me trouvais à Bruxelles en Belgique pour embaucher un spécialiste Algérien. Eh bien malgré le contrat verbal, je suis descendu à Alger tout seul et sans spécialiste.
    Il a suffit d’un coup de fil avec le responsable RH pour que ce monsieur fasse marche arrière et accepte l’offre des Emiratis. La concurrence Emirati et Qatari offre le respect, les moyens et la liberté de travailler comment l’entend la personne performante.
    En ce qui me concerne depuis cet incident j’ai démissionné pour ne pas griller mon réseau et la crédibilité qui me reste.

    Kassa
    10 novembre 2013 - 10 h 51 min

    À ceux qui critiquent
    À ceux qui critiquent monsieur rebrab qu’il sachent que c’est un vrai citoyen qui se bat toujours pour la prospérité de ses entreprises qui sont algériennes et non étrangères et qu’il emploie des algériens et paye ses impôts en Algérie.je ne le connait pas mais je le salue.quand a ceux qui croient que c’est le niveau scolaire qui crée le riche je leur dit que le capitalisme n’a pas été fait par des génies mais par des gens de bon sens.

    AnonymeKELAM
    10 novembre 2013 - 10 h 26 min

    REBRAB doit dabors a ne pas
    REBRAB doit dabors a ne pas mélanger les fourchettes et les cuilléres :donc ce spécialisés:
    si il veut faire comme les chinois la méthodes est déplacés les chinois sa fait plus de 20 ans qu’ils avaient investies l’europes et le rest e du monde ;

    Yasmine
    10 novembre 2013 - 9 h 44 min

    Toute opération de reprise
    Toute opération de reprise d’une entreprise obéit à des règles précises. Les repreneurs privilégiés sont :
    partenaire commercial ;
    partenaire financier ;
    partenaire industriel.
    Le saoudien Almunajem, principal client de Doux, est logiquement désigné pour contribuer au soutien commercial des activités de Doux. Que le principal client de Doux soit saoudien reste anecdotique et ne justifie nullement de l’accabler. Quelques hypermarchés Uno ne suffisent pas à garantir un débouché commercial durable à la production industrielle de Doux.
    D&P Finance exerce depuis plus de 20 ans dans le financement privé d’entreprises. Elle présente donc une expertise avérée dans le domaine et est donc crédible dans son offre en tant que partenaire financier. Cette expertise est absente du groupe Cevital, désolée de vous décevoir.
    Partenaire industriel ? Quelle cohérence industrielle existe-t-il entre l’importation de voitures, le raffinage de sucre roux, l’embouteillage d’huile d’arachide et le pseudo montage d’appareils électro-ménagers ? Il n’existe aucun lien avec la transformation industrielle de volaille.
    En parlant d’industrie, il faut tout de même rappeler que, jusqu’à preuve du contraire, Cevital, sous couvert d’activer dans l’industrie, se contente tout simplement de conditionner des produits importés. Et il faut savoir que les produits alimentaires en particulier sont subventionnés par l’État. Or Doux active sur le marché international, et dans un marché concurrentiel. Rien avoir donc avec Cevital qui en plus des produits alimentaires subventionnés par l’État, a réussi de faire voter une loi pour nous interdire d’acheter nos téléviseurs à l’étranger.
    Tous ces faits ne font pas de Cevital un groupe, ni un industriel, ni quoi que ce soit qui inspire confiance en dehors de nos frontières.

    Maysar
    10 novembre 2013 - 2 h 03 min

    Bravo Rebrab , vous avez au
    Bravo Rebrab , vous avez au moins essayé ! Les Bédouins d’Arabie vous ont doublé surement en signant un gros chèque pour les patrons de cette entreprise et même pou l’état français !
    Car les Saoudiens , les Qataris et autres bédouins dépensent sans compter juste pour vendre leur image à l’étranger , et surtout évincer les Algériens qui sont la plus grande communauté algérienne en France !Et pendant ce temps , que fait le pouvoir algérien , Il se joint à la casse en privilégiant ces même bédouins sur le sol algérien au dépend des entreprises algériennes !

    Anonyme
    9 novembre 2013 - 22 h 22 min

    Khalifa bis
    Le meme senario

    Khalifa bis
    Le meme senario que rafik avec l’argent du peuple , mais bien sur commentaire non publier
    Comme ci que ce petit comptable se prend pour un genie mais les gens sont vraiment culottee

    de la flute
    9 novembre 2013 - 19 h 52 min

    Le pire c’est que l’Algérie
    Le pire c’est que l’Algérie cire les pompes des saoudiens et autres qataris afin qu’ils investissent en Algérie dans l’acquisition d’usine ou de projets clés en main, stratégie industrielle difficile à comprendre dans la mesure ou l’Algérie peur acheter ces usines seule.

    Mais en fin d’exercice lorsque les résultats tombent les saoudiens les qataris les turcs, les égyptiens, les jordaniens soit les 7 plaies de l’humanité rapatrient des milliards d’euros de dividendes, sans avoir opéré le moindre transfert de technologie.

    Dans le même temps les saoudiens et les qataris mènent une politique agressive à l’égard de l’Algérie qui consiste à contrer les investissements algériens en Occident.

    Amcum
    9 novembre 2013 - 18 h 18 min

    @ Adel (non vérifié) | 9.
    @ Adel (non vérifié) | 9. novembre 2013 – 16:09
    Merci.

    Naif.
    9 novembre 2013 - 17 h 39 min

    Bien sure…Quand l’Algérie
    Bien sure…Quand l’Algérie est prise en otage par un (…) qui jouent a cache cache avec leurs amis Marocains au diable l’avenir de l’Algérie et de ses enfants….
    Mr. Rebrab patience!

    Fouadz
    9 novembre 2013 - 16 h 30 min

    La France a toujours regardé
    La France a toujours regardé en un algérien un tube digestif mais jamais un partenaire économique. Ce que nos médiocres responsables particulieremen politiques, n’ont encore pas compris malheureusement

    mahdi
    9 novembre 2013 - 16 h 11 min

    après le sacré coup de
    après le sacré coup de michelin voilà une autre débâcle pour cevital !!

    Hankou
    9 novembre 2013 - 16 h 04 min

    C’est vraiement dommage pour
    C’est vraiement dommage pour Cevital. Vu le climat des affaires qui regne chez nous les etrangers ne nous prennent pas au serieux. Et qui leur en voudrait? Tout algerien est un potentiel escroc. Ainsi sommes nous catalogues.

    Adel
    9 novembre 2013 - 15 h 09 min

    La réponse est dans la
    La réponse est dans la question, les français protègent leurs entreprises nationales.
    Rappelez vous les putois et les nouveaux riches chez, qui veulent ouvrir l’algérie à tous les prédateurs de la planète.
    Quand notre état a décrété 51/49, les spécialistes du fil à couper le beurre, les torchons sionistes tel qu’el watan et autres saloperies du genre, ont hurlé avec les mafieux, contre cette mesure courageuse et salutaire.
    Et puis cette éviction de Mr Rebrab va le rendre plus raisonable sur les embuches qu’il critique parfois.
    Il doit reconnaitre qu’il est beaucoup mieux chez lui.
    pour finir, je dois lui dire qu’il a échappé à un cadeau empoisonné en bretagne.

    BISKRA
    9 novembre 2013 - 15 h 02 min

    Est-elle une bonne
    Est-elle une bonne affaire?
    Si l’affaire a été réalisée puis dans deux ou 3 ans, M.Rebrab commence a licencié ou bien fermé l’entreprise à cause de la compression fiscale. Il y aura une récupération politique au prochaine élection présidentielle en France et la haine vers nos ressortissant en France augmente.
    J’espère que nous hommes d’affaire Algérien créeront un lobby en France et en Europe pour qu’il y ait moins de pression sur nos communauté en rachetons des entreprises. Exemple de la communauté Chinoise qui est bien respectée par les politiques en France.

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